Lou Andreas-Salomé ★☆☆☆

Lou, Friedrich, Rainer, Sigmund… Lou
Lou von Salomé est née en 1861 à Saint-Pétersbourg, la dernière fille d’un père qui la chérit et qui travaille au service du tsar. Très intelligente, elle part étudier la philosophie  à l’université de Zurich, la seule en Europe qui à l’époque accueillait les jeunes filles.

En 1882, à l’occasion d’un séjour à Rome, elle rencontre Friedrich Nietzsche. Il a dix-sept ans de plus qu’elle. En rupture avec les usages, elle  cohabite quelque temps avec lui et avec Paul Rée, un autre philosophe allemand, jusqu’à ce que la sœur de Nietzsche ne les sépare. Rée demande en vain la main de Lou qui craint que l’amour physique ne la détourne de sa vocation d’intellectuelle. Si elle accepte en 1887 d’épouser Friedrich Andreas, c’est à condition que leur union reste platonique.

En 1897 Lou Andreas-Salomé rencontre René Rilke. Il a quatorze ans de moins qu’elle. Leur amitié se transformera en histoire d’amour. Quelques années plus tard, à Vienne, elle fait la connaissance de Sigmund Freud avec lequel elle pratique une auto-analyse. Elle meurt en 1937, veillée par la fille qu’Andreas a eu de leur domestique, dans l’Allemagne nazie qui décide la mise à l’index de son œuvre

Vous avez l’impression de lire une notice Wikipedia ? Vous n’avez pas tout à fait tort. Le film Lou Andreas-Salomé met sagement en image la vie de cette féministe avant l’heure – à l’instar du récent film, allemand lui aussi, Paula qui relatait la vie de la peintre Paula Modersohn-Becker. Comme devant un documentaire de la chaîne Histoire, on passe un moment instructif – en tricotant un chandail ou en sirotant un cognac. On aimerait bien être touché, ému, remué. Mais ce serait trop demander d’une notice Wikipedia.

La bande-annonce

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