Lola est trans. Elle a dix-huit ans. Elle vit dans un foyer. Elle va subir l’opération qui la transformera définitivement. Son père l’a mise à la porte. Sa mère, qui continuait en secret à la voir, vient de mourir des suites d’une longue maladie.
Quand Lola revient dans sa famille pour les funérailles de sa mère, les retrouvailles avec son père sont violentes.
La transidentité est décidément un sujet à la mode. On ne compte plus les documentaires (XY Chelsea, Coby, Finding Phong…) et les – excellents – films de fiction qui en traitent : Tomboy, Une femme fantastique, Girl…
Comme Girl, Lola vers la mer se passe en Belgique. Mais la ressemblance s’arrête là hélas.
Là où l’héroïne de Girl nous touchait par sa fragilité et par sa grâce, celle de Lola vers la mer se borne à jouer l’adolescente révoltée à l’identité entravée. Et on n’entrera pas ici dans le débat si un tel rôle doit être joué par un acteur cisgenre (comme dans Girl) ou transgenre (comme dans Lola…).
Là où le scénario de Girl avançait à l’aveugle dans une fragile indétermination jusqu’à une conclusion qui en a surpris plus d’un.e, celui de Lola – qui voudrait nous faire croire que la centaine de kilomètres qui sépare Bruxelles de Ostende peut donner lieu à un long périple initiatique – est cousu de fil blanc jusqu’à une inévitable autant qu’improbable réconciliation.
À la relation si pleine d’amour et de compréhension qui unissait Lara à son père dans le film de Lukas Dhont s’opposent terme à terme la haine et l’incompréhension que manifeste Philippe (Benoît Magimel) avec cet enfant qu’il persiste à appeler Lionel. Aussi bien joué soit-il par Benoît Magimel, le personnage de ce père homophobe est par trop caricatural. Sa beauferie veule puis son inévitable adoucissement sont si téléphonés qu’on ne s’y laisse guère émouvoir.
Les grosses ficelles du scénario – qui réunissent, contre toute logique, Lola et son père dans un dernier pèlerinage autour d’une urne funéraire – n’arrangent rien.
Comptant six mille habitants à peine, située en Floride dans le nord des Everglades, Pahokee est une bourgade sans caractère, paupérisée par la crise de l’agriculture et l’appauvrissement des sols, majoritairement peuplée de Noirs-américains et d’immigrés hispaniques.
Dans la touffeur de l’été chinois, à Changsha, la capitale du Hunan, deux inspecteurs de police enquêtent sur un meurtre sordide. Les membres dépecés d’un corps humain font petit à petit surface. Ses bras sont retrouvés dans la rivière Xiang qui baigne la métropole ; ses viscères ont été stockées dans une valise ; sa tête reste introuvable.
Coline (Sara Giraudeau) est parisienne. Elle rédige quelques articles pour un journal dont le rédacteur en chef, Sylvain (Nicolas Maury), est un ami d’enfance. Lorsque la propriétaire du journal, Leonora (Josian Balasko), propose à Coline de se charger de l’enquête du mois en allant interviewer, au fond des Pyrénées, Simon (Nicolas Duchauvelle), un peintre qui prétend avoir vu le spectre de sa mère défunte, Coline, sceptique, refuse. Mais lorsque la même expérience surnaturelle arrive à sa meilleure amie Azar (Anabel Lopez), qui voit le spectre de son père au moment de sa mort soudaine, Coline prend le train pour le Pays basque.
Arthur (Fabrice Luchini) est un grand ponte de la médecine, timide et pondéré, père divorcé d’une adolescente boudeuse. César (Patrick Bruel) est un flambeur couvert de dettes et de femmes qui n’a jamais rien fait de sa vie sinon que d’en jouir. Arthur et César se sont rencontrés en pensionnat et sont les meilleurs amis du monde.
Un conscrit autrichien, Franz Jägerstätter fut décapité pendant la Seconde guerre mondiale pour avoir refusé de prêter allégeance au Führer.
Sur le causse Méjean, enseveli sous la neige, une femme disparaît. Evelyn Lucat (Valeria Bruni Tedeschi) avait la quarantaine et vivait dans une grande bâtisse rénovée. Qui est responsable de sa mort ? Marion (Nadia Tereszkiewicz), la serveuse qu’Evelyn a rencontrée à Sète et qui l’a suivie par amour jusque chez elle ? Joseph (Damien Bonnard), un paysan bourru reclus dans sa ferme avec son chien depuis la mort de sa mère ? Alice (Laure Calamy), l’assistante sociale venue aider Joseph et devenue sa maîtresse ? Michel (Denis Ménochet), le mari trompé d’Alice qui cherche sur Internet un peu de chaleur humaine ? Ou même Armand (Guy Roger N’Drin), un jeune ivoirien qui se fait passer pour la pulpeuse Amandine pour arnaquer Michel ?
Comme dans ses précédents films (Intervention divine, Le Temps qui reste), Elia Suleiman se met en scène, spectateur silencieux et pince-sans-rire des dérives absurdes de notre monde. On le suit cette fois-ci en train d’écrire son prochain film et d’essayer d’en boucler le financement sur trois continents : d’abord à Nazareth, ensuite à Paris, enfin à New York.
En 1957, à New York, Lionel Essrog (Edward Norton), affecté du syndrome de la Tourette, a été recueilli et formé par Frank Minna (Bruce Willis), un détective privé. Quand son mentor est assassiné, Lionel enquête sur le crime. Ses recherches le mènent à Moses Randolph (Alec Baldwin), l’homme le plus puissant de la ville, et à Laura Rose (Gugu Mbatha-Raw), une avocate qui s’est mis en tête d’en dénoncer les pratiques mafieuses.