
André et Vera sont deux jeunes startuppers suédois qui ont développé une application destinée à améliorer la santé féminine dans les pays en développement. Ils doivent en faire la présentation devant un parterre d’investisseurs et s’y préparent en suivant un stage avec d’autres développeurs. Pour s’arrêter de fumer, Véra a suivi une séance d’hypnose. Mais ses résultats se révèlent déconcertants.
On voit émerger au cinéma un néologisme. « Östlundien » désigne un film qui défie les convenances et suscite un rire gêné. La mode en a été lancée par les films de Ruben Östlund, notamment par ses deux Palmes d’or The Square en 2017 et Sans filtre en 2022. Ces deux éminentes récompenses nous disent beaucoup du monde dans lequel nous vivons, des conventions qui l’étouffent comme de la rage destructrice avec laquelle nous essayons de nous en libérer. Ces temps-ci, on voit se multiplier les films östlundiens : ceux de Quentin Dupieux et, au premier chef, son dernier, L’Accident de piano, l’autrichien Peacock (qui s’inscrit dans la veine des non moins östlundiens Ulrich Seidl et Jessica Haussner), voire le dernier film de Roman Polanski The Palace.
Les films östlundiens mettent mal à l’aise. C’est d’ailleurs leur but. J’ai trop souvent évoqué mes réserves à l’égard des feel-good movies, et j’ai suffisamment répété que le cinéma n’avait pas pour vocation de nous faire du bien, pour m’en plaindre. Sous hypnose met mal à l’aise, provoquant un rire gêné devant l’outrance de certaines situations. Comme la pâtisserie, le genre est affaire de dosage. À partir de quand le malaise au cinéma devient-il malaisant ?
Le problème de Sous hypnose est d’avoir dépassé cette limite. Les outrances de Véra sont d’abord amusantes ; elles deviennent bientôt embarrassantes ; elles finissent par être lassantes. Le problème aussi est qu’elles ne riment à rien, sinon à exprimer un malaise dont on a vite fait le tour avec un « système » formaté dont le procès a déjà été mille fois instruit.

Ruth Goldman est une octogénaire encore ingambe qui, après avoir toute sa vie travaillé en cuisine, aime encore mitonner de savoureux repas. Mais, souffrant d’Alzheimer, elle doit quitter son domicile pour aller finir ses jours dans une luxueuse maison de retraite.
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Jacques Cournot (Lino Ventura) est un navigateur au long cours appelé à Saint-Domingue pour y expertiser un yacht, le Dragoon, avant son achat par un riche homme d’affaires dirigeant d’une société pharmaceutique. Il est en fait le dupe de trafiquants d’armes qui, une fois l’expertise réalisée, s’emparent du bateau et voguent vers l’Amérique du sud. Pour aider la propriétaire, Rae Osborne (Sylva Koscina), Cournot accepte de partir à la recherche du navire avec l’aide d’un de ses amis aviateurs. Il le retrouve échoué sur un banc de sable

