Men ★☆☆☆

Pour récupérer du traumatisme qu’elle vient de subir, une jeune Anglaise, Harper (Jessie Buckley) décide de louer un gîte à la campagne. Elle découvre un splendide manoir dans le Gloucestershire dont Geoffrey (Rory Kinnear) lui fait faire le tour du propriétaire. Mais, bien vite, dans cette immense maison isolée entourée d’une nature menaçante, le malaise s’installe.

Alex Garland est un sacré homme de cinéma qui, après avoir signé plusieurs scénarios, et non des moindres, de Danny Boyle (La Plage, 28 jours plus tard, Sunshine), est passé derrière la caméra (Ex Machina, Annihilation).

Men se présente comme un film d’horreur. Il appartient au sous-genre du folk horror, dont la spécificité est de se dérouler à la campagne et de faire fond sur les mythes et traditions populaires les plus perturbantes. Midsommar – mon film préféré en 2019 – en est l’exemple le plus caractéristique et le plus réussi.

Mais Men a un sous-texte que son titre annonce. Il s’agit d’un film sur la masculinité toxique qui empoisonne la vie de Harper. On découvre par bribes le traumatisme qu’elle a subi. On la voit ensuite se heurter aux quelques hommes qu’elle croise, qui ont tous le même visage – celui de l’acteur, remarquable, Rory Kinnear – et la même attitude faussement amicale : l’hôte qui lui fait visiter les lieux, le policier qui recueille son témoignage, le gamin qui l’insulte, le prêtre auprès duquel elle cherche du réconfort….

Men culmine dans un final d’apocalypse. Les avis en sortant de la salle sont divisés : certains rient aux éclats devant ce grand n’importe quoi, d’autres en sont durablement traumatisés. Aucun ne l’oubliera en tout cas.

La bande-annonce

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