Vic est ambulancier. Il véhicule à travers Milwaukee des adultes handicapés. Mais il est des jours où les ennuis s’accumulent. Ce matin, Vic a voulu rendre service à son grand-père et à ses amis russes qui n’avaient pas de moyen de se rendre aux funérailles d’une de leurs compatriotes. Mais la présence de cette joyeuse communauté, à laquelle s’adjoint Douma, un parasite, ralentit sa tournée et suscite l’énervement de ses clients : Michelle, qui doit participer à un concours de chant, Tracy, qui quitte ce jour là le domicile de sa mère pour s’installer avec son fiancé, Steve, etc.
Hasard du calendrier ? La Russie envahit les écrans. La même semaine que Factory, une semaine après Folle nuit russe, trois semaines après Anna, sort ce film américain dont l’identité de son réalisateur, Kirill Mikhanovsky, révèle sans peine les origines. Nous ne sommes pas en Russie, mais au cœur de l’Amérique, dans les plaines glaciales du Wisconsin, où vit une nombreuse diaspora russe.
Give Me Liberty a été présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2019. C’est un produit typique du ciné indé américain, comme Sundance en produit à la pelle. Il repose sur une idée de scénario simple, sinon simpliste, tirée de l’expérience du réalisateur, russe mais immigré de longue date aux Etats-Unis : dans les années quatre-vingt-dix, il conduisait à Milwaukee un véhicule sanitaire et y a vécu des anecdotes qui ont nourri le scénario de son film.
Give Me Liberty est un film attachant qui donne une dignité à des caractères qui en sont couramment privés, des personnes lourdement handicapées dont la bonne humeur et la résilience sont soulignées jusqu’à la caricature. Il a pour héros un jeune homme patient sur lequel s’abattent toutes les avanies imaginables, coincé entre des clients impatients, un superviseur qui le menace de licenciement et des incidents à la pelle. Victime de sa gentillesse, il essaie de contenter tout le monde sans y parvenir.
Il a néanmoins trois défauts.
Le premier est l’hystérie des scènes filmées dans le minibus qui constituent la quasi-totalité du film ou, en tous cas, ses deux premiers tiers : on se croirait dans une kommunalka moscovite surpeuplée où tous les habitants peinent à cohabiter sans s’apostropher bruyamment. On crie beaucoup ; et le spectateur, pris en otage sous ces feux croisés, implore le silence.
Le deuxième est un scénario qui tourne un peu en rond, dont le fil directeur (une journée dans la vie de Vic) est trop lâche pour susciter l’intérêt dans la durée.
Le troisième est sa longueur excessive. Give Me Liberty dure près de deux heures. Aurait-il duré trente minutes, de moins, il aurait été aussi efficace et moins répétitif.
Britannique, vivant à Berlin, Rachel (Diane Kruger) n’a quasiment aucun lien avec Israël. Cela n’empêche pas le Mossad de la recruter et d’en faire l’un de ses meilleurs agents sous couverture. Cornaquée par Thomas (Martine Freeman), son agent de liaison, Rachel est envoyée en Iran.
Lorsque le patron d’une usine métallurgique met la clé sous la porte, six de ses employés décident de le prendre en otage pour lui soutirer une rançon. Mais rien ne se passe comme prévu.
Ivanovo, 250km au nord-est de Moscou, une ville demi-millionnaire plus connue pour son industrie textile que pour ses curiosités touristiques. Automne 1999 : la (seconde) guerre de Tchétchénie bat son plein, Eltsine va quitter le pouvoir et céder la place à un inconnu, Vladimir Poutine.
Avant de devenir danseur étoile au Royal Ballet de Londres, Carlos Acosta était un petit garçon farceur, élevé dans les quartiers pauvres de La Havane que rien, sinon l’ambition de son père, ne destinait à la danse.
Sous le nom de Becky Something, Rebecca Adamzwyck (Elisabeth Moss) a fait de Something She un groupe phare de la scène grunge. Mais la rockstar est sur le point de s’effondrer et d’entrainer tous ses proches dans sa chute : sa batteuse et sa bassiste qui ne supportent plus d’être continuellement insultées, le directeur de sa maison de disques dont la patience s’effrite, son ex-mari qui peine à s’occuper de leur fille.
Rose-Lynn Harlan ne vit que pour sa passion : la musique country. Mais, si elle a le sens du rythme et ne quitte jamais ses santiags, la jeune femme a bien des obstacles à franchir afin de réaliser son rêve : chanter à Nashville. Premièrement, elle vient à peine de sortir de prison et doit s’employer comme femme de ménage chez un couple de bobos. Deuxièmement, elle a déjà donné naissance à deux enfants avant ses dix-huit ans dont sa mère a assuré la garde pendant sa détention mais qui réclament son amour. Troisième handicap et non le moindre : Rose-Lynn vit à… Glasgow.
La Vie des autres avait connu un immense succès, critique et public : Oscar, César, Bafta du meilleur film étranger en 2007. Depuis douze ans, on attendait le prochain succès de son réalisateur, Florian Henckel Von Donnersmarck. Après un détour calamiteux par Hollywood, où il a dirigé Angelina Jolie et Johnny Depp dans The Tourist, un remake évitable d’un film français, le réalisateur allemand est de retour dans son pays.
