Une jeune chinoise, Xingxi alias Brooke, voyage seule à Alor Setar dans le nord de la Malaisie. Elle est victime d’une crevaison de vélo. Trois histoires parallèles débutent alors, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. Dans la première, Brooke rencontre une jeune Malaisienne délurée qui lui fait visiter la ville. Dans la deuxième, elle est prise en charge par trois jeunes gens en pleine campagne électorale. Dans la troisième, durant laquelle s’éclaireront les motifs de sa présence en Malaisie, elle croise la route d’un vieux touriste français à la recherche des « larmes bleues ».
3 aventures de Brooke est un film chinois délicat et modeste au risque de l’insignifiance. il est lesté de références encombrantes à Hong Sang-soo et plus encore à Rohmer dont il se revendique ouvertement. Chacune des trois aventures parallèles que vit Brooke emprunte à l’un des films du grand réalisateur français. La relation quasi-sororale qui naît avec Ailing, son amie malaisienne, rappelle le duo formée par Reinette et Mirabelle. Les discussions sur l’avenir de la ville et son organisation font écho avec les dialogue de L’Arbre, le Maire et la Médiathèque. Pascal Greggory reprend le rôle qu’il tenait trente ans plus tôt dans Le Rayon vert.
On peut trouver un certain plaisir poétique à déambuler avec la jolie Brooke au milieu des rizières. On peut aussi s’en désintéresser bien vite et considérer ses aventures qui n’en sont pas, bien longues…