Anna (Mélanie Thierry) et Driss (Lyes Salem) sont les parents unis et heureux de deux petits garçons, Adrien et Jules. Ils en élèvent un troisième, Simon, qui leur a été confié par l’Aide sociale à l’enfance quand il avait dix-huit mois à peine.
Simon a maintenant six ans et est devenu un membre à part entière de la famille. Mais son père biologique (Félix Moati) souhaite recouvrer sa garde. Pour Anna, se séparer de lui sera un crève-cœur.
Je suis allé voir La Vraie Famille en traînant les pieds. Car j’avais l’impression de tout en savoir en regardant sa bande-annonce et redoutais un sujet outrancièrement lacrymal.
Ces deux préjugés n’ont pas été démentis. 1. La Vraie Famille ne nous réserve guère de surprise qui raconte, comme annoncé, le déchirement que provoque le départ d’un jeune enfant placé dans une famille d’accueil. 2. La Vraie Famille suscite, comme prévu, depuis ses toutes premières scènes, où la félicité d’une famille unie est d’autant plus émouvante qu’on sait qu’elle sera éphémère, jusqu’aux deux dernières – dont on ne dira rien – des torrents de larmes.
Pour autant, en dépit de ce manque de surprise (faut-il à tout prix qu’un film nous surprenne pour être réussi ?), La Vraie Famille est un bijou. Et si Un autre monde n’était pas sorti le même jour, ce serait haut la main le meilleur film de la semaine sinon du mois dans une programmation de films (français) décidément d’une rare qualité.
Sa réussite tient à trois facteurs.
Le premier est le jeu des acteurs, à commencer bien sûr par Mélanie Thierry, les plus jolis yeux, mais aussi les plus jolies dents, du cinéma français. Quel chemin parcouru depuis Quasimodo d’El Paris où son interprétation d’Esméralda en rousse atomique crevait l’écran ! Mais sa performance ne doit pas occulter celle de son conjoint à l’écran, Lyes Salem, trop souvent relégué aux seconds rôles anonymes alors que son interprétation dans La Vraie Famille démontre qu’il a la carrure d’endosser les premiers.
Le deuxième est la qualité du scénario qui, même si la bande-annonce nous en a déjà révélé la quasi-totalité des rebondissements, nous maintient en haleine tout du long.
La troisième, la plus importante, est la justesse du ton trouvé qui, sur la corde raide, constamment menacé par le manichéisme ou la sensiblerie, évite ces écueils. Il aurait été facile de caricaturer cette situation, de noircir par exemple le personnage du père biologique ou de transformer Anna en hystérique que son amour pour Simon aurait transformé en voleuse d’enfants. Comme le montrent les vacances de Noël à la neige – dont la signification dans la bande-annonce est moins subtile que celle que le film raconte – le scénario a l’intelligence de garder le juste milieu.
Que vous ayez ou non des enfants, courez voir La Vraie Famille. Vous en sortirez en larmes et ravi !
Arturo (Stefano Accorsi, acteur fétiche de Ferzan Özpetek) et Alessandro (Edoardo Leo sexy en diable), la quarantaine bien entamée, sont en couple depuis quinze ans. Ils vivent au dernier étage d’un splendide appartement romain en terrasse. Leur meilleure amie Annamaria (Jasmine Trinca révélée par Nanni Moretti), à laquelle une vie sentimentale agitée a donné deux enfants, leur en confie la garde le temps de se faire soigner à Rome. Cette soudaine responsabilité tombe mal pour le couple en pleine crise conjugale.
Après que la Terre est devenue inhabitable, ses habitants ont migré dans une autre planète, After Blue. Seules les femmes survivent à cet exode et s’organisent en micro-communautés autosuffisantes.
Philippe Lemesle (Vincent Lindon) est un quinquagénaire fatigué qui tente vaillamment de soigner sa forme physique en enchaînant les runnings en salle de sport. Le couple harmonieux qu’il formait avec Anne (Sandrine Kiberlain) son épouse, qui lui avait sacrifié sa vie professionnelle pour élever leurs deux enfants, est en train d’exploser. Leur fille aînée a quitté le nid familial pour l’autre rive de l’Atlantique. Leur fils cadet (Anthony Bajon), victime d’un burn-out pendant ses études, doit être interné en HP.
À l’occasion du quarantième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand en mai 1981, le bédéiste Mathieu Sapin (sans lien de parenté avec l’ancien ministre socialiste) décroche de Libération une commande : raconter ces quarante années de socialisme. Son ami, le réalisateur Jean-Pierre Pozzi, le filme dans les rendez-vous qu’il prend avec quelques grands témoins pour lui raconter cette histoire.
Ida a neuf ans, une grande sœur autiste et deux parents aimants qui veillent à donner à chacune de leurs filles l’attention qu’elles exigent. Ida et sa famille profitent de l’été nordique pour déménager. Ils s’installent dans une barre HLM où Ida espère se faire de nouveaux amis. Elle rencontre bientôt Ben, un garçonnet qui lui dit posséder des dons étonnants de télékinésie. Anna sa sœur se lie avec Aisha qui semble parvenir à communiquer avec elle par la pensée.
Max, huit ans, Léo, cinq ans, et leur mère quittent le Mexique pour les Etats-Unis. Sans ressources, sans amis pour les accueillir, ils s’installent à Albuquerque dans un appartement miteux loué par un couple de vieux chinois acariâtres. Pendant que leur mère va chercher du travail, Max et Leo restent seuls dans l’appartement avec l’interdiction d’en sortir.
Simon Doyle (Armie Hammer rattrapé depuis par de troublantes accusations de viol et de … cannibalisme) et sa richissime fiancée, Linnet Ridgeway (Gal Gadot dont le seul nom au générique suffit à faire interdire la sortie du film au Koweït) sont en lune de miel en Égypte. Ils ont affrété un luxueux bateau qui remonte le Nil d’Assouan à Abou Simbel. Ils ont rassemblé autour d’eux leurs amis les plus proches ainsi que le célèbre détective belge Hercule Poirot (Kenneth Branagh) rencontré par hasard au pied des Pyramides. La croisière semble commencer sous les meilleurs auspices ; mais le crime rode…
À quelques mois des élections municipales, Laurent Papot, un acteur parisien, arrive à Revin, une petite cité ardennaise frappée par la désindustrialisation. Il a été recruté par les deux réalisateurs de Municipale pour endosser le costume d’un candidat aux prochaines élections. Le documentaire qu’ils s’apprêtent à filmer sera l’occasion d’une plongée dans la vie politique en province et d’une radioscopie d’une cité en crise.
Gilles (Nahuel Perez Biscayart), le fils d’un rabbin anversois, est arrêté en France en 1942 alors qu’il tentait de quitter l’Europe. Il ne doit la vie sauve qu’à un réflexe désespéré : au moment d’être exécuté, il a brandi l’exemplaire d’un livre rare échangé à un autre prisonnier et a affirmé être persan. Il est aussitôt conduit dans un camp de concentration chez Klaus Koch, un officier nazi (Lars Eidinger) qui rêve d’ouvrir à Téhéran un restaurant après la guerre. En échange d’un poste en cuisine, Koch exige de Gilles qu’il lui apprenne le farsi. Comment diable le prisonnier réussira-t-il à enseigner à son bourreau une langue dont il ne connaît pas un traitre mot ?