Young Hearts ★☆☆☆

Tout va bien pour Elias, jeune collégien dans un petit village flamand. Ses parents l’adorent. Son grand-père habite tout près, dans une ferme qu’il administre seul depuis la mort de sa grand-mère. Elias a même une petite amie, Valérie, et une bande de copains fidèles.
Mais tout change lorsque s’installe un nouveau voisin. Jeune veuf, ce Bruxellois a deux enfants. L’aîné, Alexander, éveille chez Elias des sentiments inédits.

Les films sur l’homosexualité sont souvent dramatiques. Leurs héros y sont torturés par des sentiments qu’ils essaient vainement de réprimer. Ils sont en conflit avec leurs parents, leurs familles. Ils rencontrent dans leur entourage une homophobie plus ou moins haineuse. Qu’on pense à l’iconique Call Me by Your Name, à Moonlight ou encore aux films du Belge Lukas Dhont Girl (dont je ne me suis toujours pas remis du dénouement) ou Close.

Young Hearts a une immense vertu : il donne, pour une fois, de l’homosexualité une image heureuse. Il envoie aux jeunes garçons (et aux jeunes filles) une image positive, bien différente de celle que ressassent les films mettant en scène des adolescents LGBT. Le message qu’il leur adresse est salutaire : « Si tu es homosexuel.le, tu n’es pas voué.e à vivre mille et un tourments ; tu pourras connaître le grand amour sans endurer l’homophobie de ton entourage ».

Un tel message ne détonne pas dans un clip du ministre chargé de la lutte contre la discrimination et contre la haine envers les personnes LGBT. Il passe nettement moins bien dans un film. Young Hearts sombre dans le ridicule à force de bienveillance. Tout le monde y est beau, tout le monde y est gentil. À commencer par Elias – auquel j’aurais donné onze ans à peine – et à ses yeux trop bleus. Sa mère le chérit, son père aussi, même s’il ne vit que pour son travail : il est chanteur de variété et se produit dans des concerts dont le jeune Elias est encore trop jeune pour percevoir le ridicule. Ses copains, qu’on aurait imaginés plus homophobes à quatorze ans, ne tiquent pas à son coming out. Il n’est pas jusqu’à Valérie, sa petite amie, qui n’accepte gracieusement de céder la place…

La bande-annonce

2 commentaires sur “Young Hearts ★☆☆☆

  1. Dans mon souvenir ( qui peut très bien être trompeur ), Call me by you Name montre une famille très tolérante, et Girl n’est pas un film sur l’homosexualité mais sur la reassignation de genre

    • Vous avez raison
      Mais les deux films, dans mon souvenir, se finissent mal.
      Young Hearts à la différence met en scène, ce qui m’a semblé inhabituel, une homosexualité heureuse.

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