Pierre (Laurent Lafitte) est recruté par le prestigieux collège Saint-Joseph pour remplacer un professeur de français qui vient de se suicider. L’accueil glacial que lui réservent les élèves de 3ème 1, une classe d’élite qui rassemble les meilleurs éléments, le déstabilise. Pierre a vite la conviction que ces élèves surdoués, unis entre eux par un pacte mortifère, préparent le pire.
Le cinéma français, le pire (Le plus beau métier du monde avec Gérard Depardieu, Les Profs) comme le meilleur (Entre les murs palme d’Or à Cannes), nous a habitués à filmer le collège d’une seule façon : des gamins bruyants mais attachants qui persécutent un enseignant passionné mais débordé.
Adaptant librement un roman de Christophe Dufossé, Sébastien Marnier, déjà remarqué pour son premier film, Irréprochable avec Marina Foïs, ne suit pas cette voie tracée d’avance. Ses collégiens sont étonnamment calmes. Trop calmes. Étonnamment intelligents. Trop intelligents. Tous ces trop cachent quelque chose. Le film est construit sur ce suspense. On s’y laisse prendre en se disant qu’on sera irrémédiablement déçu par son élucidation. Divine surprise : la fin du film réussit à nous surprendre.
Son principal atout : Laurent Laffitte. L’ancien sociétaire de la Comédie-française est, comme d’habitude parfait. La comédie potache comme le drame : il sait tout jouer.
Starr (Amandla Stenberg) a seize ans. Elle vit dans le quartier noir d’une grande ville américaine contrôlé par une bande de voyous dont son père (Russell Hornsby) a fait jadis partie. Elle est choyée par ses parents qui l’ont placée dans un lycée privé majoritairement fréquenté par des élèves blancs. Elle ne vit pas facilement la schizophrénie à laquelle elle est condamnée.
Matteo (Riccardo Scamarcio) et Ettore (Valerio Mastandrea) sont frères. Mais tout les oppose. Matteo vit à Rome dans un luxueux penthouse. Il travaille dans le monde de l’art. Homosexuel assumé, gros consommateur de cocaïne, il brûle la vie par les deux bouts. Marié, père de famille, Ettore vit encore en province non loin de sa mère et exerce la profession d’instituteur.
Alors qu’il était jeune scout, Alexandre (Melvil Poupaud) a été victime d’attouchements du père Preynat (Bernard Verley). En 2014, marié, père de famille nombreuse, catholique fervent, il découvre que son ancien aumônier officie toujours au contact des enfants. Bouleversé il contacte l’évêque de Lyon, le cardinal Barbarin (François Marthouret). C’est moins le pardon du curé qu’il attend que des sanctions de sa hiérarchie. Mais ses efforts restent vains. Si l’Église écoute son témoignage et lui manifeste sa compassion, si le père Preynat reconnaît les faits sans remettre en cause la parole d’Alexandre, aucune mesure n’est prise pour briser la loi du silence.
Chanteraide (François Civil) est analyste en guerre accoustique. À bord d’un sous-marin, sans hublot ni caméra, il est « oreille d’or » chargé d’identifier par les seuls bruits qu’elles émettent les menaces et les cibles.
Sibylle (Virginie Efira) et son fils Samuel (Kacey Mottet Klein) chevauchent dans les montagnes kirghizes. C’est le voyage de la dernière chance pour ces deux individus écorchés vifs. Sibylle en a pris l’initiative pour se rapprocher de son fils dont elle a négligé l’éducation et pour sauver cet adolescent buté de sa violence.
Clotaire Sangala (Thomas Ngijol) est né en Afrique dans des circonstances nimbées de mystère. Après avoir grandi en France, il revient dans son pays natal et y retrouve un grand-père chinois expert en arts martiaux.
Un homme est assis dans un bar. Il griffonne dans un épais cahier noir. Devant lui défilent dix personnes qui lui demandent d’exaucer leur vœu le plus cher : retrouver la foi perdue, guérir un époux malade, recouvrer la vue.
Mariani Marin (Iacob Ioana) est metteur en scène de théâtre. Elle travaille à la reconstitution du massacre des Juifs commis en 1941 à Odessa par les troupes roumaines pro-fascistes du général Antonescu.
Joseph (Benoît Poelvoorde) a deux fils. Joachim (Vincent Lacoste) peine d’autant à achever ses études de psychiatrie qu’il sort d’une difficile rupture amoureuse. Ivan (Mathieu Capella), de dix ans son cadet, est en pleine crise d’adolescence. Joseph ne va guère mieux. La mort de son frère aîné l’a traumatisé. Il a décidé d’abandonner son métier et de se consacrer à la littérature.