Jeanne est prête à tout pour réussir. Elle vit avec son père, son petit frère et sa petite sœur dans une caserne de gendarmerie en banlieue parisienne. Mais cette étudiante polymathe est bien décidée à intégrer le monde carnassier de la haute finance.
Quelques semaines après Le Théorème de Marguerite, voici à l’affiche – et sur son affiche – le portrait d’une jeune femme surdouée qui cherche à se faire place dans le monde hostile qui l’entoure. Pour Marguerite, c’était la démonstration de la conjecture de Goldbach. Pour Jeanne, la coupe à la garçonne, caparaçonnée dans un costume cravate trop grand pour elle, ce sera la banque d’affaire façon Le Loup de Wall Street.
Hélas ! Là où Anna Novion réussissait si bien à nous faire partager la passion dévorante de Marguerite pour les mathématiques et son mal-être, Héléna Klotz caricature le monde de la finance et crée une distance avec son héroïne et ses tourments.
Filmé à l’économie, avec deux ou trois ordinateurs, des traders gominés et des recruteurs posant des questions ridicules, le monde professionnel que Jeanne a décidé d’infiltrer est une caricature. Son patron, interprété par Sofiane Zermani, qui semble aussi à l’aise à passer des ordres de vente que je le serais à chausser des patins sur glace, est l’un des pires rôles jamais écrits. Tout en lui sonne faux, depuis les abdos soigneusement découpés, jusqu’à sa suite au Shangri-La et à sa Rolls Royce – dont la vénus d’argent qui coiffe la calandre donnera son nom au film, on ne sait pourquoi.
La chanteuse Pomme fait des débuts prometteurs à l’écran. Elle interprète une jeune femme dont on peine à comprendre le moteur. Quand le film démarre, elle retrouve le militaire (Niels Schneider) dont elle a été amoureuse quatre ans plus tôt et qui l’a abandonnée après l’avoir déflorée. Leur relation, qui constitue le fil rouge du film, est incompréhensible : veut-elle se venger du mal qu’il lui a fait ? ou au contraire renouer avec lui la relation détruite ?
On croit un instant que le film sera sauvé du naufrage par Anna Mouglalis qui, toujours aussi magnétique, y fait une apparition à son milieu. Mais, laissée à elle-même, elle est si mal dirigée, que son seul talent ne suffit pas à donner au rôle ridicule qu’elle est censée interpréter – la dirigeante d’une organisation humanitaire mêlée à des opérations louches initiées par le patron de Jeanne – un peu d’épaisseur.
Documentariste amoureux de la nature, Dominique Marchais avait déjà consacré plusieurs documentaires aux défis posés au monde agricole : Le Temps des grâces (2009), La Ligne de partage des eaux (2013), Nul homme n’est une île (2017). Il s’est rendu cette fois, le long des gaves, ces rivières qui dégringolent des Pyrénées jusqu’à l’Atlantique, dont l’écosystème est menacé par l’activité humaine, par les barrages qui bloquent la remontée des saumons, par les pesticides et les nitrates qui les polluent, par la culture intensive du maïs qui en assèche le débit.
Eddy Bellegueule est né et a grandi dans l’ouest de la Somme dans une famille très modeste. Il s’y sent très vite rejeté en raison de ses manières efféminées et de son intellectualisme. Il quitte son village pour intégrer un internat à Amiens dans la section théâtre d’un lycée puis, le bac en poche, il entame des études d’histoire, avant d’intégrer l’Ecole normale supérieure. Son changement de nom à vingt-et-un ans consacre son changement de classe. Son parcours est désormais bien connu puisqu’il en a fait le sujet d’un livre autobiographique publié en 2014, très commenté par les médias, En finir avec Eddy Bellegueule (qui a fait en 2017 l’objet d’une adaptation à l’écran qu’Edouard Louis a reniée,
Au crépuscule de sa vie, la reine Conann est condamnée par Rainer, le chien des enfers (Elina Löwensohn) à revivre les six étapes de sa vie marquée par la violence. Enfant, elle assista à la mort traumatisante de sa mère et tomba en esclavage. Tous les dix ans, elle doit mourir avant de se réincarner sous une autre enveloppe.
Cinq jeunes femmes passent sept jours à la campagne pour y répéter une pièce de théâtre.
Septuagénaire sans femme ni enfants, amer mais volontiers philosophe, Jean-Michel Bouchard se sent de plus en plus déphasé avec le monde qui l’entoure. Il attend sereinement la mort dans la maison de retraite cossue où il s’est installé.
L’effondrement de deux immeubles d’habitation le 5 novembre 2018 dans une rue populaire du premier arrondissement de Marseille cause la mort de huit locataires et plonge la cité phocéenne dans la consternation et la colère.
En octobre 2006, lorsqu’il présente aux cadres de France Telecom le plan NExT, le PDG Didier Lombard se targue d’inciter au départ « par la fenêtre ou par la porte » 22 000 salariés de son entreprise. Cette formule obscène – comme celle qu’il utilisera quelques années plus tard parlant de « mode » du suicide – lui est revenue en boomerang lors du procès qui lui est intenté.
Depuis que la guerre a éclaté en Ukraine, Maciek Hamela a bénévolement parcouru des dizaines de milliers de kilomètres à bord de son van pour transporter des réfugiés et les aider à quitter les zones de combat. Ce Polonais, formé en France, réalisateur de plusieurs documentaires, a décidé de poser une caméra sur le tableau de bord de sa voiture et de filmer ses passagers pas comme les autres.
Aline Ruby, détective privée, aidée de Carlo Rivera, un fidèle robot androïde, travaille pour le compte d’un riche magnat de l’informatique. Après une mission sur Terre où il a appréhendé une hackeuse, le duo est lancé sur les traces d’une étudiante en cybernétique mystérieusement disparue.