Mia (Garance Marillier, découverte dans Grave) enchaîne les galères. Elle apprend qu’elle est enceinte ; son copain, Nabil, est en liberté conditionnelle ; expulsée de son appartement, elle trouve refuge dans un hôtel miteux ; sa relation avec sa patronne, dans le salon de manucure qui l’emploie, se détériore ; et la combine qui lui permet d’arrondir ses fins de mois – faire rentrer des clientes de son salon dans des soirées VIP – risque de lui valoir des poursuites pour proxénétisme.
Les deux rappeurs Hamé & Ekoué signent leur deuxième film. Le premier, en 2017, avait donné le ton : Les Parisiens racontait le destin contrarié de deux frères algériens dans un Pigalle intemporel. Rue des dames se passe quelques pâtés de maisons plus loin, dans le dix-septième arrondissement, derrière la place de Clichy. Loin des clichés, c’est un Paris paupérisé qui est décrit, un Paris de la débrouille.
Contrairement à ce que son affiche laisse escompter, Rue des dames est un film choral qui met en scène plusieurs personnages : outre Mia, on y croise Issa, un chauffeur Uber débrouillard, Yohann (Sandor Funtek, la révélation de Suprêmes), un flic borderline, Diane, qui se demande ce qu’elle va faire du polichinelle qu’un footballeur célèbre lui a mis dans le tiroir, César, un entremetteur louche…. Tous les personnages se débrouillent, se démerdent pour survivre, quitte à se perdre dans les mensonges qu’ils accumulent et à trahir la confiance des rares soutiens sur lesquels ils pouvaient encore compter.
Cette absence de manichéisme fait tout l’intérêt de cette panoplie de caractères. Mais Rue des dames souffre d’un défaut rédhibitoire de construction. Hamé & Ekoué ont voulu faire tenir dans un film standard trop de personnages, trop d’intrigues secondaires. Le spectateur s’y perd, qui ne sait plus où donner de la tête.
En fait et ça devient une généralité on ne peut plus se rendre dans une salle de cinéma pour qu’on nous raconte une histoire sans avoir lu au préalable un synopsis détaillé. Vu ce film hier, sans cette précaution, quasiment rien capté !
Moi je préfère voir un film sans rien savoir à son sujet. Je suis souvent subjuguée. Une seule fois j’ai quitté la salle, car c’était nul. Je ne vais plus au cinéma. Grâce à notre ami Yves Gounin, je reste un peu rester au courant des nouveaux films.
je suis contente de ce blog , grâce à lui , j’évite tous les films sinistres en tout genre. hélas il y en a beaucoup !
impossible pour moi d’aller voir un film sans connaitre le scénario détaillé.
eh oui j’ai plus de 50 ans je sais qu’on dit maintenant synopsis et je ne parle pas de ts les anglicismes qui émaillent les blogs de cinéma . Heureusement pour moi internet me traduit . au fait , pourquoi Yves Gounin écrit 70oies pour parler des années 70, encore une modernité que j’ignore ?