Adama ★★☆☆

Longtemps ignorée, la « force noire » est aujourd’hui mise à toutes les sauces. On débat à l’infini sur la contribution des tirailleurs sénégalais – qui n’étaient pas tous, loin de là, sénégalais – à la victoire alliée en 1918. Mais l’important est ailleurs : l’enrôlement de ces soldats noirs a mis en contact des populations qui ne se connaissaient pas. Des Blancs qui avaient des Noirs une image exotique et fantasmée ; des Noirs qui ne connaissaient des Blancs qu’en situation coloniale et eurent tôt fait de les désacraliser en combattant dans les mêmes tranchées.

C’est cette rencontre que le dessin animé Adama met en scène. Son jeune héros voit son frère partir à la guerre. Trop jeune pour s’enrôler à son tour, il s’enfuit de son village, grimpe clandestinement dans un cargo, débarque en France et ira jusqu’à Verdun pour ramener son aîné au village.

Véritable road-movie qui enchaîne à grande vitesse les étapes et les rencontres, servi par un graphisme élégant, Adama n’en reste pas moins un produit déconcertant. Trop sérieux pour les enfants qu’il ne distraira pas, trop puéril pour les adultes qu’il n’intéressera pas.

La bande-annonce

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