Dans les Andes péruviennes, Noé initie Segundo, son fils, à son métier : il construit des retables peuplés de figurines, faites de plâtre et de pommes de terre, censées représenter des scènes de la vie quotidienne.
L’adolescent de quatorze ans nourrit une admiration et une tendresse sans bornes pour son père. Elles seront mises à mal par la découverte de l’homosexualité de celui-ci. Quand elle devient de notoriété publique, Segundo doit choisir : restera-t-il fidèle à son père au risque d’être mis comme lui au ban de la communauté ?
Mon père (Retablo) a l’apparence de l’exotisme. Il nous transporte aux fins fonds du Pérou entre les montagnes où les bêtes paissent et les vallées où Noé fait commerce de son art. Les protagonistes n’y parlent pas espagnol mais quechua. Pendant la première demie heure, craignant le pire, on se croirait à une conférence Voyages du monde sur les Andes, la voix chevrotante du conférencier en moins.
Pourtant, Mon père traite de sujets universels. Le plus évident est l’homophobie, d’autant plus violente qu’elle touche des communautés reculées et virilistes. Il y a dans son exposition et dans sa dénonciation son lot de bien-pensance qui garantissait à ce film une récompense aux Teddy Awards de Berlin qu’il a reçu sans coup faillir.
Mais le thème principal de Mon père est – comme le titre français l’annonce – ailleurs : la relation père-fils et l’effondrement de la figure paternelle. Là encore, le film n’évite pas le simplisme dans son approche en trois temps : l’adoration paternelle, le rejet d’autant plus brutal et enfin la réconciliation finale. Pour autant, il est difficile de résister à l’émotion que suscite la conclusion déchirante de cette histoire.
Amanda et Jake ont quitté l’Illinois en voiture pour la Californie. Ils arrivent à Los Angeles et espèrent y commencer une vie ensemble. Mais hélas, les déconvenues s’accumulent sur leur chemin. Ils se fâchent avec la tante d’Amanda qui les héberge et juge Jake de haut. L’entretien d’Amanda pour un emploi dans une maison de disques tourne au fiasco. Leur voiture mal garée est emmenée à la fourrière et ne leur sera restituée qu’en échange d’une amende qui assèche leurs maigres économies.
Kyung-min, une jeune lycéenne, disparaît mystérieusement. La police suspecte un suicide. Young-hee, une camarade, est la dernière à l’avoir vue vivante. La police, la mère de la disparue, ses amies d’école l’accablent de reproches.
Après avoir une nouvelle fois réussi à déjouer la vigilance de ses gardiens, Eugène-François Vidocq (Vincent Cassel) s’est échappé du bagne de Toulon. Il est l’évadé le plus célèbre de la France de Napoléon. Mais la clandestinité lui est devenue insupportable. Arrêté pour un crime qu’il n’a pas commis, il propose au chef de la sûreté (Patrick Chesnais) un marché : il accepte de mettre sa connaissance du crime au service de la police en échange de sa lettre de grâce.
L’action de High Life se déroule dans une navette spatiale projetée aux marges de notre univers. On comprend que son équipage a été constitué de repris de justice dont la condamnation à mort a été commuée pour participer à cette mission probablement sans retour. Ils sont accompagnés d’une doctoresse (Juliette Binoche) qui travaille sur la reproduction humaine.
Manolo et Mirko ne savent pas que faire de leurs vingt ans. Vaguement inscrits dans un lycée hôtelier, ils tuent le temps en discutant et en roulant dans la banlieue de Rome. Mais une nuit, alors qu’ils ont bu plus que de raison, ils fauchent un piéton et le laissent pour mort.
Dans les montagnes du Bhoutan, une nonne boudhiste vient de disparaître. Le détective Kinley est chargé de l’enquête. Les villageois accusent Choden, une femme aussi belle que mystérieuse. Sa fuite dans la forêt semble signer sa culpabilité. Kinley part à ses trousses. Mais Choden est une « dakini », mi-femme mi déesse, qui a la capacité de dialoguer avec l’au-delà.
Élisa est à l’âge de tous les commencements. Elle est sur le point de quitter la maison familiale, une ferme perdue dans les montagnes du Vercors, pour poursuivre ses études à Montpellier en colocation avec sa meilleure amie. Mais Élisa a une sœur aînée, Manon, lourdement handicapée. Et quand leur mère abandonne le foyer, Élisa se sent obligée de seconder son père dans l’attention de chaque instant que Manon exige.
À Tunis de nos jours. Sami est fils unique. Il prépare son bac. Il est l’enfant chéri de Riad et de Sazli, un couple déjà âgé dont on comprend qu’il a eu Sami sur le tard.
À Téhéran, de nos jours, un mystérieux serial killer assassine les cinéastes les plus réputés, tranche leurs têtes et trace sur leur front au cutter les lettres du mot « cochon » (« khook »).