Une actrice a rendez-vous dans une suite d’hôtel pour passer une audition ; son mari, très jaloux, la traque. Un groupe de bonne sœurs achètent un hot dog ; le vendeur est un ancien professeur qui a eu maille à partir avec la police. Un dealer sillonne Varsovie en moto. Une équipe de SOS Médecins secourt une parturiente séquestrée par un mari violent. Un retraité peint sur les bords de la Vistule. Un jeune homme décide de se venger d’un prêteur sur gages. Une jeune femme promène son chien.
Le dernier film de Jerzy Skolimowski repose sur une mécanique d’une diabolique efficacité. Il filme des fragments d’histoire sans lien apparent entre eux sinon qu’ils se déroulent entre 17h00 et 17h11 à proximité d’un hôtel du centre de Varsovie.
Peu importe du coup qu’ils ne soient pas particulièrement captivants. On se laisse prendre au jeu.
On s’amuse à chercher – et à trouver – des liens entre telle et telle histoire, montées de telle façon que le fil chronologique n’est pas toujours respecté : un flashback d’une ou deux minutes éclaire le comportement du personnage secondaire d’une histoire qui devient le personnage principal d’une autre.
Surtout, on passe plus d’une heure à se demander où tout cela va mener. Car on le sait : ces histoires vont converger. Converger vers quoi ? Un attentat qu’annonce l’ombre menaçante d’un avion qui frôle dangereusement les buildings du centre ville ? On n’en dira pas plus. Même si la conclusion n’est pas aussi excitante qu’on l’aurait aimée, le dispositif malin de ce film suffit à nous tenir en haleine.
Régis Sauder est né à Forbach. Pas dans sa partie la plus chic. Mais « en bas », dans le quartier des houillères, avant que la crise ne frappe, que l’emploi ne se raréfie, que la population, abandonnée à sa rancœur ne cède aux sirènes du Front national, représenté par Florian Philippot, un enfant du cru.
Peut-être, cher lecteur, ne faut-il pas vous dévoiler l’histoire trop vite et vous laisser la découvrir.
En 1995, à Alger, tandis que la guerre civile gronde, que les islamistes du FIS imposent leurs règles, les femmes vont au hammam. Fatima, la quarantaine, en tient les clés. Samia l’assiste qui rêve au prince charmant. Nadia vient de divorcer et espère enfin jouir de la vie ; mais elle s’attire la rancœur de sa belle-mère, Aicha, et la désapprobation de son amie de fac, Zahia, qui s’est convertie à un islamiste rigoriste.
Tsanko est cantonnier aux Chemins de fer bulgare. Il vit seul, dans une masure misérable. Sa seule passion : ses lapins. Il est bègue, pas très intelligent, mais il est intègre dans un pays où le système D prévaut. Aussi, quand il trouve sur les rails des liasses de billets de banque, il les apporte sans hésitation aux autorités.
En 1994, le directeur de la Guardia civil (la police nationale espagnole), accusé de corruption, fuit le pays. L’Homme aux mille visages raconte l’histoire de sa traque et le rôle obscur qu’y joua Francesco Paesa, un ex agent secret.
Le concours Eloquentia désigne chaque année le meilleur orateur parmi les étudiants de Paris 8 et les habitants de Seine-Saint-Denis. Une formation y prépare qu’animent un avocat, une dramaturge, un slameur…
Le Gondwana est une petite république africaine moins démocratique qu’elle ne se prétend. Sa devise : Loyauté – Allégeance – Prison. Son drapeau : deux hippopotames prêts à gober une couronne sur fond jaune et blanc. Son Président-fondateur décide de briguer un troisième mandat. Un petit groupe d’observateurs occidentaux est mandaté pour donner sa caution à ce processus électoral contestable.
J’ai tout détesté dans « Le Casanova de Fellini » : le libertinage triste, le scénario répétitif, les monstres chers à Fellini, le titre narcissique….
L’extrême sud du Chili, en Patagonie, est une terre ingrate dont les colons ont jadis chassé les habitants pour y exploiter l’or blanc, le mouton, sa viande, son cuir, sa laine.