Nina a quitté depuis plusieurs années sa ville d’origine, sa famille, sa fiancée pour s’installer à Taipei et y faire l’actrice. Mais la célébrité tarde à venir : elle n’a guère tourné que dans quelques courts métrages et quelques publicités. Aussi, quand son agent lui propose le casting du rôle titre d’un film à grand budget, Nina n’hésite pas, même si le tournage s’annonce exigeant.
Nina Wu est un film spirale qui s’enroule autour d’un événement traumatisant qui ne sera révélé qu’à son tout dernier plan. En parler n’est pas simple car ce qui fait son intérêt est précisément l’attente de sa révélation et sa découverte sidérante. Aussi, cher lecteur qui hésitez à aller voir Nina Wu et ne voulez pas être privé de ce plaisir-là, interrompez ici votre lecture et venez l’achever après la séance.
Nina Wu est donc un film #MeToo qui sort en plein procès d’Harvey Weinstein et qui met en scène une actrice violée durant un casting par le producteur qui l’auditionne. Le viol se déroule dans la chambre 1408 d’un grand hôtel taipéien – Chambre 1408 étant précisément le titre d’un film d’horreur avec John Cusack et Samuel L. Jackson produit par Weinstein en 2007.
Il sera vite éclipsé par Scandale qui sort mercredi prochain en France, en lice pour l’Oscar du meilleur film, de la meilleure actrice (Charlize Theron) et du meilleur second rôle féminin (Margot Robbie), qui traite du même sujet.
Comment raconter un viol et le traumatisme qu’il provoque chez une actrice ? Midi Z opte pour un parti pris doublement réussi en en retardant la révélation. Il tisse un scénario complexe où se mêlent les flash-back et les cauchemars de Nina. Cette construction à laquelle on pourrait reprocher son inutile sophistication colle au contraire à l’état de confusion dans laquelle cette femme est plongée, qui essaie en vain de refouler un traumatisme qu’elle aimerait oublier.
À la différence de Scandale qui joue sur l’empathie avec les personnages, Midi Z et sa scénariste Wu Ke-Xi (qui interprète le rôle titre) ont peint une héroïne glacée et glaçante, une cousine asiatique des héroïnes des films de David Lynch. Nina est sur le fil du rasoir, manifestant une volonté de fer pour mener à terme un tournage éprouvant avec un réalisateur sadique et résistant de toutes ses forces à l’effet dévastateur d’un stress post-traumatique. Elle n’est pas « sympathique » et ne cherche pas à l’être, compliquant le processus d’identification qui attache le spectateur aux héros d’un film. Nina n’en reste pas moins un personnage perturbant dont les pulsions contradictoires ne s’effaceront pas de sitôt de nos mémoires.
Roy Courtnay (Ian McKellen) est un arnaqueur professionnel. Quand il ne s’attaque pas à des investisseurs trop crédules, il jette son dévolu sur des veuves fortunées. Sa prochaine cible : Betty McLeish (Helen Mirren) qu’il vient de rencontrer sur Internet. Mais, comme l’annonce pachydermiquement l’affiche « un mensonge peut en cacher un autre » (c’est nettement plus subtil en VO : « Read Between the Lies »).
C’est l’histoire d’une famille chinoise sur trois générations. La grand-mère septuagénaire est terrassée par un AVC qui la laisse impotente le jour de son anniversaire. Son fils aîné, qui dirige un restaurant, accepte de la prendre en charge malgré les réticences de son épouse qui a bien du souci avec leur fille qui s’est mis en tête d’épouser un parti que ses parents refusent. Un fils cadet, dont l’immeuble est voué à la démolition, est obligé de se loger temporairement sur un rafiot avec sa femme et son fils, lequel fréquente une jeune fille plus fortunée que lui. Le benjamin, couvert de dettes, poursuivi par la mafia qui en exige le remboursement, s’occupe seul d’un enfant trisomique.
Un voleur poursuivi par la police enterre un magot au sommet d’une colline et le dissimule sous une pierre tombale, avant d’être arrêté. Quelques années plus tard, à sa sortie de prison, il découvre à sa grande déconvenue qu’un mausolée a été construit sur cette tombe. Les villageois alentour le fréquentent assidûment et prêtent à l’eau de sa fontaine des vertus miraculeuses. Un garde et son chien y veillent à la nuit tombée rendant délicate sinon impossible l’exhumation du magot.
Max (Maxime Boublil) a bientôt quarante ans. À treize ans, en 1993, ses parents (Noémie Lvovsky & Alain Chabat) lui ont offert une caméra. Avec elle, il a filmé sa vie, ses amis, ses amours, ses emmerdes. Il a surtout filmé Emma (Alice Isaaz).
Dans la famille du docteur March, je demande le père : il s’est enrôlé durant la guerre de Sécession pour servir en qualité d’aumônier dans les rangs des Unionistes. Je demande la mère : elle élève seule à force d’abnégation ses filles. Je demande les filles : nous, lecteurs français, savons qu’il y en a quatre à cause de la traduction hasardeuse du roman à succès de Louise May Alcott publié en 1868 sous le titre « Little Women ».
Leo, un boxeur auquel on vient de diagnostiquer un glioblastome foudroyant, et Monika, une toxicomane réduite en esclavage sexuel pour rembourser les dettes de jeu d’un père incestueux, n’étaient pas destinés à se rencontrer. Une arnaque improbable, imaginée par un escroc minable, avec la complicité d’un flic ripou, les rapprochera pourtant. Leo et Monika se trouvent à leurs corps défendants plongés dans une guerre de gangs entre un mafieux chinois manchot, un yakuza récemment libéré de prison… et une veuve assoiffée de vengeance.
Merce Cunningham est sans doute l’une des figures les plus marquantes de la danse contemporaine. Sa carrière se déroule sur près de soixante-dix ans depuis la création de sa compagnie à New York en 1953 jusqu’à sa mort en 2009, pendant lesquels il montera 180 ballets et participera à 700 performances.
Echo n’est pas un film comme les autres. Mais est-ce seulement un film ?
En mars 2003, alors que les États-Unis et le Royaume Uni s’apprêtaient à déclencher les hostilités contre l’Irak de Saddam Hussein en dépit d’une opinion publique hostile à la guerre, Katharine Gun, une employée du GCHQ, le service de renseignements électroniques britannique, a fait fuiter un mémo confidentiel de la NSA demandant à Londres son soutien pour connaître et influencer le vote des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies sur une résolution autorisant le déclenchement des hostilités.