Alors que la crise des missiles de Cuba place États-Unis et URSS au bord du gouffre fin 1962, un match d’échecs se déroule à Varsovie entre un grand maître soviétique et un génie des mathématiques, appelé à la dernière minute pour remplacer le joueur américain qui vient d’être mystérieusement assassiné.
J’adore les films d’espionnage aux histoires à tiroirs, sur fond de Guerre froide, avec des agents de la CIA courageux, des officiers soviétiques cruels et des espionnes du KGB vénéneuses (j’espère que cet élément ne me classera pas définitivement dans la classe des machistes sexistes). Si L’espion qui venait du froid constitue à mes yeux LE chef d’oeuvre indépassable, Sens unique, L’Affaire Farewell ou La Taupe comptent au nombre de mes films préférés depuis que j’ai l’âge d’aller au cinéma.
Dans ces conditions, j’étais un client tout désigné pour regarder pendant le confinement la dernière production Netflix sur ce thème. Les scénaristes ont imaginé une partie d’échecs en pleine crise des missiles de Cuba. Ce choix, sans lien avec la réalité historique, n’a pour seule utilité que de relier deux arcs narratifs : celui de la confrontation américano-soviétique à Cuba et celui d’une partie d’échecs au meilleur des cinq manches.
Hélas, le procédé fait long feu. Une fois qu’une équipe de la CIA est allée récupérer dans un rade new-yorkais l’alcoolique joueur d’échecs interprété par Bill Pullman, une fois que le match commence dans un immense hôtel stalinien de Varsovie, l’intrigue fait du sur-place. Tourné sous la direction d’un réalisateur polonais, le film se sent obligé de rendre un hommage appuyé au courage de la Pologne, écrasée sous la botte soviétique durant la Guerre froide. Comme de bien entendu, l’histoire connaît quelques rebondissements. Tel personnage se révèle agent double ; tel autre manifeste un courage et une abnégation inattendus. Mais on perd vite tout intérêt dans son dénouement.
Autrement plus convaincant était en 2014 Le Prodige, le film consacré à Bobby Fischer, interprété par Tobby Maguire, qui affronta Boris Spassky en 1972 à Reykjavik dans un match d’anthologie qui résumait à lui seul le bras de fer américano-soviétique de la Guerre froide.
Comment raconter les Panama Papers ? Par un documentaire intelligent façon Inside Job ? Par une fiction sophistiquée façon
Le 22 juillet 2011, Anders Breivik, un terroriste d’extrême droite, commet, après une longue planification, un double attentat. Il place dans le centre d’Oslo devant les services du Premier ministre une camionnette remplie d’explosifs. Profitant de la mobilisation des services de police causée par l’explosion, il se rend sur l’île d’Utøya, à une trentaine de kilomètres au nord d’Oslo et il y assassine avec un froid systématisme les jeunes du parti travailliste norvégien qui y étaient réunis en université d’été.
À une époque où l’homosexualité n’avait pas encore été dépénalisée, le député libéral britannique Jeremy Thorpe (Hugh Grant) a eu une liaison avec le jeune Norman Scott (Ben Whishaw). Craignant le chantage de son amant, il décide de le faire taire.
Colin (Anthony Bajon) vient d’avoir dix-huit ans. Il ne supporte plus la mesquinerie de ses parents et rêve de quitter Brest pour aller poursuivre ses études à Paris et y réaliser le rêve de sa vie : l’écriture. Deux êtres le retiennent : sa grand-mère et sa fiancée.
Memo est simple d’esprit. Il vit avec sa mère et sa fille, Ova, qu’il élève seul depuis la mort en couches de son épouse dans un petit village turc de carte postale sur les bords de la Méditerranée.
Howard Ratner ne s’arrête jamais. Ce Juif new-yorkais de 48 ans, propriétaire d’une bijouterie, vit dans un angoisse permanente. Atrabilaire, il est convaincu de souffrir du même cancer du côlon que celui qui a emporté son père. Sa vie privée est chaotique, entre sa femme, dont il est en train de se séparer, ses enfants et sa maîtresse qu’il a installée dans l’appartement qu’il possède en ville. Mais c’est surtout ses problèmes d’argent qui le minent. Accro aux paris sportifs et au basket, Howard engage le moindre dollar qu’il gagne sur des mises de plus en plus hasardeuses sans mesurer l’impatience grandissante de ses créanciers qui entendent bien récupérer leur mise. Pour résoudre tous ses problèmes, Howard a peut-être trouvé la martingale : une opale noire éthiopienne dont la valeur estimée avoisine le million de dollars.
Lucy Mirando (Tilda Swinton), la dirigeante hystérique et narcissique d’une firme multinationale, lance à grands renforts de publicité une nouvelle variété de porc génétiquement modifié, plus charnu et plus goûtu. Mi-dinosaure, mi-hippopotame, la truie Okja, le plus beau des spécimens, a été amoureusement élevée en Corée, dans une ferme perdue dans les montagnes, par une orpheline (Seo-Hyun Ahn) et son grand-père. Le vétérinaire de la firme Mirando (Jake Gyllenhaal méconnaissable) est chargé de la convoyer jusqu’à New York où elle devra être exhibée lors d’une parade géante. Mais, la jeune orpheline, aidée d’un groupe de militants du Front de libération des animaux entend bien faire pièce à ce projet criminel.
En mars 2003, alors que les États-Unis et le Royaume Uni s’apprêtaient à déclencher les hostilités contre l’Irak de Saddam Hussein en dépit d’une opinion publique hostile à la guerre, Katharine Gun, une employée du GCHQ, le service de renseignements électroniques britannique, a fait fuiter un mémo confidentiel de la NSA demandant à Londres son soutien pour connaître et influencer le vote des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies sur une résolution autorisant le déclenchement des hostilités.
2005. Jean-Paul II est mort. « Un nouveau pape est appelé à régner. Araignée ? Quel drôle de nom. »