Sally Bauer ★☆☆☆

Sally Bauer est une nageuse suédoise née au début du vingtième siècle qui établit plusieurs records de natation avant de traverser la Manche en août 1939, quelques jours à peine avant la déclaration de guerre.

Le film de Frida Kempff a le mérite de ranimer le souvenir de cette sportive oubliée qui devint une célébrité pour avoir multiplié les records dans un sport qui, à l’époque, était l’apanage des hommes.

Il montre l’accumulation des obstacles qui se dressent sur son chemin. Mère célibataire, Sally Bauer a été reniée par sa famille et renvoyée au plus extrême des dénuements. Les services de l’aide à l’enfance lui ont enlevé la garde de son enfant. Le père de celui-ci, un journaliste danois marié et père de famille, plus âgé qu’elle d’une bonne dizaine d’années, a refusé d’assumer ses responsabilités.

À force de vouloir à tout prix nous faire admirer cette « femme puissante », Den svenska torpeden, sorti en 2024 en Suède, verse dans l’hagiographie.

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Lettres siciliennes ★★☆☆

Lorsque Catello Palumbo (Toni Servilio) sort enfin de prison après avoir purgé sa peine, ce vieux politicien sicilien, lié à la Mafia, a tout perdu : son honneur, sa richesse, sa position sociale… Les services secrets siciliens lui proposent un marché : pour éviter la destruction imminente du complexe hôtelier dont il est encore propriétaire, il doit les aider à retrouver le dernier caïd encore en liberté, Matteo (Elio Gennaro), qui vit claquemuré dans un appartement dont il ne sort jamais.

Lettres siciliennes s’inspire d’une histoire vraie. Son titre original est Iddu, le pronom par lequel était désigné Matteo Mesina Denaro, le capo arrêté en janvier 2023 après trente ans de cavale. Cette histoire aurait pu être traitée sur le mode du polar ; mais les deux réalisateurs, qui avaient déjà signé ensemble Salvo et Sicilian Ghost Story, empruntent une autre voie : celle de la farce grinçante.

Je sais que ses admirateurs vouent à Toni Servillo une admiration inconditionnelle. Je suis beaucoup plus réservé car je trouve son jeu très monotone. C’est précisément dans le registre de la farce grinçante qu’il excelle – et qu’il se cantonne depuis La Grande Bellezza qui lui a valu une tardive reconnaissance internationale. Politicien déchu, mari ridiculisé au sein de sa propre famille, poucave (merci à ma belle-soeur de m’avoir appris ce mot) pleutre, il excelle dans Lettres siciliennes. Dans un rôle plus ingrat, Elio Germano, méconnaissable, qu’on a vu il y a peu dans le rôle-titre de Berlinguer, est tout aussi impressionnant.

Mais Lettres siciliennes est bien long – il dépasse largement les deux heures. Tout y est pathétique : la mafia ou ce qu’il en reste, la police presqu’aussi corrompue que les criminels… Cette interminable farce amère, qui se serait peut-être mieux prêtée à une mini-série qu’à un film, fait long feu.

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Motel Destino ★☆☆☆

Heraldo, un jeune voyou en cavale, trouve refuge dans le motel d’Elias, son vieux propriétaire alcoolique et portant beau, et de Dayana, son accorte réceptionniste.

Le réalisateur Karim Aïnouz n’en finit pas de nous surprendre. Après La Vie invisible d’Eurídice Gusmão, l’histoire follement mélo de deux sœurs brésiliennes dans les années 50, Le Jeu de la reine, un film en costumes autour de la dernière femme du roi Henry VIII, et Marin des montagnes, un documentaire autobiographique sur ses origines kabyles, le réalisateur algéro-brésilien change radicalement de style avec ce polar vaguement inspiré du Facteur sonne toujours deux fois, tourné dans la moiteur lubrique d’un hôtel de passe du Nordeste brésilien.

Il met en scène un trio déséquilibré. Heraldo, le héros, pleure la mort de son frère et cherche à fuir les meurtriers qui sont à ses trousses. Elias, le mari trompé, s’abrutit dans l’alcool et dans le sexe. Dayana, son épouse, veut quitter un mari abusif et rêve d’une autre vie.

Les couleurs du décor sont au diapason de celles, vives et contrastées, de l’affiche du film. Mais hélas on nourrit vite le soupçon que l’essentiel du budget du film est passé dans la peinture des murs des décors. Le scénario fait du surplace ; le film tourne en rond pendant presque deux heures. Et, le temps passant, on se désintéresse du sort des personnages à tel point qu’au lendemain de l’avoir vu, je ne me souviens déjà plus de la façon dont l’intrigue se termine [merci de me rappeler en mp le plan qui suit celui de l’accident de voiture et du cheval encastré dans le pick up].

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Journal intime du Liban ★☆☆☆

Myriam El Hajj a filmé le Liban pendant quatre ans, de 2018 à 2022. Entre ces deux dates un événement traumatisant : l’explosion le 4 août 2020 de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium sur le port de Beyrouth, témoignage à la fois de l’incurie et de la corruption des autorités libanaises. Elle a mis ses pas dans ceux de trois personnages : Joumana, une militante, candidate malheureuse à la députation, Perla Joe, chanteuse et activiste, et Georges, un ex-milicien unijambiste.

La situation du Liban est déchirante. Depuis cinquante ans maintenant ce pays, qui fut la Suisse du Proche-Orient, est plongé dans une guerre civile qui n’en finit pas. Victime du clientélisme et du clanisme, il est devenu l’apanage de quelques grandes familles maronites, druzes et chiites qui l’exploitent sans considération pour l’intérêt général.

L’an passé, un documentaire, excellent, Danser sur un volcan, présentait l’état de déréliction dans lequel le Liban était englouti. Ce Journal intime, aussi bien intentionné soit-il, n’apporte rien de plus. L’idée de suivre trois personnages était bonne ; mais leur choix est boiteux. Les engagements de Joumana et de Perla Joe sont trop proches pour ne pas se ressembler. Quant à Georges, on nous en dit trop ou trop peu sur son passé, couvert d’un voile de mystère : faisait-il partie des phalangistes ? quels crimes a-t-il commis ? comment a-t-il perdu sa jambe ?

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Deux pianos ★★☆☆

Après un long exil au Japon, Mathias Vogler (François Civil), un pianiste de talent, revient à Lyon sa ville natale. Son agent (Hippolyte Girardot) a organisé pour lui une série de concerts en compagnie de sa mentor (Charlotte Rampling). Dès le premier jour de son retour, Mathias tombe nez à nez avec Claude (Nadia Tereszkiewicz) dont il fut éperdument amoureux et qui partage désormais la vie de son ami Pierre. Dans un parc, Mathias croise un enfant dans lequel il croît reconnaître son propre double.

Arnaud Desplechin a creusé un sillon à nul autre pareil dans le cinéma français. Il aime à raconter des familles divisées par de lourds secrets indicibles, des histoires d’amour aussi intenses qu’impossibles, des reminiscences fantomatiques.

Deux pianos ne s’inscrit pas tout à fait dans cette ligne-là. Une nouvelle génération d’acteurs y fait son apparition, remplaçant Mathieu Amalric ou Emmanuel Devos auxquels Desplechin était fidèle depuis plus de trente ans. Le film se déroule à Lyon, loin de Paris ou de Roubaix qui formaient le décor traditionnel de ses films.

Deux Pianos peine à se mettre en branle. Le film tarde à démarrer et se lance sur de mauvais rails. L’erreur de casting que constitue François Civil, trop énergique, trop solaire pour un rôle aussi tiraillé, trop éperdument désireux de nous montrer à tout prix qu’il sait tout jouer, constitue un handicap qu’on craint d’être insurmontable. Mais, dans sa seconde moitié, Deux Pianos trouve sa voix et son rythme. On se laisse emporter par sa splendide musique, loin des scies que l’on entend si souvent dès que le cinéma filme la musique classique. On comprend les grandes questions existentielles qu’il pose : doit-on être fidèle à son passé ? faut-il partir ou faut-il revenir ? a-t-on le droit de sacrifier sa vocation à son bonheur ? son bonheur à sa vocation ?

J’ai bien failli ne pas aimer Deux Pianos, au motif que j’aime rarement les films de Desplechin, trop intellectuels et trop graves à mon goût. Et, parce que j’étais de bonne humeur peut-être, parce que quelque chose vers le mitan du film m’a touché (le corps-à-corps fiévreux de deux amants qui se sont jadis aimés), je me suis laissé emporter.

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Disco Afrika ★☆☆☆

Kwamé, un jeune malgache parti prospecter des saphirs, revient chez lui à Tamatave, avec la dépouille de son ami, tué par les militaires. Il retrouve sa mère qui accepte enfin de lui parler de son père, mystérieusement disparu quand Kwamé était encore enfant. Alors qu’il mène l’enquête sur les causes de son décès, Kwamé est entraîné par Idi, un ami d’enfance, dans un trafic lucratif.

Les films qui nous viennent de Madagascar sont trop rares pour être ignorés. J’avais vu en 2005 Mahaleo, un documentaire musical, et j’ai bêtement cru que Disco Afrika en serait un lui aussi. Or il n’en est rien. Disco Afrika est un film de fiction dont le titre renvoie au passé du père de Kwamé, chanteur et bassiste d’un petit groupe de musique.

Le titre, décidément piégeux de ce film, n’est pas son seul handicap. La direction d’acteurs est trop lâche. Si le personnage principal, interprété par Parista Sambo, sort son épingle du jeu, les rôles secondaires sont caricaturaux : la mère éplorée, le père de substitution, le petit malfrat aux cheveux calamistrés…. Le scénario aussi est bien faiblard, qui retarde d’une bonne demi-heure le début de l’histoire alors que le film pourtant ne dure qu’une heure vingt à peine. Enfin la mise en scène manque de rythme, ce qui se ressent dans les scènes d’action.

Restent néanmoins cette langue malgache aux sonorités si étonnantes, une BOF très riche et des paysages exotiques et délicieusement dépaysants.

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La Petite Dernière ★★★☆

Fatima est la « petite dernière » d’une fratrie de trois sœurs d’origine algérienne qui vivent dans le 9.3 avec leur père et leur mère. Le bac approche qui lui ouvrira – car elle est bonne élève – les portes de la faculté de philosophie. Fatima est pieuse et fait ses prières. Elle a des copains au lycée et même un petit ami qu’elle retrouve en cachette pour se protéger des ragots. Mais au fond d’elle-même, Fatima se sent plus attirée par les filles que par les garçons.

Adapté du roman autobiographique de Fatima Daas, La Petite Dernière (Noir sur blanc, 2020), le dernier film de Hafsia Herzi, en sélection à Cannes, raconte la lente et douloureuse émancipation d’une jeune lesbienne musulmane, prisonnière des préjugés et des tabous religieux.

Le sujet fait évidemment écho à celui de La Vie d’Adèle. Et ce film-ci souffre de la comparaison avec ce film-là. Pour le résumer en une phrase, j’ai trouvé que La Petite Dernière, c’était La Vie d’Adèle… en juste un peu moins bien.

Comme dans La Vie d’Adèle, j’ai été profondément touché par la sensibilité avec laquelle La Petite Dernière prenait à bras le corps le thème de la sexualité féminine, sans tomber dans le double écueil du voyeurisme ou du sentimentalisme. La Petite Dernière trouve le ton juste pour décrire les affres amoureux de la jeune Fatima, inhibée par sa propre timidité, coincée entre une famille aimante à laquelle pourtant elle ne peut rien avouer et des autorités religieuses qui condamnent sans appel sa « déviance ». Elle sait pour autant pouvoir compter sur un environnement permissif, qu’elle découvre lorsqu’elle met le pied à l’Université, et sur des amis sincères et fidèles.

Fatima rencontre l’amour en la personne de Ji-Na, une jeune infirmière d’origine coréenne. L’actrice qui l’interprète tenait le rôle principal d’un film franco-coréen que j’avais beaucoup aimé, Retour à Séoul. Sa grâce, sa sincérité m’ont profondément ému.

Au contraire, j’ai détesté l’actrice principale, pourtant récompensée par le prix d’interprétation féminine à Cannes. Je lui ai trouvé le même jeu buté et antipathique que je reproche à Hafsia Herzi qui la dirigea. On pourrait considérer que cette hostilité cache sa timidité. Mais l’excuse vaudrait si on voyait Fatima s’ouvrir. Or, du début à la fin, elle conserve la même mine renfrognée qui me fait hautement douter de son talent et questionner sa récompense.

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Berlinguer, la grande ambition ★★☆☆

Enrico Berlinguer a dirigé le Parti communiste italien de 1972 à sa mort en 1984. Ce biopic d’Andrea Segre (L’Ordre des choses, La Petite Venise) se concentre sur les années 1973-1978. Au début : le voyage piégeux de Berlinguer en Bulgarie où il manque d’être assassiné par les sicaires de Todor Jivkov. À la fin : l’assassinat sordide d’Aldo Moro, le chef de la Démocratie chrétienne par les Brigades rouges. Entre ces deux dates, un double mouvement : Berlinguer s’emploie à s’affranchir de la tutelle de l’URSS et à conclure avec la Démocratie chrétienne, dont le début du déclin lui avait fait perdre sa majorité à la Chambre, un « compromis historique ».

Andrea Segre  a ressuscité une figure oubliée de la politique italienne, celle du secrétaire général du Parti communiste à l’époque où celui-ci était le plus puissant d’Europe occidentale, au point d’arriver aux portes du pouvoir, au grand dam des Américains. N’oublions pas qu’en France, à la même époque, Georges Marchais signait avec François Mitterrand le Programme commun qui permit la victoire du leader socialiste aux élections présidentielles de 1981… ce qui marqua le début de l’inexorable déclin du PC qui quitta le Gouvernement dès 1984.

Ce biopic a remporté un succès étonnant en Italie où il est sorti l’an dernier. Il a valu à Elio Germano (Suburra, Alaska, America Latina…) le Donatello mérité du meilleur acteur, pour son interprétation habitée.

Berlinguer est un film d’atmosphère et de sensation. Les décors, les maquillages nous font profondément ressentir les situations : les couloirs immenses du Kremlin et la corpulence taurine de Brejnev écrasent le frêle Berlinguer, les airs de chattemite d’Andreotti laissent augurer les compromissions dans lesquelles le PCI risque de se laisser entraîner….

Hélas, pour un film sur la politique, Berlinguer en parle peu. Il nous la montre ; il nous la fait ressentir à travers les effets palpables que l’engagement politique a sur l’homme Berlinguer (à l’instar du documentaire consacré à Laurent Berger sorti la semaine d’après le Dernier Compromis). Mais il échoue à nous faire comprendre, dans toutes ses subtilités, les enjeux de « l’eurocommunisme ».

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Chien 51 ★★☆☆

Dans un futur proche – comme il est désormais de règle de dater les films dystopiques – Paris est divisé en trois zones quasiment hermétiques les unes aux autres, les plus nantis ayant seuls le droit de vivre dans les îles Saint-Louis et de la Cité et les plus pauvres se trouvant relégués au-delà du périphérique. Grâce aux progrès de l’Intelligence artificielle, la sécurité est assurée par un système panoptique dénommé ALMA, qui peut s’appuyer sur la reconnaissance faciale des individus, obligatoirement munis d’un bracelet géolocalisable, et sur une armée de drones.
Quand Kessel, l’inventeur d’ALMA, est froidement abattu, deux policiers, Zem (Gilles Lellouche) et Salia Malberg (Adèle Exarchopoulos) sont chargés de mener l’enquête.

Chien 51 n’est pas sans qualités. Il se déroule dans un Paris dystopique à la Blade Runner avec un mélange visuellement éblouissant de technologies futuristes, de luxe et de crasse. Son scénario testostéroné multiplie, de la première à la dernière minute, des courses-poursuites qui ne laissent pas le temps de s’ennuyer. Il est porté par une sacrée pléiade d’acteurs, à commencer par ses deux têtes d’affiche, très convaincantes, sans oublier sa kyrielle de seconds rôles : Louis Garrel, Valéria Bruni Tedeschi, Artus, Daphné Patakia… Avec toutefois une seule objection pour Romain Duris, caricatural et peu crédible dans le rôle du ministre de l’intérieur.

Mais hélas, Chien 51 a au moins autant de défauts. Le premier est de trahir le roman de Laurent Gaudé – qui se déroulait à Athènes et était autrement plus complexe que le blockbuster simpliste qu’en a tiré Cédric Jimenez. On a l’impression – et on peine à l’en blâmer – que le réalisateur de Bac Nord et de Novembre fait ce qu’il sait faire : du cinéma d’action. Grâce à lui – et à quelques autres – le genre n’est plus aujourd’hui un monopole hollywoodien. Mais on peut regretter qu’il applique au livre de Laurent Gaudé la même méthode que le restaurateur peu consciencieux au steak tartare : passer son matériau à la moulinette pour en tirer un produit certes comestible mais aseptisé.

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Marcel et Monsieur Pagnol ★☆☆☆

Sur la suggestion du petit-fils de Marcel Pagnol, Sylvain Chomet raconte la vie de ce Marseillais de génie, auteur de la trilogie Marius, Fanny, César, de Jean de Florette et de Manon des sources, de La Femme du boulanger, et qui rédigea au crépuscule de sa vie alors qu’il pensait que l’inspiration l’avait quitté ses souvenirs : La Gloire de mon père, Le Château de ma mèreLe Temps des secrets et un quatrième tome qu’on omet souvent, Le Temps des amours.

On retrouve dans son film d’animation toute la chaleur et la truculence des oeuvres précédentes de Sylvain Chomet. Elles étaient muettes. Celle-ci est parlante. Mais pas sûr qu’on y gagne, l’accent méridional forcé des personnages frôlant souvent la caricature. On y perd surtout la fantaisie presque surréaliste qui faisait tout le piment des Triplettes de Belleville ou de L’Illusionniste.

Ce biopic trop sage raconte la vie de Marcel Pagnol de sa naissance en 1895 jusqu’à sa mort en 1974, comme le ferait une notice Wikipédia. Rien n’y manque de son attachement à la Provence qui nourrit toute son oeuvre, de l’énumération de la quasi-totalité de ses pièces et de ses films, depuis les plus connus jusqu’aux plus méconnus (Les Marchands de gloire, Jazz, Fabien…), des détails de sa vie privée (le décès prématuré de sa mère qui le laisse orphelin, la tutelle étouffante de son père, son exil à Paris, sa vie sentimentale très agitée, la mort de sa fille…)…

Ceux qui connaissent bien l’oeuvre de Pagnol – et c’est mon cas car, en bon méridional, j’ai été biberonné à ses livres en Presses Pocket durant mon enfance – auront le sentiment d’un survol trop superficiel. Je me demande ce qu’en retiendront ceux qui ne la connaissent pas. Quant au procédé, dont le titre se fait l’écho, consistant à ressusciter la figure tutélaire du jeune Marcel pour aider le vieux monsieur Pagnol à rédiger, à la demande d’Hélène Lazareff, ses souvenirs (qui seront la matière de sa célèbre tétralogie), il semble un peu capillotracté et échoue à susciter l’émotion.

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