L’Amant d’un jour ★★☆☆

Il est des films dont la bande-annonce suffit à me séduire. La La land évidemment. Miss Sloane. Mais aussi cet Amant d’un jour dont le beau noir et blanc m’a immédiatement touché. Mon coup de foudre doit beaucoup – il me faut le confesser – au beau visage grave de Louise Chevillotte qui, d’une voix suave, rappelle à son professeur de philosophie leur première rencontre : « Quand tu as dit « La philosophie n’est pas un divorce avec la vie »/ Tu m’as regardée / Tu t’es arrêté juste en face de moi / Je me suis sentie complètement toute nue / Je suis tombée amoureuse de toi »

Pourquoi ce titre ? pourquoi cette affiche ? Le sujet du film est moins le donjuanisme féminin d’Ariane, jouée par la lumineuse Louise Chevillotte, que le trio qu’elle forme avec son professeur de philosophie, dont elle partage l’appartement, et la fille de celui-ci, Jeanne, qui s’y réfugie après une rupture douloureuse. Trio d’une grande modernité à une époque où les différences d’âge dans le couple et les familles recomposées sont désormais monnaie courante. Trio qui n’en interroge pas moins les rapports homme-femme.

Première question lourde de relents œdipiens : comment un homme peut-il cohabiter avec deux femmes du même âge, sa fille et son amante ? Second sujet examiné, lui, du point de vue féminin : la fidélité. Jeanne fait le deuil d’un amour exclusif et se dit incapable d’aimer un autre homme que le garçon dont elle est séparée. Ariane prône au contraire le libertinage et revendique son droit de jouir de chaque rencontre.

Ainsi posés, les caractères semblent voués à une évolution prévisible. On prend le pari que, sous l’influence d’Ariane, Jeanne oubliera progressivement son fiancé et rencontrera un nouvel amoureux, tandis que, sous celle de Jeanne, Ariane se lassera de ses aventures éphémères pour se fidéliser. Il n’en sera rien. La fin de L’Amant d’un jour a déjoué tous mes pronostics. Ce dénouement a eu l’avantage de me surprendre. Mais il ne m’a pas convaincu pour autant.

La bande-annonce

Lou Andreas-Salomé ★☆☆☆

Lou, Friedrich, Rainer, Sigmund… Lou
Lou von Salomé est née en 1861 à Saint-Pétersbourg, la dernière fille d’un père qui la chérit et qui travaille au service du tsar. Très intelligente, elle part étudier la philosophie  à l’université de Zurich, la seule en Europe qui à l’époque accueillait les jeunes filles.

En 1882, à l’occasion d’un séjour à Rome, elle rencontre Friedrich Nietzsche. Il a dix-sept ans de plus qu’elle. En rupture avec les usages, elle  cohabite quelque temps avec lui et avec Paul Rée, un autre philosophe allemand, jusqu’à ce que la sœur de Nietzsche ne les sépare. Rée demande en vain la main de Lou qui craint que l’amour physique ne la détourne de sa vocation d’intellectuelle. Si elle accepte en 1887 d’épouser Friedrich Andreas, c’est à condition que leur union reste platonique.

En 1897 Lou Andreas-Salomé rencontre René Rilke. Il a quatorze ans de moins qu’elle. Leur amitié se transformera en histoire d’amour. Quelques années plus tard, à Vienne, elle fait la connaissance de Sigmund Freud avec lequel elle pratique une auto-analyse. Elle meurt en 1937, veillée par la fille qu’Andreas a eu de leur domestique, dans l’Allemagne nazie qui décide la mise à l’index de son œuvre

Vous avez l’impression de lire une notice Wikipedia ? Vous n’avez pas tout à fait tort. Le film Lou Andreas-Salomé met sagement en image la vie de cette féministe avant l’heure – à l’instar du récent film, allemand lui aussi, Paula qui relatait la vie de la peintre Paula Modersohn-Becker. Comme devant un documentaire de la chaîne Histoire, on passe un moment instructif – en tricotant un chandail ou en sirotant un cognac. On aimerait bien être touché, ému, remué. Mais ce serait trop demander d’une notice Wikipedia.

La bande-annonce

Problemos ★★★☆

Sur le chemin des vacances, Victor (Eric Judor) a accepté, non sans réticence, de rendre visite au professeur de yoga de sa femme qui s’est installé au bord d’une rivière pour y faire obstacle à un projet de parc aquatique. Amusé et moqueur, il découvre les us et coutumes d’une communauté zadiste, écolo et baba-cool. Quand une mystérieuse pandémie dévaste la planète, laissant seuls au monde cette petite bande de pied nickelés, il n’a d’autre choix que de s’y installer à demeure.

Dans la lignée des Nuls, l’humour transgressif de Eric (Judor) et Ramzy (Bédia) fait des ravages. Après le succès de La Tour Montparnasse infernale (et de sa dispensable suite La Tour de contrôle infernale), l’humoriste poursuit, à la télévision (la série Platane sur Canal +) et au cinéma, sa carrière en solo.

Il prend pour cible dans sa dernière comédie les mouvements écologistes radicaux qui, de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes au barrage de Sivens, se mobilisent pour empêcher la construction d’équipements dont ils contestent l’opportunité. C’est l’occasion de quelques sketchs régressifs et hilarants sur les faux shamans, les chants révolutionnaires espagnols, les enfants asexués – pour ne pas les enfermer dès leur naissance dans un genre qui ne serait pas le leur – et les ateliers de parole sur les menstrues. L’exercice est si réussi qu’on s’étonne que la veine comique de ce milieu n’ait pas été exploitée plus tôt – l’écologisme radical n’est traité que de façon secondaire et sur un mode plus noir dans Le Grand Jeu de Nicolas Parisier et L’Avenir de Mia Hansen-Love. Est-ce à dire qu’Eric Judor est politiquement incorrect ? Pas si sûr. Il le serait plus – et provoquerait un tollé que Problemos n’a pas suscité – s’il prenait pour cible par exemple la religion, l’homosexualité ou le handicap.

Pour donner de la chair à ce qui n’aurait pu constituer qu’une succession de saynètes, la comédienne de one-man show Blanche Gardin, qui a co-signé le scénario et qui interprète le rôle de Gaya, une zadiste féministe, a imaginé un scenario de fin du monde. Le ressort est riche de potentialités : on pense à Ravage de Barjavel, à La Route de McCarthy, au Sa Majesté des mouches de Golding voire au Robinson de Defoe ou de Tournier. Manifestement ces références embarrassantes ont intimidé les auteurs de Problemos. Ils ébauchent à peine la question des hiérarchies et des inégalités qui se recréent inévitablement au sein de la communauté. Mais, assez maladroitement, ils s’arrêtent au milieu du gué, concluant leur propos par une pirouette. Dans l’espoir d’une suite possible ?

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Saint Georges ★☆☆☆

Tout s’écroule autour de Jorge. Son couple se délite. Son entreprise a déposé le bilan. Son pays est au bord de la faillite économique. Pour retenir son épouse, Jorge accepte de prendre un emploi de gros bras dans une entreprise de recouvrement de dettes.

Il y a deux films en un dans Saint Georges.

Le premier est un documentaire sur un Portugal comme on l’avait rarement vu. Loin des clichés touristiques sur le fado et la saudade, le Portugal filmé par Marco Martins est un pays gris, pauvre, frappé par la crise. On pense, la poésie en moins, à la trilogie de Miguel Gomes Les Milles et une nuits qui avait enchanté la Croisette en 2015.

Le second est le portrait d’un homme déchiré. Jorge est un boxeur qui n’a pas embrassé la carrière professionnelle auquel son père aspirait pour lui. Il ne sait que faire de son impressionnante musculature. On l’aura compris : c’est un géant au cœur tendre qu’embarrasse sa stature de videur. Mais c’est cette stature, précisément, qui intéresse la société de recouvrement de dettes aux méthodes peu orthodoxes qui l’emploie. Son rôle : intimider les payeurs récalcitrants voire les bousculer pour les contraindre à régler leurs dettes. Sauf que ces débiteurs sont de la même étoffe que Jorge : des malheureux broyés par la crise.

Ainsi croqué, Saint Georges a des accents scorcesiens. Mais Nuno Lopes n’est pas Robert de Niro dans Taxi Driver. Il en a pourtant l’étoffe, lui qui a pris vingt kilos et pratiqué la boxe pendant six mois pour endosser le rôle. Mais le scenario qui fait du surplace et une mise en scène qui abuse trop des ellipses sont les points faibles de ce film qui ne trouve jamais le bon rythme.

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Psiconautas ★☆☆☆

Sur une île coupée du monde, après un grave accident industriel, les habitants survivent tant bien que mal. Birdboy est hanté par la mort de son père. Dinky ne supporte plus ses parents et décide de quitter l’île avec deux amis. Zacharias est un pêcheur, étouffé par une mère possessive, qui trafique de la drogue à ses heures perdues.

Alberto Vázquez a adapté sa bande dessinée avec le concours de Pedro Rivero. Il en a fait un dessin animé d’un genre bien particulier. A mi chemin de Lewis Caroll et de Guillermo Del Toro comme l’annonce orgueilleusement l’affiche de ce film présenté l’an passé au Festival d’Annecy.

Psiconautas est un plongée volontiers cauchemardesque dans la psyché torturé d’enfants malades. Leur mal trouve-t-il sa cause dans l’accident (nucléaire ?) qui frappe leur île ? Les premières minutes du film le laissent penser qui annoncent une histoire du genre de Sa majesté des mouches – pour la survie d’une bande d’enfants sur une île déserte – mâtinée de Ferme des animaux – pour le bestiaire de moineaux, souris, renards qui en constituent les personnages principaux.

Mais Psiconautas se perd dans tous les sens, transformant sa concision (une heure seize seulement) en handicap. Les histoires parallèles se multiplient, qui nuisent à la cohérence du récit. Ainsi du détour que Dinky et ses compagnons d’échappée font dans une décharge toxique désormais gouvernée par une bande d’orphelins qui rappellent les gamins de Mad Max 3 ou Los olvidados de Bunuel. À force de filer trop de métaphores, de vouloir dénoncer tous les maux qui menacent nos sociétés (de la pollution industrielle à l’addiction aux drogues en passant par le racisme et le consumérisme), Psiconautas se perd et nous perd.

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L’Amant double ★☆☆☆

Chloé a mal au ventre. Son mal lui dit-on, est psychosomatique. Elle consulte un psychiatre, dont elle tombe amoureuse, qui l’aide à identifier le syndrome familial qui en était la cause. Mais, après que le jeune couple se sera installé ensemble, elle découvrira que son conjoint lui a caché un pan de sa vie.

Qui est François Ozon ? Le réalisateur le plus brillant de sa génération ? Ou un faiseur dont les énigmes prétentieuses se dégonflent comme des baudruches ?

Ce n’est pas L’Amant double qui permettra de trancher cette question qui accompagne peu ou prou la sortie de chacun des films d’une désormais bien remplie filmographie. Sous le sable ou Swimming pool, Jeune & jolie ou Frantz sont, chacun à leur façon, suffisamment réussis pour susciter l’intérêt, mais un peu trop artificiels pour ne pas éveiller le soupçon.

Il y a certes du génie dans la façon dont Ozon campe ses personnages. Et une bonne part de provocation. Comme ce premier plan d’un sexe de femme fouillé par un spéculum,  filmé en gros plan. L’ovale du sexe se confond dans celui de l’œil de Chloé, qui pleure sur la table d’examen de son gynécologue. Cette entrée en matière louche un peu trop du côté de L’Origine du monde pour surprendre. Mais, ces réserves levées, on se laisse vite hypnotiser par Chloé, incarnée avec une fragile beauté par Marine Vacth, qui gravi de vertigineux escaliers colimaçon et se perd dans des intérieurs glaçants.

L’Amant double serait une version moderne de Vertigo s’il ne se perdait pas, dans sa second partie, dans un salmigondis psychanalysant sur fond de gémellité pathologique. David Cronenberg avait déjà tourné un film sur le même thème en 1988 avec Jeremy Irons et Geneviève Bujold. Entre Paul qu’elle aime et Louis qu’elle désire, la malheureuse Chloé ne sait plus où donner de la tête. Hélas, on ne partage jamais son trouble, la faute peut-être à Jérémie Renier, un acteur trop doux pour jouer des rôles de durs.

La bande-annonce

Le Trou ★★★☆

La Cinémathèque française a consacré le mois dernier une rétrospective à Jacques Becker. l’un des plus grands réalisateurs des années 50, il a laissé une œuvre hétéroclite : des films naturalistes (Goupi mains rouges, Casque d’or), des polars (Touchez pas au grisbi), des œuvres plus intimistes qui annoncent la Nouvelle vague (Rendez-vous de juillet, Rue de l’estrapade).

Le Trou est son dernier film. Jacques Becker est mort avant d’en avoir fini le montage. C’est son chef d’œuvre.

Il est inspiré d’une histoire vraie : la tentative d’évasion d’un groupe de prisonniers de la prison de la Santé relatée par l’un de ses protagonistes, José Giovanni, dans son tout premier roman. Toute l’action se déroule dans leur cellule et dans les sous-sols de la prison dont ils essaient de s’évader. Avec une économie de moyens remarquable et une efficacité redoutable, sans aucune musique mais avec une attention aigüe au bruitage, Becker filme en longs plans séquences quasi-documentaires la réalisation d’une évasion. On voit ces co-détenus mettre en œuvre un plan méticuleusement exécuté ; on partage vite leur anxiété et leur impatience.

L’enjeu dramatique ne se résume pas à la question de savoir s’ils parviendront à creuser ce trou dans le plancher de leur cellule pour accéder aux souterrains de la prison qui communique avec les égouts de Paris. Un autre enjeu est la solidarité des prisonniers auxquels se greffe un cinquième détenu dont on se demande pendant tout le film s’il les trahira ou pas.

À sa sortie en 1960, le film avait été d’autorité réduit de trente minutes par son producteur. Il ressort dans son version originale de deux heures douze. Happé par le suspense de cette évasion dont on ignore juste à l’ultime scène si elle réussira ou pas, je n’ai pas regardé ma montre une seule fois.

La bande-annonce

Le Chanteur de Gaza ★☆☆☆

En 2013, le jeune Palestinien Mohammed Assaf a remporté le concours Arab Idol, suscitant dans son pays une liesse populaire jamais vue.

On a connu Hany Abu-Assad, le réalisateur de Paradise now, l’histoire de deux Palestiniens sur le point de commettre un attentat-kamikaze, mieux inspiré. Sa plate biographie du chanteur de téléréalité Mohamed Assaf aligne les pires lieux communs. Pour nourrir une histoire qui n’aurait pas suffi à tenir la durée d’un film, il lui invente une enfance dans les rues de Gaza.

L’adorable bambin a une voix d’ange – l’inverse aurait été surprenant. Il a aussi une sœur qui est la complice de ses facéties malicieuses et l’inspiratrice de ses rêves de gloire. Mais cette sœur connaîtra un destin cruel, de ceux qui font sangloter dans les chaumières, qui nourrira chez le jeune chanteur une inaltérable soif de revanche.

On le retrouve une dizaine d’années plus tard, le poil au menton, mais le filet de voix toujours aussi enchanteur. Il étouffe à Gaza – subtile allusion au blocus israélien. Contre l’avis de son meilleur ami devenu entretemps fondamentaliste – subtile allusion au conflit entre le Fatah et le Hamas – et au nez (et à la barbe voir supra) de douaniers malhonnêtes – subtile allusion à la corruption qui gangrène l’Autorité palestinienne, notre héros parvient à se glisser en Égypte pour participer aux éliminatoires de l’émission Arab Idol. Et devinez ce qu’il adviendra …

À son extrême fin, lorsqu’il insère les images documentaires de la victoire de Mohammed Assaf, Le Chanteur de Gaza prend une autre dimension. Il révèle l’impact de cette victoire en Palestine. Un peuple asservi s’est soudainement découvert une fierté nationale. Dommage que le film n’ait pas plus creusé cette veine documentaire au lieu de s’égarer dans un soap opera au suspens éventé.

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Life – Origine inconnue ★☆☆☆

Depuis une station spatiale internationale en orbite géostationnaire autour de la Terre, deux Américains, deux Britanniques, une Russe et un Japonais (mais pas de Français) scrutent les traces d’une vie possible sur Mars. Ils se réjouissent d’en avoir rapporté un organisme unicellulaire présentant toutes les caractéristiques de la vie biologique. Mais leur joie sera de courte durée.

Life – auquel les distributeurs français ont bizarrement accolé un sous-titre elliptique histoire de rendre moins clair un titre qui l’était pourtant déjà – aurait été un chef d’œuvre s’il ne se contentait pas de plagier scrupuleusement ses prédécesseurs.

La poétique kinesthésie des corps des spationautes flottant dans l’espace ? Gravity l’a déjà filmé – avec la sublime musique d’Arvo Part en prime. La terreur suscitée par une créature extra-terrestre qui joue au chat et à la souris avec l’équipage d’un vaisseau spatial en détresse ? Pas moins de cinq épisodes de Alien lui ont été consacrés.

Lesté de l’embarrassante ressemblance avec ces illustres blockbusters, Life se réduit du coup à une honnête série B. Un jump scare movie en apesanteur de plus servi par une brochette de stars hollywoodiennes qui font honnêtement le job : Kevin Reynolds qui flirte avec le registre parodique de Deadpool, Jake Gyllenhaal, la mâchoire toujours aussi crispée et la larme à l’œil, et Rebecca Ferguson (révélée dans Mission impossible 5 et La Fille du train) dans le rôle – interchangeable – de la spationaute de service. La vraie star aurait dû être la créature – naïvement surnommée Calvin. Mais, une fois encore, ce poulpe gluant, sanguinaire et hyper-résistant (au feu, au froid et à l’absence d’oxygène) ressemble trop à la créature d’Alien pour étonner.

Seule – agréable – surprise : un dénouement aux antipodes des happy end convenus des survival movies.

La bande-annonce

Mustang ★★★☆

Pour avoir été se baigner à la sortie des cours avec des garçons de leur école, cinq sœurs sont cloîtrées chez leur oncle jusqu’à leur mariage.

Mustang est à la fois très cohérent et très disparate.
La cohérence : l’histoire linéaire depuis leur exclusion du lycée jusqu’à leurs noces de cinq sœurs organiquement liées par les liens du sang et le partage de la réclusion.
L’éclectisme : Mustang fait rire, pleurer, trembler. Rire de la malice que déploient, pendant le premier tiers du film, ces gamines pour tromper la vigilance de leurs geôliers débonnaires. Pleurer du drame qui frappe l’une d’entre elles, qu’on avait senti venir, mais dont la soudaine brutalité, au milieu du film, surprend. Trembler devant la tentative d’évasion des deux benjamines, filmée comme un film d’aventures et qui occupe le dernier tiers du film.

Salué par la critique, plébiscité par le public ce premier film d’une jeune réalisatrice franco-turque fut le succès surprise de l’été 2015. Un succès amplement mérité.

La bande-annonce