Une affichette, promettant des terres fertiles, dans une bourgade du Far West nommée Horizon excite la curiosité des pionniers.
Certains se sont déjà installés dans la vallée de San Pedro mais sont sous la menace des raids apaches.
D’autres cheminent lentement sur la piste de Santa Fe
D’autres enfin ont quitté les forêts glacées du Montana pour des terres plus hospitalières.
On ne présente plus Kevin Costner. L’acteur-réalisateur multiprimé de Danse avec les loups, mais aussi des Incorruptibles, de JFK et de Bodyguard a sa carrière derrière lui. Mais à près de soixante-dix ans, il a entendu réaliser un vieux rêve et a décidé d’y investir sa fortune : un western de dix heures pour un budget d’une centaine de millions de dollars dont la moitié a été apportée par la star.
Le projet ne peut qu’inspirer la sympathie. Il devait sortir en salles en trois ou quatre parties. Les mauvais résultats de la première partie augurent mal de la suite : la sortie de la deuxième partie, prévue en août, est reportée à l’automne, le tournage de la troisième partie a été repoussé, la quatrième ne se fera probablement pas.
Horizon est une saga d’un classicisme revendiqué. Kevin Costner revient aux racines du genre. Il filme en scope des paysages majestueux, des héros charismatiques, des scènes épiques et des histoires inspirantes. Horizon se regarde comme une série, avec sa multitude d’histoires dans lesquelles on se laisse délicieusement embarquer et de personnages qui nous deviennent tous lentement familiers et sympathiques. D’ailleurs le format de la série (en une dizaine d’épisodes ?) lui aurait mieux convenu. Mais il nous aurait privé du plaisir de voir ce spectacle sur un grand écran.
Horizon trouvera-t-il son public ? J’ai été surpris de le voir, en quatrième semaine déjà, dans une salle encore presque comble, et très jeune. J’espère que cette audience là aura la chance d’en voir la suite.