Cats ★★☆☆

Qui ne connaît pas Cats, la flamboyante comédie musicale montée au tout début des années quatre-vingts à Londres par Andrew Lloyd Webber ? Qui n’a pas vibré en attendant Memory, le solo repris par Barbara Streisand, soit pour verser des torrents de larmes, soit pour chausser des boules Quies ?
Cats a inauguré au début des années quatre vingts un genre, celui des megamusicals, ces comédies musicales à gros budget, destiné à attirer en foule les spectateurs à Broadway ou dans le West End avant de faire le tour du monde. Après Cats vinrent Les Misérables (1985), Le Fantôme de l’Opéra (1986), Le Roi Lion (1997), Mamma Mia! (2001)…

Bizarrement, il a fallu attendre près de quarante ans l’adaptation au cinéma de Cats. Tom Hooper s’y est collé qui avait déjà signé celle, fort réussie, des Misérables en 2012 avec Hugh Jackman dans le rôle de Jean Valjean – et deux ans plus tôt le multi-primé Discours d’un roi.

Mais le défi s’est révélé double. Cats est en effet moins une histoire qu’un spectacle de cabaret où s’enchaînent les numéros. Il a fallu écrire un scénario et donner à Victoria, interprétée par Francesca Howard, une danseuse étoile du Royal Ballet, un rôle central. Il a fallu aussi inventer une technologie hybride pour les maquillages et les costumes qui ont été rajoutés au montage. Signe des temps et d’un patriarcat en crise : le rôle de Old Deuteronomy, normalement interprété par un homme, est confié à Judi Dench.

Le résultat est ambivalent. Il comblera les afficionados de la comédie musicale. Il consternera les autres. Le problème est que Cats a mal vieilli. Le film a fait un flop aux États-Unis comme en France.

La bande-annonce

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