Max, Vivian et Tom sont inséparables. Elèves en classe de quatrième, ils vivent dans une petite ville des Ardennes frappée par la désindustrialisation. Pollux, la grande entreprise locale, est au bord de la faillite. La mère de Max (Emmanuel Bercot) y a travaillé avant d’en être licenciée ; celle de Vivian, syndicaliste, y mène une résistance qu’on sait perdue d’avance ; les parents de Tom en revanche sont d’un milieu plus aisé. Les trois amis économisent pour pouvoir partir ensemble en voyage scolaire. Mais leur solidarité sera mise à rude épreuve par la libération conditionnelle de Seb (Raphaël Quenard), le frère aîné de Max, perdu par ses mauvaises fréquentations et les embrouilles dans lesquelles il est sans cesse englué.
Etait-ce le cadre, rural et estival ? l’arrière-plan sociétal ? les personnages adolescents ? J’augurais de ces Trois Fantastiques un produit dérivé de Nos enfants après eux, le prix Goncourt 2018 de Nicolas Mathieu, le portrait d’une France périphérique touchée par la crise, à travers celui de sa jeunesse. Je me trompais. Les Trois Fantastiques tire plutôt du côté de La Guerre des boutons ou de Stand By Me, ou tout récemment de Riddle of Fire, des films mettant en scène une joyeuse bande d’enfants embarqués dans de folles aventures.
Il faut certes mettre au crédit de ce premier film un scénario solidement charpenté, à la fois cohérent et rebondissant, qui m’a tenu en haleine tout le film durant. Mais cette qualité une fois reconnue, je ne vois pas grand-chose à mettre à son actif. J’ai trouvé très artificiel le jeu de ces jeunes acteurs – à la différence par exemple de celui des premiers rôles des Pires. Je n’ai pas été ému par leurs personnalités ni par leurs mésaventures. Je suis resté extérieur à l’intrigue, aussi bien ficelée fût-elle.
À noter la présence au générique d’Emmanuelle Bercot, toujours juste, et de Raphaël Quenard, l’espoir qui monte qui monte…..
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