Jason Bourne ★☆☆☆

Ils avaient juré de décrocher après La Vengeance dans la peau. Ils n’ont pas tenu promesse. Matt Damon et le réalisateur Paul Greengrass sont de retour neuf ans plus tard.

Ils réutilisent avec autant de succès les recettes des deux films qu’ils avaient tournés ensemble (le premier titre de la franchise était signé par Doug Liman et le quatrième avait été déserté par le beau Matt) : le charisme de Matt Damon, des scènes d’action filmées au cordeau, l’utilisation par la CIA des moyens de surveillance les plus sophistiqués, la musique martiale de John Powell…

Pourtant ce Jason Bourne 5 donne l’impression de fonctionner à vide. Pourquoi ? Parce que les trois premiers reposaient sur une idée aussi simple qu’efficace : un agent secret a perdu la mémoire mais n’a rien perdu de sa force. Du coup les films étaient organisés autour d’un mystère à résoudre : qui est Jason Bourne ?

Au début du cinquième opus, le mystère a été résolu. Jason Bourne a retrouvé la mémoire. Il sait qu’il a rejoint de son plein gré à la mort de son père un programme ultrasecret destiné à transformer les agents de la CIA en tueurs surentraînés.

Ce mystère résolu, les scénaristes de Jason Bourne en imaginent un nouveau : le héros recherche la vérité sur la mort de son père. Mais cette quête est beaucoup moins efficace que celle qui structurait les premiers épisodes. Et la mémoire retrouvée de Jason Bourne prive le héros de ce qui en faisait le charme : une habilité déconcertante et involontaire à tuer.

La bande-annonce

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