Avec plus de 3,7 millions d’entrées, Deadpool comptera probablement parmi les dix meilleurs films au box-office 2016 en France (devant The Revenant et derrière… Les Tuche 2... soupirs). Un film de super-héros de plus du même acabit que Avengers, X-Men ou Spider-Man ? Ou un délire comique de la trempe des plus drolatiques comédies de Judd Apatow et consorts ?
En fait un peu des deux. Deadpool est un personnage secondaire des X-Men auquel est consacré un film entier. Il commence par une scène spectaculaire, un carambolage sur une autoroute filmé avec virtuosité. Mais, après un long flash-back expliquant comment on en est arrivé là, le film retrouve des chemins balisés : Deadpool, aidé de deux X-Men, veut libérer sa fiancée kidnappée par deux méchants très méchants.
Quant à l’humour de Deadpool parlons-en. Il n’est pas facile à comprendre. La VO va à tout à l’allure. Et je ne suis pas sûr d’avoir l’esprit suffisamment vert pour apprécier encore les blagues pipi caca.
Loin de révolutionner le film de super-héros, Deadpool confirme son évolution vers une forme moins sérieuse, moins premier degré. L’humour et l’autodérision qui affleuraient déjà mais n’étaient qu’accessoires dans les premiers films de super-héros en deviennent désormais des composantes essentielles dans Kick-Ass ou Les Gardiens de la Galaxie au point de reléguer l’intrigue au second rang. Deadpool ne fait rien d’autre.