Qu’est-il arrivé à Jesse Pinkman (Aaron Paul) après l’ultime et épique épisode de Breaking Bad ? Tel est l’objet de ce film de deux heures qui se présente comme une suite – ou comme un épilogue – de la série de soixante-deux épisodes qui, pendant cinq saisons, de 2008 à 2013, nous tint en haleine.
On y retrouve Jesse, le petit dealer que s’était adjoint Walter White alias Heisenberg, le professeur de chimie d’Albuquerque reconverti en baron de la drogue.
El Camino – du nom de la voiture qu’il conduisait pendant les saisons précédentes – raconte sa fuite désespérée. Il est entrelardé de flashbacks qu’il serait délicat de raconter sans dévoiler à la fois les ressorts de ce film et ceux de la célèbre série et la façon dont elle s’est tragiquement conclue.
On y retrouve quelques uns des principaux protagonistes de la série, à commencer par Bryan Cranston (qui a pris un coup de vieux malgré le maquillage), Jonathan Banks (qui joue Mike, le tueur à gages) et Jesse Plemons dans le rôle de Todd, le psychopathe. On aurait bien aimé en voir quelques autres, auxquels on s’était particulièrement attaché : je pense à Skyler, la femme de Walter White, à son fils handicapé Walter Jr. et bien sûr à Saul Goodman qui a eu droit, on le sait, à sa propre série dérivée Better Call Saul.
Il est difficile de regarder El Calmino sans avoir vu Breaking Bad et sans en avoir gardé un souvenir pas trop effacé par les ans. C’est à la fois la force et la faiblesse de ce film qui joue sur la nostalgie des spectateurs mais dont la raison d’être – capitaliser sur le succès de Breaking Bad – est un peu trop grossière pour être tout à fait honnête.