
La vie de Klára a basculé. Mariée, mère de deux enfants, elle a décidé de déménager et de s’installer dans un petit appartement du centre ville. Sa meilleure amie Ági lui prête main forte pour transporter ses cartons de déménagement dans sa petite Peugeot rouge.
Klára déménage est un film minuscule. Il se déroule à Budapest un 2 janvier. « 2 janvier » est d’ailleurs son titre original que les distributeurs internationaux ont conservé, à l’exception des distributeurs français qui lui ont préféré une forme verbale, assez rare (on pense à Camille redouble).
Son idée n’était pas idiote : raconter à travers la noria des cartons et les allers-retours en voiture le délitement d’un couple. Mais le procédé fait vite long feu, même si le scénario a l’intelligence d’apporter à chaque épisode une légère variante, par exemple en ajoutant un troisième personnage (le frère de Klára ou son nouvel amoureux).
Le premier plan du film, qui commence avec Ági et le dernier, qui finit avec elle qui, après avoir passé la journée à aider son amie, va rejoindre son compagnon, interrogent. La vraie héroïne du film, comme d’ailleurs l’affiche tendrait à le suggérer, n’est-elle pas Ági plutôt que Klára ? Ce changement de focale est intéressant. Mais il est trop tardif et trop évanescent pour donner du sel à un film qui en est par trop dépourvu.



Karine et Jimmy forment un couple uni et aimant. Karine (Virgine Efira) travaille dans une pâtisserie industrielle. Jimmy (Arieh Worthalter) dirige une petite entreprise familiale de transport routier. En couple depuis une vingtaine d’années, ils ont eu un garçon et une fille désormais lycéens l’un et l’autre. Quand éclate fin 2018 le mouvement des Gilets jaunes, Karine en devient l’une des militantes les plus enflammées alors que Jimmy n’y croit pas.



