Un PDG (Daniel Auteuil) confie à Justine, sa directrice de la communication (Sandrine Kiberlain,) une coquette somme d’argent pour qu’elle lui organise un week-end original avec une femme qu’il souhaite conquérir. Albin (Denis Podalydès), le mari de Justine, y voit le moyen de se faire de l’argent facile en sollicitant sa bande d’amis, aussi endettés que lui, pour entraîner le riche homme d’affaires et sa conquête dans une croisière fluviale.
Regarder un film de Bruno Podalydès, c’est comme se glisser dans des charentaises. C’est douillet et réconfortant ; c’est l’assurance de passer un bon moment. D’ailleurs, les spectateurs largement quinquagénaires qui étaient venus en masse à l’avant-première, avaient l’âge de porter de telles pantoufles. De là à dire que je déconseillerais La Petite Vadrouille aux moins de cinquante ans, il y a un pas que, si je n’étais pas moi aussi en charentaises, je franchirais volontiers.
Bruno Podalydès a l’habitude de tourner des films avec sa bande de copains. Son frère au premier chef, qui est de tous ses films, mais aussi Jean-Noël Brouté, Isabelle Candelier, Florence Muller… Même Vimela Pons fait un caméo via son dernier livre. Sandrine Kiberlain, qui était déjà à l’affiche des 2 Alfred – que j’avais beaucoup aimé – et de Comme un avion – qui m’avait laissé sur ma faim et qui présente bien des points communs avec cette Petite Vadrouille – est de la partie. Nouveau venu, Daniel Auteuil semble prendre un plaisir régressif à rejoindre cette joyeuse équipe.
La Petite Vadrouille emprunte son titre au film ultra-célèbre de Gérard Oury. Est-ce un signe d’orgueil ? Au contraire. Il s’agit d’un « petit » film revendiqué. Peut-être même un peu trop revendiqué : à force de nous murmurer « vous allez passer un petit moment agréable avec nous, rien de plus », que finit-il par se passer ? on passe un petit moment agréable… rien de plus.