Issa (Salim Diaw), la soixantaine, est un vieux Gazaoui qui chaque nuit sort son chalutier pour aller pêcher la sardine. La soixantaine, il ne s’est jamais marié, malgré la pression incessante de sa sœur qui s’est mise en tête de lui trouver une épouse. Il est secrètement amoureux de Siham (Hiam Abbas), une veuve qui tient un magasin de couture et vit avec sa fille récemment divorcée.
Issa est sur le point de demander la main de Siham quand, une nuit, ses filets remontent une prise inattendue : une statue antique d’Apollon.
Après leur premier film, Dégradé, qui leur avait valu bien des ennuis avec le Hamas, les frères Tarzan et Arab Nasser se sont installés en France. Pour leur second long, ils s’inspirent d’un fait divers désormais célèbre : la mystérieuse découverte et la non moins mystérieuse disparition à Gaza en 2013 d’une inestimable statue romaine. Un documentaire, remarquable, lui avait d’ailleurs été consacré : L’Apollon de Gaza.
On retrouve dans Gaza mon amour les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans Dégradé. Comme Ezra Suleiman avant eux, les frères Nasser sont pudiques. Ils entendent témoigner de la vie à Gaza sans en rajouter, sans rien en édulcorer non plus. Ils critiquent tout autant l’étau dans lequel le territoire minuscule est confiné par Tsahal que l’incurie et la corruption du Hamas.
Le problème est que l’histoire qu’ils racontent est si minuscule qu’elle peine à occuper tout un film. On en sait par avance l’issue sirupeuse. On n’en est ni surpris ni ému.