Madame Géquil enseigne la physique dans un lycée professionnel de banlieue. Dénuée de toute autorité, elle est constamment chahutée par ses élèves.
Le dernier film de Serge Bozon commence calamiteusement. Son pitch ressemble à s’y méprendre aux innombrables films qui traitent, sur un mode parfois comique parfois tragique, de la difficulté d’enseigner dans l’éducation nationale : Les Profs, Le plus beau métier du monde, La Journée de la jupe…
Il prend ensuite une voie toute différente en plongeant dans le fantastique. Après avoir été électrocutée, Madame Géquil, désormais dotée de surprenants pouvoirs surnaturels, devient Madame Hyde, une enseignante sûre d’elle-même respectée de ses élèves. Ses explications deviennent limpides. Le jeune Malik, le garçon le plus dissipé de la classe, devient le plus attentif. Même le proviseur et l’inspecteur d’académie, qui doutaient à raison de ses compétences pédagogiques, tombent sous le charme.
Hélas cette piste ne s’avère guère plus intéressante que celle, paresseuse, qu’empruntent les autres films consacrés au petit monde de l’école. L’exercice est trop artificiel, les dialogues trop littéraires pour convaincre. Isabelle Huppert, abandonnée à elle même, ne sait pas vraiment sur quel pied danser. José Garcia joue à contre emploi le rôle de son époux. Seul tire son épingle du jeu Romain Duris dans le rôle loufoque du proviseur imbu de lui-même.