Chala, une enfance cubaine ★★☆☆

(« Les quatre cent coups » + « Entre les murs »)x Cuba = « Chala ». Soit l’histoire d’un petit Cubain attachant que l’enseignement d’une maîtresse d’école comme on n’en fait plus va sauver.

« Chala » est noyé dans les bons sentiments. Un jeune garçon, la douzaine, de père inconnu, vit avec sa mère, prostituée et toxicomane. Il occupe ses loisirs avec les animaux : des pitbulls entraînés pour des combats de chiens (vous voyez le symbole : la violence et l’enfer du jeu) et des pigeons voyageurs (vous (re)voyez le symbole : la liberté et le désir d’évasion). Dans cet univers de brutes, le seul espoir est à l’école où Chala est l’élève de Carmela. La soixantaine, celle-ci ne vit que pour ses élèves depuis que sa fille a émigré aux États-Unis. On dirait l’instituteur de « Être et avoir ». Pour couronner le tout, Chala est amoureux de sa camarade de classe, la ravissante Yeni dont le père, qui réside à La Havane sans permis de séjour, est menacé d’expulsion.

À ce niveau de bien-pensance, on frise l’asphyxie. Mais on en est sauvé par tout le reste : la qualité de la direction d’acteurs, le rythme et la vitalité du récit, les audaces d’un scénario qui ne mâche pas ses critiques contre l’immobilisme du régime, et la lumière de La Havane.

La bande-annonce

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