Nina Simone fut sans doute l’une des plus grandes chanteuses de jazz. On lui doit quelques uns des standards les plus connus du siècle dernier : My Baby Just Cares for Me, Don’t Let Me Be Misunderstood, I Put a Spell on You… Mais ce fut aussi une rebelle, victime du racisme et des violences conjugales, atteinte de troubles bipolaires tardivement diagnostiqués, qui s’engagea sans retenue dans la lutte contre les discriminations au risque de compromettre sa carrière.
En 2015, Netflix qui n’était pas encore l’immense plateforme qu’elle allait devenir, avait fait beaucoup de publicité autour de la sortie de ce documentaire. Le confinement et le tarissement rapide d’un catalogue de films, que je trouve moins riche que je l’escomptais, me permettent de le découvrir tardivement.
Très classiquement, What Happened, Miss Simone? raconte l’histoire d’une vie. Celle d’une enfant de Caroline du nord qui rêvait de devenir la première pianiste classique noire. Elle ne réalisa pas ce rêve (la légende veut qu’elle ait été refusée par l’Institut Curtis à raison de sa race, accusation dont se défend l’institut qui invoque la présence parmi ses élèves de jeunes pianistes de couleur) ; mais elle fit mieux et devint immensément célèbre par d’autres voies.
Elle joua d’abord dans des bars, à Atlantic City puis à New York pour financer ses cours de piano. En 1957, elle enregistre I Loves You, Porgy de Gershwin qui devient un succès du box office. Sa carrière est lancée. Un ancien officier de la brigade des mœurs, Andrew Stroud, y veille, qui devient son agent puis son mari et le père de sa fille.
Mais à partir de la fin des années soixante, Nina Simone se radicalise. Elle prend une part de plus en plus active dans le combat pour les droits civiques, n’hésitant pas à afficher sa sympathie avec les militants les plus violents de la cause. Elle ne supporte plus le « système » qu’elle accuse de tous les maux. Elle refuse la logique du show business, quitte les Etats-Unis pour la Barbade, puis pour le Libéria et enfin pour la France, ne consentant à remonter sur scène que lorsque sa situation financière l’y accule.
What Happened, Miss Simone? remplit honnêtement son cahier des charges en racontant la vie de la chanteuse et en nous en faisant écouter les titres les plus connus (on regrette l’absence de son interprétation déchirante du Ne me quitte pas de Brel). Il effleure une question à laquelle il ne répond pas et à laquelle il n’y a peut-être pas de réponse : Nina Simone a-t-elle sombré dans la rébellion paranoïaque à l’ordre américain à cause de ses antécédents médicaux ? ou bien sa prise de conscience du racisme structurel qui gangrène les Etats-Unis a-t-elle eu raison de son équilibre mental et de sa santé physique ?
Jeanne (Emilie Duquenne) est orpheline de père. Elle vit avec sa mère Louise (Catherine Deneuve) dans un modeste pavillon de la banlieue parisienne. Sans emploi, elle rencontre Franck (Nicolas Duvauchelle), un sportif séduisant hélas mêlé à de louches combines qui sera bientôt victime d’une agression.
Radha Blank est en pleine crise de la quarantaine. Voilà plus de dix ans qu’elle n’a pas réussi à concrétiser les espoirs que ses premières œuvres théâtrales avaient fait naître malgré les efforts que déploie son agent et ami d’enfance. Célibataire, en surpoids, elle vit à Harlem dans un appartement exigu et peine à faire le deuil de sa mère qui vient de mourir. La production de sa prochaine pièce l’oblige à des compromis auxquels elle se refuse. En attendant, elle vivote en donnant des cours de théâtre dans un lycée dont les élèves lui mènent la vie dure.
Jean-Christophe Kern (Vincent Lacoste) est un jeune génie du cinéma. Son premier film a décroché la Palme d’or à Cannes à quinze ans et une moisson de Césars. Le cinéaste, aussi talentueux qu’immature, prépare le deuxième au sujet transgressif : une comédie musicale sur les Dutroux. Une équipe de documentaristes l’accompagne.
Quand le général McChrystal est nommé en 2009 à la tête de l’ISAF, la coalition des forces armées en Afghanistan, la guerre y dure depuis déjà huit ans sans perspective réaliste d’une issue victorieuse. Certes, les talibans ont été chassés de Kaboul et se terrent à la frontière pakistanaise. Mais le pays, lesté par ses traditions, foncièrement hostile aux forces d’occupation, peine à se reconstruire. L’armée américaine et celles de ses alliés, taillées pour gagner la guerre, peinent à gagner la paix.
Nola Darling est une femme indépendante et libérée qui habite son propre appartement à Brooklyn. Elle a trois amants entre lesquels son cœur – et son cul – balancent. Jamie Overstreet est un poète romantique. Mars Blackmon (Spike Lee himself) a pour lui un irrésistible sens de l’humour. Greer Childs est un macho narcissique. Nola Darling a aussi une voisine lesbienne qui lui fait du rentre-dedans.
Un jeune homme anonyme (Tom Holland) tombe amoureux sur les bancs du lycée d’Emily (Ciara Bravo). Dévasté de chagrin après sa rupture, il décide de s’engager dans l’armée. Mais le couple se reforme et les deux amoureux se marient juste avant ses classes et son départ pour l’Iraq. Il y servira comme infirmier et y verra mourir sous ses yeux plusieurs de ses frères d’armes.
Max Bialystock (Nathan Lane) n’est plus que l’ombre de lui-même. Ses productions à Broadway enchaînent les flops. L’échec de la dernière en date, une adaptation soi-disant comique de Shakespeare, le laisse désespéré et ruiné. Mais son comptable, Léopold Bloom (Matthew Broderick) lui souffle une idée paradoxale : produire un énorme bide pourrait le rendre très riche.
Amis de toujours, Samir Zitouni (Samir Bouajila) et Stéphane Duval (Franck Gastambide) fabriquent et vendent en Savoie des skis de fond haut de gamme 100 % français. Mais leur PME bat de l’aile après la défection d’un sponsor. Pour lui donner la publicité qui lui manque et lui éviter la faillite, Stéphane a une idée audacieuse : qualifier Samir aux Jeux olympiques sous les couleurs de l’Algérie. Samir réussira-t-il à se hisser au niveau ? réussira-t-il surtout à se réconcilier avec sa double identité ?
Le professeur Uchida (Tatsuo Matsumura) enseigne l’allemand dans un lycée de garçons. Alors que la guerre fait rage, il décide de prendre une retraite anticipée après trente années de services pour vivre de sa plume. Ses anciens élèves lui restent indéfectiblement attachés tout au long de sa retraite. Chaque année, ils organisent un banquet en son honneur. Ils l’aident à trouver un logement quand sa maison est détruite par un bombardement. Ils remuent ciel et terre pour retrouver Nora, le chat de gouttière auquel le professeur s’était tant attaché et dont la disparition l’afflige.