Rayane (Tarek Boudali) est un brave garçon du 9-3, la main sur le cœur, toujours prêt à rendre service, au risque souvent qu’on abuse de sa gentillesse. Depuis la mort de son père, il vit avec sa grand-mère (Marie-Anne Chazel) et Linda (Reem Kherici), son ex qui campe insolemment dans son appartement alors que le couple a rompu depuis des mois.
Rayane est gardien de la paix. Mais sa timidité maladive et ses gaffes à répétition l’ont fait mal voir de son patron (Nicolas Marié). Il est secrètement amoureux de sa collègue, la belle Nathalie (Vanessa Guide) à laquelle il n’ose pas déclarer sa flamme. Lorsqu’une maladie incurable lui est diagnostiquée, lui laissant à peine trente jours à vivre, Rayane décide de lever toutes ses inhibitions et de lâcher les chevaux.
La « bande à Fifi » est de retour. Philippe Lacheau, Tarek Boudali, Julien Arruti et Reem Kherici forment une joyeuse troupe qui n’est pas sans rappeler le Splendid – dont faisaient partie Marie-Anne Chazel dont la présence dans 30 jours max sonne comme un passage de relais, ou Gérard Jugnot, déjà à l’affiche de Babysitting. Révélé par Le Grand Journal de Canal, ils ont tourné ensemble une demi-douzaine de comédies populaires : Babysitting et sa suite brésilienne, Alibi.com, Epouse-moi ton pote, Nicky Larson et le Parfum de Cupidon… On attend à l’automne leur prochain opus : Super-Héros malgré lui.
À chaque film, la recette, éprouvée sinon éculée, est la même : un vague scénario prétexte à un enchaînement non-stop de gags volontiers transgressifs. La vulgarité est souvent au rendez-vous. Aussi peu bégueule que mon âge et mon atavisme m’en rendent capables, je fais profession d’en rire. J’ai écrit ici le plaisir régressif pris devant Babysitting. Mais j’ai aussi écrit là que Nicky Larson…. ne m’avait pas vraiment convaincu : « Il faut être cul-serré pour ne pas en rire mais bien indulgent pour y trouver de l’intérêt » disais-je à l’époque (note pour moi : arrête de t’auto-citer…. ça devient embarrassant !)
Sorti le 14 octobre 2020, 30 jours max fut, durant sa première semaine d’exploitation, le film le plus vu en France, avant qu’Adieu les cons et le reconfinement ne le stoppent dans son élan. Les mois ont passé et c’est dans un circuit très restreint de quelques cinémas à peine qu’il retrouve le chemin des salles. J’ai payé mon écot à la revitalisation du cinéma français en allant le voir. Mais je crains que mon ticket ne suffise pas à lui faire atteindre la barre des deux millions d’entrées qu’il pouvait légitimement espérer atteindre.