La Colère d’un homme patient ★★★☆

Peut-être, cher lecteur, ne faut-il pas vous dévoiler l’histoire trop vite et vous laisser la découvrir.

Elle commence par un braquage filmé en caméra subjective. Un homme attend dans sa voiture ses complices partis braquer une bijouterie. Il démarre sur les chapeaux de roue, est pris en chasse par la police, percute un autre véhicule, est finalement arrêté. Il écope d’une peine de huit années de prison. Sa femme lui rend visite. Le temps passe.

Tandis que sa libération approche, la caméra s’attache aux pas d’Ana, sa femme. Elle tient avec son frère un bar dans un quartier pauvre de Madrid. Un client lui tourne autour, qui n’est pas insensible à son charme et au charme duquel, elle non plus, n’est pas sourde.

Qui est l’homme patient évoqué dans le titre ? Curro, l’ex-taulard sorti de prison avec une soif de vengeance ? Ou José, ce mystérieux client dont on ignore tout des motifs troubles ? On le sait déjà si on a lu les spoilers. On le découvrira seulement à la fin de la moitié du film, la plus excitante précisément grâce à cette interrogation qu’elle suscite.

La seconde n’est pas moins intéressante. Une fois dissipé le mystère de l’identité de l’homme patient, reste la seconde moitié du titre : jusqu’où ira sa colère ? Là encore on n’en dira pas plus. Sinon que le road movie dans lequel s’engagent les deux protagonistes révèlent bien des surprises. Précisément parce qu’ils ne sont pas d’un bloc et que leurs choix sont contingents. Au point peut-être de rendre la scène finale incompréhensible.

La bande-annonce

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