
Andrej a une gueule d’ange. Il plaît aux filles mais ne leur manifeste pas l’intérêt qu’elles lui portent. Une jeune fille dont il a repoussé les avances l’accuse de viol. Ses parents, avec lesquels il est en conflit permanent, ne prennent pas sa défense. Il est envoyé en centre de redressement.
Andrej y croise Zeljko, un jeune psychopathe, drogué et violent, et tombe sous son charme. Avec Niko, le trio multiplie les provocations.
Conséquences nous vient de Slovénie. Ayant déjà fait une plaisanterie similaire au sujet d’un récent film nord-macédonien, je ne dirai pas que c’est le meilleur – et le seul – film slovène que j’aie jamais vu. Mais la tentation est grande….
Conséquences explore un sillon déjà maintes fois creusé : celui de la jeunesse délinquante, en mal d’affection et de repères. On pense évidemment aux Quatre cents coups, au Petit Criminel de Doillon, à La Tête haute, à Fish Tank (qui avait révélé la réalisatrice Andrea Arnold), à Dog Pound de Kim Chapiron ou à Clip, un film serbe qui avait donné des sueurs froides à la censure.
Mais il le fait avec un angle d’attaque singulier : l’accent mis sur les inclinations homosexuelles de son héros et les difficultés à les assumer. Cette dimension est souvent sous-jacente dans les films de prison. On se souvient d’une scène de Midnight Express. Mais elle reste toujours secondaire. Elle est ici au contraire au centre de la relation toxique entre Andrej et Zeljko.
Si les jeunes acteurs sont tous épatants, le scénario n’évite malheureusement pas l’écueil du manichéisme. On pressent que l’attirance du beau Andrej pour le vicieux Zeljko finira mal. On redoute autant qu’on espère que leur pacte diabolique finisse par se rompre. Il manque ce je-ne-sais-quoi à Darko Štante – qu’avait trouvé Jean-Bernard Marlin avec Shéhérazade – pour faire d’un drame convenu une histoire poignante.




Georges (Gregory Gadebois) est en pleine crise de la quarantaine. Il enseigne le français dans un collège privé de Montréal. Mais ni son métier, ni les disputes qui opposent ses collègues ne l’intéressent plus.
José Monteiro (Nicolas Duvauchelle) et Maxime Charasse (Raphaël Personnaz) sont amis d’enfance. José est fils d’immigrés espagnols ; Maxime est né dans les beaux quartiers. Mais leur amitié a eu raison jusqu’à présent de leurs différences de classes. José et Maxime n’en peuvent plus de l’autoritarisme de Eddy Laffont (Frédéric Pierrot), l’associé majoritaire de leur société de BTP, qui les a formés, qui leur a donné de plus en plus de responsabilités, mais qui se refuse à passer la main. Poussés à bout, ils complotent à sa perte et recrutent un homme de main, Moïse (Roschdy Zem).
C’est l’histoire d’une jeune fille dont la vie n’a pas commencé sous les meilleures auspices : droguée, violentée, elle se fait néanmoins remarquer par les services d’espionnage qui la transforment en machine de guerre.
En vacances au Maroc avec sa mère et son beau-père qu’il ne supporte plus, Gyllen (Fionn Whitehead, un prénom qui n’aidera pas sa carrière de ce côté-ci de la Manche), vient de prendre la poudre d’escampette au volant du camping-car familial. Sa route croise celle de William, un réfugié congolais.
Qui veut s’initier à l’histoire des luttes Lgbt+ (le + étant alternativement utilisé avec d’autres lettres désignant d’autres variantes de genre, de sexe biologique, ou d’orientation sexuelle : I pour les personnes intersexes, A pour les asexuels, Q pour les personnes queer, ou encore P pour les personnes pansexuelles) aura le choix.