Mathieu (Yvan Attal) et Vincent (Guillaume Canet) sont architectes à Nice. Diplômés de la même école, ils ont scellé leur amitié lorsque Vincent a risqué sa vie pour Mathieu et pour son épouse Juliette (Marie-Josée Croze) qu’un drogué en crise de manque avait pris en otages. Mais les infidélités de Vincent, qui mettent à l’épreuve le couple explosif qu’il forme avec Delphine (Maïwenn), portent un coup à leur amitié.
Yvan Attal est une personnalité en vue du cinéma français. À cause du couple qu’il forme, depuis plus de trente ans, avec Charlotte Gainsbourg. À cause de ses rôles dans une floppée de films diffusés et rediffusés à la télévision. À cause aussi plus récemment de son passage derrière la caméra : son adaptation des Choses humaines était particulièrement réussie.
Mais hélas rien ne marche dans ce Coup de dés – dont on sait, depuis Mallarmé que, jamais, il n’abolira le hasard – malgré sa brochette de stars bankables et ses décors ensoleillés. Il m’a constamment rappelé l’oubliable Visions de Yann Gozlan sorti à la fin de l’été dernier auquel j’avais avec une grande indulgence accordé la moyenne : même intrigue policière, mêmes stars interchangeables, mêmes paysages méditerranéens….
Certes, le cinéma de Yvan Attal a un atout de taille : on ne s’y ennuie pas. Le scénario réussit à nous tenir en haleine et le montage est ainsi fait qu’il ne nous laisse pas le temps de regarder notre montre. Mais ses défauts l’emportent sur ses qualités. Le principal est pour le moins paradoxal pour un acteur aussi expérimenté : la direction d’acteurs, en roue libre, engluée dans des caricatures maladroites. Quant au récit, on a l’impression à la longue lassante qu’une clause contractuelle lui impose tous les quarts d’heure, jusqu’à l’ultime scène, un coup de théâtre dont la régularité métronomique finit vite par en désamorcer l’intérêt. N’est pas Hitchcock qui veut….