Plusieurs personnages se croisent au bord du lac Nam Ngum, une réserve d’eau artificielle créée par la construction d’un barrage dans les années soixante, près de Vientiane, la capitale du Laos. France (la sublime Nini Phonesavanh Vilivong), métisse franco-laotienne, est revenue épauler sa mère qui dirige une petite entreprise touristique. Sa survie est menacée par les ambitieux projets d’un homme d’affaires chinois, Tony Wong. Wong tombe amoureux de France ; mais la mystérieuse jeune femme lui préfère Xana, un beau pêcheur solitaire. Hugo (Marc Barbé) est un touriste français venu au Laos chercher son épouse, Nadine (Nathalie Richard), qui l’a quitté depuis un an pour s’installer au Laos.
Comme Luzzu, cet exotique film maltais sorti le 5 janvier, j’étais curieux de découvrir ce film laotien, sorti dans un circuit confidentiel de deux ou trois salles parisiennes deux semaines plus tôt. Sa belle affiche, la promesse d’un dépaysement rare, la patine rétro d’une bande annonce au charme langoureux avaient constitué autant d’incitations supplémentaires.
Malgré tous mes préjugés positifs, je dois hélas avouer ma déception. J’aurais pourtant aimé aimer ce petit film fragile. Mais sa langueur typiquement durassienne (je peine encore à me remettre de Suzanna Andler), ses longueurs, ses dialogues un brin trop sentencieux, ses lents et répétitifs travelings sur l’onde ont eu raison de ma patience.