
Marion et Jeanne sont deux fillettes inséparables. Elles sont élevées par leur mère Catherine (Cécile de France) qui vient de se séparer de leur père (Paul Hamy). Catherine a un nouveau compagnon auquel l’oppose une nuit une violente dispute qui provoque la fuite de Marion puis sa disparition.
Quinze ans passent. Marion désormais adulte et parisienne est devenue journaliste. Elle cherche à reprendre contact avec sa petite sœur.
J’ai lu, à ma grande surprise, de bonnes critiques de Louise, dans Le Monde, Télérama ou Première. Pourtant je l’ai trouvé bien faiblard. Je lui ai trouvé un défaut insurmontable : je n’imagine pas un instant possible qu’une mère ne reconnaisse pas son enfant, même si quinze ans ont passé, même si elle s’est convaincue qu’il était décédé.
Or, tout le film est bâti sur cette hypothèse à mon sens dénuée de toute crédibilité : Marion, désormais dénommée Louise, se présente à sa sœur et à sa mère sans que celles-ci ne flairent l’entourloupe. Peut-être cette hypothèse audacieuse serait-elle mieux passée dans un livre. Mais au cinéma, désolé, pour moi, ça coince : quand Jeanne ou Catherine rencontrent Louise, quand elles lui parlent, quand elles l’embrassent, je n’imagine pas qu’elles n’aient rien ressenti.
Bloqué à tort ou à raison sur ce point précis, tout le reste du film m’a semblé faux, quand bien même les deux fils narratifs sur lesquels il se construit m’ont tenu en haleine pendant la dernière heure : qu’est-il arrivé à Louise et à Catherine pendant les quinze ans de leur séparation ? Louise/Manon finira-t-elle par dévoiler son identité à sa mère et à sa sœur ? Le problème du second est qu’on devine par avance comment il se dénouera et comment le film se terminera dans une avalanche de sanglots réconciliateurs.








