Salve Maria ★☆☆☆

Maria, une jeune écrivaine, vient d’accoucher. Son compagnon a beau se montrer aidant, Maria est dépassée par les pleurs de son bébé, par ses vomissements dont elle se demande, en dépit du diagnostic rassurant des médecins, s’ils ne sont pas l’indice d’une maladie cachée. Alors que Maria s’enfonce dans la dépression, un fait divers retient son attention : une Française, installée en Catalogne, aurait noyé ses deux jumeaux.

Adapté d’un récit de l’autrice basque Katixa Agirre, Salve Maria dresse un impressionnant portrait de femme. La révélation Laura Weissmahr, le cheveu blond et filasse, les yeux cernés par la fatigue, le bustier maculé des sécrétions de son bébé, porte le film sur ses épaules de bout en bout jusqu’à son épilogue aussi ambigu que juste.

Le problème de Salve Maria est d’être le film d’un seul sujet : la dépression port partum. Le sujet est grave. Mais, à lui seul, il ne suffit pas à nourrir un film tout entier. La vaine tentative de faire sortir Maria de son appartement pour l’entraîner dans une haute vallée pyrénéenne à la recherche de cette meurtrière qui la fascine ne suffit pas à donner au film l’oxygène qui lui manque.

La bande-annonce

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *