Tralala (Mathieu Almalric) est un guitariste à la rue. Un beau soir, à Paris, surgit devant lui une jeune fille virginale (Galatea Bellugi) qu’il suit jusqu’à Lourdes. Avec la complicité d’une bande de clodos et de leur chef Climby (Denis Lavant), il trouve à se loger dans un hôtel désaffecté. Sa patronne, Lili (Josiane Balasko), croit reconnaître en lui Patrick, son fils, un musicien amateur parti tenter sa chance aux Etats-Unis et disparu depuis vingt ans. Tralala, ravi de l’aubaine, décide de se glisser dans la peau de Patrick. Sous sa nouvelle identité, il retrouve les proches du défunt : son frère Seb (Bertrand Belin), sa fiancée Jeannie (Mélanie Thierry) et son amour de jeunesse Barbara (Maïwenn).
Les frères Larrieu occupent une place à part dans le cinéma français. Depuis une vingtaine d’années, ils réalisent des films d’une insolente vitalité qui réunit le gratin de la scène française : Mathieu Amalric, leur acteur de prédilection, croise Sabine Azéma, Karin Viard, André Dussollier, Isabelle Carré, Denis Podalydès, etc. Il y est question de vie, d’amour, de sexe, d’échangisme, d’apocalypse, de mort…. Je n’en suis pas un admirateur inconditionnel même si je n’en ai guère ratés. On sent, à relire la critique que je faisais de son avant-dernier film, 21 nuits avec Pattie, mes réserves.
Tralala ne m’a hélas pas convaincu. Pire : je n’en ai rien aimé.
Pourtant Dieu sait – et vous aussi fidèle lecteur – combien j’aime les comédies musicales : je vous rebats depuis plusieurs années les oreilles avec La La Land (un titre très proche de ce Tralala), West Side Story (dont j’attends fébrilement le remake spielbergien) et Les Parapluies de Cherbourg. Une comédie musicale réussie, quand la qualité de la musique rejoint la sensibilité du scénario, m’émeut au tréfonds.
Rien de tel dans ce Tralala frelaté. La musique est moche – même si Philippe Katerine, Étienne Daho et Dominique A l’ont co-écrite. Les voix sont asthmatiques – Catherine Deneuve avait eu la clairvoyance de se faire doubler dans Les Parapluies…. Quant au scénario, sa fantaisie revendiquée sonne creux et le message qui le sous-tend (« Surtout ne soyez pas vous-même »), faussement transgressif, s’auto-détruit en cours de route.
Lisa et Sven sont jumeaux. Lisa (Nina Hoss) est née deux minutes après Sven (Lars Eidinger), ce qui lui vaut de son frère – aîné – le surnom affectueux de « petite sœur ». Un lien indéfectible unit la dramaturge, forcée de suivre son mari en Suisse où il a été promu à la direction d’un établissement d’enseignement huppé, et l’acteur à succès qu’un cancer foudroyant éloigne des planches.
La vie est dure à Haïti pour Freda, sa sœur Esther et sa mère Jeannette, propriétaire d’un petit commerce dans un quartier pauvre de Port-au-Prince. Jeannette, très pieuse, voudrait que ses filles fassent de beaux mariages. Esther, l’aînée, est bien frivole, et passe d’un homme à l’autre : le pasteur américain de l’Eglise évangélique de sa mère, un chanteur rasta, un sénateur qui l’impressionne avec son argent…. Freda la plus jeune, qui suit des cours d’anthropologie à l’université, quand ses professeurs ne sont pas en grève, est autrement plus politisée. Se laissera-t-elle convaincre par Yeshua, son amoureux, de quitter Haïti, devenue trop instable, pour Saint-Domingue, quitte à renoncer pour sa sécurité à son pays ?
Mina perd son mari, condamné à la peine capitale pour homicide. Elle travaille à la chaîne en usine et doit élever seule un enfant sourd. Un an après la mort de son époux, la justice lui apprend que le réel assassin a fait des aveux circonstanciés et que son époux a été exécuté à tort. La nouvelle écrase la veuve éplorée qui réclame des indemnités et la mise en cause des juges qui ont prononcé la peine capitale.
Réalisé sur un mode quasi-documentaire, Mon légionnaire s’attache à la vie de deux légionnaires et de leurs épouses. Maxime (Louis Garrel) est un jeune lieutenant fraîchement émoulu de son école d’application. Il rejoint le 2ème REP de la Légion étrangère près de Calvi en Corse pour y prendre le commandement d’une compagnie. Sa femme Céline (Camille Cottin) l’accompagne, avec leur fils Paul ; mais, cette avocate de profession a du mal à se couler dans le moule de « l’épouse idéale ».
Gianfranco Rosi est allé filmer la Syrie et ses marches qui peinent à refermer les plaies que Daesh y a laissées.
Tout dans ce film-documentaire est bizarre et dérangeant.
Début 2020, François Ruffin, député de La France insoumise, se voit confier par l’Assemblée nationale une mission d’études sur les métiers du lien. Ces métiers dévalorisés et mal reconnus sont presque toujours exercés par des femmes qui s’occupent de personnes âgées dépendantes ou d’enfants handicapés.
Gus (Luc Bruchez) a treize ans. Il vit à la ferme avec ses parents, sa sœur aînée et son cousin un peu demeuré. C’est l’été 76, l’été de la canicule qui s’abat sur les hommes et les bêtes mettant en péril l’équilibre, déjà fragile, de l’exploitation familiale. Tandis que le père (Thibaut Evrard) se démène comme un beau diable pour sauver ses poulets et ses vaches, la mère (Laetitia Casta), fatiguée d’une vie de corvées, nourrit pour une amie de passage (Clémence Poésy) des désirs coupables.
Une jeune Suédoise, blonde et pulpeuse, vingt ans à peine, débarque à Los Angeles. Sous le nom de Bella Cherry, elle entend percer dans le X. Elle est prête à tourner les scènes plus extrêmes pour atteindre le Graal : devenir une Spiegler Girl.