Gina (Lindsay Burge) est hôtesse de l’air. La trentaine, elle vient de perdre son mari et tarde à se remettre de cette disparition. Une nuit, à Paris, dans un bar interlope, elle rencontre Jérôme (Damien Bonnard). Pour elle, c’est le coup de foudre. Elle décide de tout quitter, les Etats-Unis, son travail, pour s’installer à Paris. Mais pour lui, Gina est juste un coup d’un soir.
C’est quoi ce film ? C’est qui cette fille ?, calamiteuse traduction de Thirst Street est un OVNI cinématographique qui voudrait, sans y réussir, jouer avec les genres, comme il voudrait se jouer des frontières, à cheval sur les deux rives de l’Atlantique. Il se présente comme « l’anti-comédie romantique de l’été » ; mais il n’a pas les moyens de ses ambitions. Il n’est pas assez drôle pour être parodique, pas assez sérieux pour être dramatique. La fantaisie de Gina ne fait pas vraiment rire ; la folie dans laquelle elle bascule progressivement ne fait pas non plus pleurer. Au bout de quatre-vingt-trois minutes (sa brièveté est une de ses rares qualités), on comprend que Gina est frappa-dingue, voire toxique. Mais on s’est depuis longtemps désintéressé de son sort, de celui de Jérôme et de Clémence (Esther Garrel), la chanteuse de rock dont il est en fait amoureux.
Ping Carla et moi ★★☆☆ | Un film, un jour