Londonienne, la trentaine, Fleabag (Phoebe Waller-Bridge) est une célibattante qui dirige seule un café depuis la mort de son associée. Fleabag entretient des relations tumultueuses avec sa sœur aînée et avec son père qui s’est remis en couple avec la marraine de Fleabag après le décès de sa mère.
En 2016 débarquait sur les écrans une mini-série de six épisodes de trente minutes écrite et interprétée par une actrice de stand-up comedy au bagout ébouriffant. le succès fut immédiat et mérité. Il suffit de regarder la première scène pour se laisser séduire. S’adressant face caméra au spectateur en lui livrant ses impressions, l’héroïne y accueille au milieu de la nuit un amant pour une première rencontre torride qui se conclura par…. une sodomie (sic). C’est terriblement drôle, provocateur sans être vulgaire, monté à un tempo d’enfer (si j’ose dire). Bref, on est immédiatement emballé.
Le succès de la première saison fut si éclatant que Phoebe Waller-Bridge se laissa convaincre d’en écrire une seconde. Elle y introduit un nouveau personnage : un prêtre catholique terriblement séduisant. Le rythme pétaradant de la première saison se ralentit ; le propos devient plus grave tandis que se révèle la fêlure laissée dans la psyché de l’héroïne par la mort de son associée Boo.
Fleabag n’existe que pour et par son héroïne. Impossible de ne pas rire à ses pitreries. Impossible de rester insensible aux clins d’oeil qu’elle nous décoche. Impossible de ne pas tomber sous son charme fou, mélange de maladresses ingénues et de prises de position féministes.
Fleabag porte en lui toutefois ses propres limites. Le scénario de ces douze épisodes est une structure bien lâche pour relier entre elles des saynètes qui n’ont guère d’autres points communs que l’identité de leur héroïne. Chaque scène de Fleabag est un bijou ; mais toutes les scènes de Fleabag, mises bout à bout, ne forment pas une oeuvre.
Sans être vulgaire? Nous avons Pas la même définition de la vulgarité… Je n ai pas terminé le premier épisode exactement pour cette raison.
Bonjour, votre critique me fait penser à la série que j’ai adoré Masters of sex. La série Fleabag me plairait sûrement. Merci je vais voir si je peux la voir en streaming.