Deux frères partagent dans le chaud été de Royan les mêmes jeux innocents jusqu’à ce que l’aîné des deux fasse une chute mortelle. Dix ans plus tard, son cadet est de retour dans la maison de famille où son père vient de mourir. Le fantôme encombrant de son frère l’accompagne partout ; les tiers semblent même le voir aussi bien que lui, au point qu’on en vient à douter de la scène qu’on a vue en introduction et de la mort de l’enfant.
J’avais été intrigué par la bande-annonce de ce film, sorti le 3 mai dans quelques salles à peine et promis à une rapide disparition. Aussi ai-je tenu à le voir malgré une actualité cinématographique bien chargée (ne me demandez pas ce que je pense de Showing Up ou Hokusai : je n’ai pas encore eu le temps de les voir !)
Bien mal m’en a pris !
J’ai bien vite décroché de cette histoire de fantômes (chinois ?). Je n’ai pas compris grand chose aux affres de ce frère qui, semble-t-il, nourrit une culpabilité imprescriptible suite à la mort de son aîné et, pour l’expier, se condamne à la revivre encore et encore en autant de « cérémonies » de morts ou de suicides, toujours recommencés.
Ce duo s’élargit à un trio, avec le personnage de Cassandre, qui fut, avant sa mort, l’amie du défunt, et va devenir celle de son petit frère. Pour lui, aimer Cassandre, c’est à la fois trahir la mémoire de son frère, mais aussi lui rester fidèle.
Ce gloubi-boulga vaguement psychanalytique m’est resté bien obscur. J’ai eu beau essayer de le comprendre et de m’y intéresser, rien n’y a fait. J’ai vite sombré dans l’ennui.