Deux destins se croisent dans une petite ville de Sicile écrasée par le soleil, aux alentours d’une mine de soufre abandonnée. Oscar, la quinzaine, est italien ; son père ferrailleur l’élève à la dure. Stanley, la vingtaine, est un immigré nigérian en attente de régularisation ; il vit des petits boulots que lui confie le prêtre de la paroisse.
Il Mio Corpo, nous apprend le dossier de presse, est le troisième volet d’une trilogie que le jeune réalisateur italien Michele Pennetta a consacrée aux laissés-pour-comptes de Sicile. Pourquoi les deux premiers n’ont-ils pas trouvé le chemin des salles françaises ? Mystère. Pourquoi celui-ci y était-il projeté ? Mystère encore.
Un mystère d’autant plus épais qu’on peine à trouver dans ce film, qui flirte avec le documentaire, le moindre intérêt. La construction en miroir a-t-elle un sens ? le réalisateur a-t-il voulu montrer que la pauvreté n’a pas de couleur ? que Blancs et Noirs partagent les mêmes conditions misérables d’exploitation et d’abrutissement ?
A-t-il voulu raconter une histoire ? montrer une convergence entre deux destins ? À défaut d’avoir compris comment le film se termine – la faute peut-être à un coupable endormissement autour de la soixante-dixième minute – je ne saurais dire. Oscar et Stanley finissent-ils par se rencontrer ? À mon grand soulagement, je constate en lisant les commentaires que je ne suis pas le seul à ne pas être en mesure de répondre à cette question pourtant censée aimanter le film. Bref, si j’avais voulu vous en spoiler la fin, j’en aurais été bien incapable !