Léo (Finnegan Oldfield), jeune biologiste expatrié à Berlin, revient chez lui quelques jours dans le Doubs rendre visite à sa mère (Florence Loiret-Caille). Il a hérité de son père, récemment décédé dans de tragiques circonstances, des terres qu’il a décidé de vendre à une compagnie minière. Sa mère et ses amis sont hostiles au projet. L’observation par Léo des farios, les truites de rivière, et de la troublante évolution de leur comportement le conduit à la même conclusion.
L’an passé sortait Paula, un film dont Finnegan Oldfield partageait la tête d’affiche. Il y interprétait déjà le rôle d’un biologiste paranoïaque. Paula baignait dans une atmosphère très proche de celle de Fario, à la lisière du fantastique. C’est d’ailleurs un trait révélateur de l’évolution de nos sociétés. Le cinéma fantastique était hier un cinéma urbain, les monstres y naissaient dans les interstices des mégalopoles (sous-sols, égouts, catacombes…). Aujourd’hui de plus en plus le cinéma fantastique se déroule à la campagne où des dérèglements climatiques (pluies acides, nuées d’insectes…) mettent l’humanité en péril.
Mais Fario n’est pas seulement une fable fantastique. On comprend bientôt que le retour au pays natal de Léo est l’occasion pour lui de solder son passé familial et de se libérer du syndrome qui affecte insidieusement son équilibre (trouble de l’érection, état dépressif, addictions…).
Sur le papier, le scénario tient la route. Mais à l’image, le résultat n’est pas convaincant, malgré l’implication des deux acteurs principaux et des acteurs secondaires qui les entourent (Andranic Manet, Olivia Côte, Maxence Tual…). La faute à un scénario qui manque d’épaisseur.