Au nord de la Russie. Tout au nord. Près du cercle polaire et de ses nuits blanches.
Le lieu, les images à couper le souffle, les thèmes (le capitalisme triomphant, la corruption, l’alcoolisme) : tout rappelle « Leviathan », l’extraordinaire film d’Andrei Zviaguintsev, un de mes coups de cœur de 2014.
Pourtant, ces nuits blanches n’en constituent qu’un fade succédané. La complaisance de Kontchalovski à l’égard du régime de Poutine n’a d’égal que la virulence des critiques de Zviaguintsev. Le second décrivait une Russie en pleine déréliction dostoievskienne ; le premier louche plutôt vers Tchekhov ou Gogol : une peinture teintée d’ironie bienveillante d’une société en mal de repères. Konchalovski pourrait avoir de moins solides références. Il pourrait aussi avoir plus d’ambition…
Deux camarades de lycée que la vie a séparés se retrouvent à la trentaine : l’un (Pierre Rochefort) est devenu trop sérieux, l’autre (Pio Marmaï) pas assez. Ils décident de réunir tous leurs anciens amis pour reconstituer à l’identique la mémorable soirée de leur dix-huitième anniversaire.
Dans « La rage au ventre » (traduction paresseuse de Southpaw), il est question, comme son titre en français ne l’indique pas, de boxe. Et pas de problèmes intestinaux.
L’action se déroule en 1984 en Tchécoslovaquie. Anna court le 200 mètres et espère se qualifier pour les prochains JO. Mais, à l’époque communiste, le sport n’était pas une activité innocente. Le prestige du bloc communiste était en jeu. Tous les moyens étaient bons, dopage compris, pour faire triompher les athlètes.
Il y a vingt ans, j’adorais les James Bond, les Mission Impossible, les Jason Bourne…
Vous aimez l’histoire contemporaine ? l’Allemagne ? le skate board ? la coupe de cheveux Vokuhila (vorne kurz hinten lang) ? Alors vous aimerez ce docu d’outre-Rhin « Derrière le mur » qui raconte l’histoire du skate board en RDA
L’opinion qu’on a d’un film peut varier selon le moment auquel on l’exprime. Certains sont des chemins de croix qui, à la réflexion, se révèlent des chefs d’œuvre. D’autres qui font passer un bon moment tombent dans un puits d’oubli la semaine suivante. Youth de Paolo Sorrentino relève d’une troisième catégorie : la supercherie.
Japrisot a écrit au début de sa carrière des petits polars malins : « Adieu pour Cendrillon », « Compartiment tueurs »… Joann Sfar est un auteur de bande dessinée passé derrière la caméra pour y adopter son Chat du rabbin. La rencontre des deux n’allait pas de soi.
Voilà un film français passé inaperçu, plombé d’avance par sa date de sortie au milieu de l’été 2015. Pourtant « Coup de chaud » a de quoi séduire.
La Niña de fuego nous arrive d’outre-Pyrénées précédé d’une réputation flatteuse. Pour Almodovar c’est la « révélation du siècle ». Pas moins !