Hollywood. Février 1969. Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) a réussi à inscrire son nom en haut de l’affiche d’une série TV. Mais il redoute une gloire éphémère. Sa doublure Cliff Booth (Brad Pitt) est aussi son chauffeur et son seul ami.
Rick Dalton habite sur Cielo Drive une luxueuse villa à côté de laquelle Sharon Tate (Margot Robbie) et son mari Roman Polanski viennent de s’installer.
À quelques kilomètres, Charles Manson, un hippie psychopathe, a pris sous sa coupe quelques jeunes filles en rupture de ban.
On l’attendait avec une adolescente impatience. Le neuvième film de Quentin Tarantino, projeté à Cannes en sélection officielle, précédé d’un matraquage publicitaire digne d’un film MCU, est sorti hier sur les écrans. Le succès est immediat : il a attiré près de deux cent mille spectateurs. J’en étais dans une salle du sud de la France, entouré d’estivants en espadrilles, avec quelques amis ravis de partager l’espace d’un soir ma cinéphagie autour d’un film qui, pour une fois, n’était ni lituanien ni en noir et blanc.
Ils sont sortis de la salle mitigés : « trop long, trop décousu ».
Je comprends volontiers leur déception, à la hauteur de l’attente suscitée par ce qui s’annonçait comme le meilleur film de l’été.
Pour autant, un Tarantino même mineur reste mille pieds au-dessus du tout-venant cinématographique. Il y a dans les 2h41 de Once Upon a Time… – durant lesquelles on ne regarde jamais sa montre – à boire et à manger pour tout un été.
Une reconstitution soignée des sixties finissantes avant que la tuerie de Cielo Drive n’en sonne le glas.
Une BO éclectique que je vais écouter en boucle dans les prochaines semaines.
Une pléiade de stars qu’on retrouve avec jubilation. Mention spéciale pour Brad Pitt – dont le devoilement des abdos parfaits à 56 ans laisse pantois la salle – dans un « second » rôle sans malice et pour Margaret Qualley (la jeune fille déjà remarquée dans la série The Leftovers) en hippie sexy. Et pour Margot Robbie dont la photo sur l’affiche lui vaudrait selon moi sans hésitation le titre de plus belle femme au monde (mes amis ne sont pas d’accord et invoquent Emma Stone ce qui, je l’avoue, m’ébranle).
Enfin – quoi qu’on puisse reprocher aux langueurs du scénario – une histoire avec un début, un milieu et une fin. Et quelle fin ! Tarantinesque à souhait jusque dans ses outrances killbillesques et uchronique comme seuls les contes sont capables d’en raconter.
Ne boudons pas notre plaisir !
Vous avez doublement raison. La première partie du film est étrangement molle, mais la seconde est incroyable : du grand Tarantino ! Quant à Emma Stone, elle est certes pas mal, mais de là à en faire « la plus belle femme du monde », il y a un océan que je me garderai bien de franchir.