Whitney Houston (1963-2012) fut l’une des chanteuses pop les plus célèbres de son temps. Elle aurait vendu plus de 200 millions d’albums et de singles. Son premier album, sorti en 1985, disque de diamant, enregistre les meilleures ventes de tous les temps pour un artiste solo et contient trois singles classés numéro un : Saving All My Love for You, How Will I Know et Greatest Love Of All. Son deuxième est dès sa sortie en juin 1987 en tête des charts avec notamment le hit I Wanna Dance with Somebody (Who Loves Me). En 1992, la gloire de Whitney Houston est à son apogée avec le film Bodyguard et sa B.O. vendue à 44 millions d’exemplaires à travers le monde.
Mais vampirisée par sa famille, brutalisée par son mari, la star sombre peu à peu dans la drogue. Elle ne s’en relèvera jamais.
Le réalisateur britannique Kevin Macdonald prend son temps pour raconter la vie de Whitney. Il y consacre deux heures, qui passent sans regarder sa montre tant l’histoire de la jeune fille de Newark est captivante. On a beau en connaître les principales étapes et l’issue fatale, on la regarde sans s’ennuyer.
Le réalisateur, qui a déjà signé des documentaires consacrés à Eric Campbell, Mick Jagger, Bob Marley, ne force pas son talent en alternant paresseusement les images d’archive et les interviews face caméra des proches de l’actrice. On ne lui en fera pas grief. La raison de notre indulgence ? Sans doute la sympathie coupable qu’on nourrit, comme tous les fans du Top 50 qui finirent leur adolescence dans les années 1985-1987 et achetèrent avec leur argent de poche la cassette ou le 33 Tours Whitney dans ces années-là.
Whitney ressemble à Amy sorti il y a deux ans, car la – courte- vie de Amy Winehouse ressemble à celle – un peu plus longue – de Whitney Houston. Même talent fou, même succès mondial, même famille toxique, même inéluctable plongée dans l’addiction. Avec un chouïa de putasserie, Kevin Macdonald remue les histoires sales et étale ce qu’on reproche aux tabloïds de dévoiler. Le voyeurisme du spectateur en est récompensé. Mais son cœur s’étreint, au moins autant à l’évocation du destin de la chanteuse qu’à celui de sa fille, enfant unique d’un couple toxique, ballottée d’une salle de concert à l’autre, plongée par mimétisme dans la drogue et morte à vingt-deux ans d’une overdose dans sa baignoire dans des circonstances analogues à celles du décès de sa mère.
Sofia est enceinte. Mais elle refuse de l’admettre. Au Maroc, hélas, le déni de grossesse est un délit de grossesse – comme le titre joliment Le Monde – pour qui a conçu un enfant hors mariage. Il faut toute la débrouillardise de Lena, la cousine de Sofia, étudiante en médecine, et de Leila, sa tante, pour permettre à Sofia d’accoucher dans une clinique privée et de sortir du commissariat où elle est ensuite détenue. Pour y parvenir, les trois femmes ont dû convaincre Omar, l’homme que Sofia rend responsable de sa maternité.
Un groupe de musique joue une dernière fois ensemble avant de se séparer. Un homme, une femme et un monstre au visage difforme font l’amour sur une scène de spectacle. Une réalisatrice, amoureuse de son actrice, lui raconte son prochain film pour la convaincre de ne pas la quitter.
Pierrot (Pierre Richard), Mimile (Eddy Mitchell) et Antoine (Roland Giraud) ont grandi ensemble dans le même petit village du Tarn. Si Pierrot est monté à Paris sans rien sacrifier à ses rêves soixante-huitards, si Mimile se languit dans un mouroir à Meuricy (sic), le trio se reforme à l’occasion de la mort de Lucette, l’épouse d’Antoine.
Depuis le 1er août, dans plusieurs salles d’art et d’essai de Paris et de province, la rétrospective Ozu est l’occasion de voir ou de revoir quelques uns des meilleurs films du maître japonais. Leur accumulation produit le même effet que la lecture trop rapprochée des livres de Patrick Modiano : ils s’accumulent et se perdent dans nos souvenirs formant une masse aux contours indistincts.
Zachary a dix-sept ans. C’est un ado brinquebalé entre une mère trop jeune incapable de l’éduquer et des foyers éducatifs incapables de l’aimer, une caillera dont les petits larcins l’ont déjà conduit en EPM (établissement pénitentiaire pour mineurs).
J a quatorze ans et vit dans la banlieue de Chicago dans une famille sans histoire. Moitié fille, moitié garçon, il ou elle ne sait à quel saint/sein se vouer. J va avoir un rendez-vous avec un médecin pour décider ou non de suspendre sa puberté. Mais avant de prendre avec ses parents ce choix décisif, J passe le week-end avec sa sœur, artiste plasticienne, et son fiancé, un immigré iranien.
Léo a vingt-deux ans. Il se prostitue. Il vit à la rue, se nourrit de fruits volés ou de détritus, se lave dans une flaque d’eau sale. Sa santé s’en ressent.
Quasiment orphelin depuis le départ de sa mère du foyer familial et l’incarcération de son père emprisonné pour coups et blessures, Jongsu travaille comme coursier à Séoul. C’est là qu’une camarade d’école, perdue de vue depuis l’enfance, le reconnaît. Haemi est belle, insouciante et Jongsu tombe instantanément sous son charme. Après avoir couché avec elle, il accepte volontiers de garder son appartement et son chat pendant qu’elle entreprend un long voyage en Afrique.
Nicolas Philibert a suivi la scolarité des filles et des – rares – garçons d’un Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de l’est parisien. Son documentaire est organisé en trois parties annoncées chacune par un vers d’Yves Bonnefoy.