De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites ★☆☆☆

De l’influence… a pour héroïne Beatrice Hunsdorfer, une femme d’une quarantaine d’années. Séparée de son mari, elle élève seule ses deux filles et vit dans une maison délabrée dont elle sous-loue une chambre à des personnes en fin de vie.

De l’influence… a été tourné en 1972 par Paul Newman qui était alors au sommet de sa gloire. Le rôle de Beatrice est interprétée par son épouse, l’actrice Joanne Woodward. Il est tiré d’une pièce de théâtre qui venait de remporter le Prix Pulitzer.

De l’influence… est emblématique de son temps. À commencer par son titre à rallonge qu’on n’aurait plus l’idée de donner aujourd’hui.
Il est inspiré d’une pièce de théâtre, comme l’était un grand nombre de films de la décennie précédente : Qui a peur de Virginia Wolf ?, La Chatte sur un toit brûlant, Un lion en hiver
Surtout il s’inscrit dans un registre dramatique qui est aujourd’hui totalement passé de mode. À l’époque, le théâtre et le cinéma avaient une tendance à l’hystérisation qui s’est perdue. Les personnages étaient paroxystiques, au bord de la folie. Aujourd’hui, si le sujet des films n’a pas changé – Aurore sorti le mois dernier avait pour héroïne une femme divorcée élevant seule ses deux filles – leur ton n’est plus le même. Il est plus réaliste, plus doux, et surtout plus comique. La solitude d’une mère célibataire, hier, faisait pleurer. Aujourd’hui, elle fait, à tort ou à raison, rire.

Adieu Mandalay ★☆☆☆

Adieu Mandalay est un quasi-documentaire sur ces Chinois de Birmanie qui quittent leur pays pour une vie meilleure.
Le premier plan du film voit Liangqing et Guo, deux jeunes émigrés clandestins, franchir la frontière entre la Birmanie et la Thaîlande. Après avoir payé leurs passeurs et graissé la patte des douaniers, ils arrivent à Bangkok. Liangqing espère trouver un travail dans la société qui emploie les amis chinoises qui l’héberge et gagner rapidement suffisamment d’argent pour quitter la Thaïlande vers Taïwan.
Guo a des ambitions moins élevées. Il travaille dans le textile et se verrait bien s’installer durablement en Thaïlande ou rentrer en Birmanie, fortune faite.

Midi Z est un jeune réalisateur d’origine chinoise qui a quitté la Birmanie, son pays natal, pour Taïwan où il vit et travaille désormais. Autant dire que le sujet du film le touche très personnellement. Il le documente avec un soin scrupuleux : la précarité de la vie des clandestins, leurs difficultés à trouver un emploi, les abus dont ils sont les victimes, la quête désespéré d’un document, fût-il frauduleux, leur conférant un droit au séjour…

Le sujet est universel. Qu’on soit birmans en Thaïlande ou syriens en Europe, les défis sont les mêmes. Il aurait volontiers justifié un documentaire. Midi Z lui préfère la fiction, inventant une histoire d’amour entre Liangqing et Guo. Pas sûr que son propos y gagne en efficacité.

La bande-annonce

Les Initiés ★☆☆☆

De nos jours encore, les Xhosa d’Afrique du sud pratiquent une cérémonie d’initiation. Après leur circoncision, les initiés, entourés de leurs instructeurs, passent plusieurs jours dans les bois.
Comme chaque année, Xolani, un ancien initié devenu instructeur, y participe. C’est l’occasion pour lui de retrouver discrètement un autre instructeur dont il est amoureux. Mais un des initiés a compris la nature de leur liaison clandestine.

Le premier film de John Trengove est terriblement dépaysant. Il documente une pratique toujours vivace dans certaines parties d’Afrique du sud qu’on croirait tout droit sortie d’un traité d’ethnologie : les rites d’initiation des jeunes circoncis. Les silhouettes longilignes des jeunes hommes, torses nus, le corps anonymisé par une couche d’argile sont profondément poétiques.

Mais Les Initiés n’est pas un film nostalgique sur des traditions perdues. En filmant ces rites, John Trengove souligne leur archaïsme. Le camp de base des jeunes est accessible en voiture. Les espaces soi-disant désertiques où ils se retirent sont sillonnés par des lignes à haute tension. Comme si la modernité avait peu à peu grignoté l’espace jadis réservé aux traditions.

John Trengove a eu besoin de nourrir ce documentaire d’une histoire. L’homosexualité de ces héros lui en fournit le prétexte. Dans un cénacle dont la réunion a pour objectif l’affirmation par ces hommes de leur virilité, l’homosexualité est une tare inadmissible. C’est paradoxalement le seul lieu où Xolani et son amant peuvent se retrouver.

« Ce qui se passe dans la montagne reste dans la montagne ». On pense bien sûr à Brokeback Mountain de Ang Lee. Mais Les Initiés n’en a pas la douceur. Les scènes d’amour y sont filmées comme des scènes de combat. Et sa conclusion fait froid dans le dos – alors que celle du film d’Ang Lee arrachait des sanglots.

Pourquoi dès lors ne lui donner qu’une seule étoile ? A cause d’une caméra inutilement épileptique qui se complaît dans des plans sous-exposés. A cause d’une intrigue qui tourne rapidement en rond et dont l’épilogue ne suffit pas à lui donner suffisamment de chair.

La bande-annonce

Après la tempête ★★★☆

Shinoda Ryota approche la cinquantaine. Il a raté sa vie. Si son premier roman a remporté un prix littéraire, il n’en a pas écrit d’autres et gâche son talent dans une agence de détectives. Héritée de son père, son addiction au jeu l’a conduit à accumuler les dettes. Sa femme l’a quitté et menace de lui supprimer la garde de son fils.

Hirokazu (c’est son prénom) Kore-Eda (c’est son nom) tisse lentement une œuvre que j’avais découverte en 2004 avec  Nobody knows, l’histoire poignante d’une fratrie abandonnée à elle-même par une mère irresponsable. Comme leur titre l’indique (Notre petite sœur, Tel père, tel fils) ses films suivants explorent les mêmes thèmes qui, en leur temps, étaient déjà ceux du cinéma d’Ozu : la transmission père-fils, la solidarité familiale…

On subodore, en regardant son affiche ou sa bande-annonce, où Après la tempête va nous mener : les retrouvailles d’un père absent avec son fils – et sa réconciliation avec son ex-femme. Mais Kore-Eda est trop subtil pour ne pas nous surprendre. Si tout le film nous conduit lentement vers ce happy end convenu, il ne cède pas à cette facilité.
Kore-Eda filme la vie. Et dans la vie, les couples brisés ne se réconcilient pas. L’amour ne renaît pas des cendres du divorce. Dans la meilleure des hypothèses, ces couples déchirés parviennent à évacuer l’acrimonie et la douleur de la séparation et à renouer un dialogue minimal. C’est ce que filme Kore-Eda avec une lucidité et un minimalisme admirables.

La bande-annonce

On l’appelle Jeeg Robot ★★★☆

Enzo est un petit voyou. Quand il ne mange pas des Danette devant des films porno dans son appartement crasseux de la banlieue de Rome, il participe à des combines à la petite semaine. Il est secrètement amoureux de sa voisine, une jeune femme qui, pour échapper aux violences domestiques infligées par son père, s’est réfugiée dans le monde des anime japonais. Après être tombé dans le Tibre et avoir été contaminé par des substances toxiques, Enzo se découvre des pouvoirs surhumains. Quel usage en fera-t-il ?

On l’appelle Jeeg Robot s’inscrit au point de rencontre de deux genres.

D’un côté, le film de super-héros. Depuis Deadpool, ses codes sont subvertis avec un humour jubilatoire. Gabriele Mainetti ne prend pas le parti de la vanne trash mais celui du comique de situation. On attend par avance la scène où le loser absolu qu’est Enzo va découvrir l’étendue de ses super-pouvoirs ; on ne la savoure pas moins pour autant. Et, même si Luca Marinelli en fait des tonnes, il compose un super-méchant d’anthologie.

D’un autre, le polar italien version Romanzo Criminale (où jouait déjà Claudio Santamaria) ou Suburra. Des films violents, poisseux, dramatiques qui utilisent et détournent les codes du polar américain.

On l’appelle Jeeg Robot a connu un immense succès en Italie où il a raflé une moisson de récompenses aux derniers Davids. Crier au chef d’œuvre serait aller trop vite en besogne. Ce film n’en a pas l’envergure ; il a d’ailleurs l’humilité de ne pas en avoir l’ambition. Mais, seul ou en famille, il constitue un réjouissant divertissement.

La bande-annonce

En amont du fleuve ★★☆☆

Dans un port croate quasi-désert, deux hommes, la cinquantaine, louent un bateau. On apprendra bientôt qu’ils sont frères, que la mort de leur père vient de leur révéler leur lien de filiation, et qu’ils se rendent sur les lieux où celui-ci se serait donné la mort dans d’obscures circonstances.

Le dernier film de Marion Hänsel, une réalisatrice belge à la filmographie éclectique dont j’avais beaucoup aimé Dust en 1985, ne paie pas de mine. Pendant sa première moitié, il ne s’y passe rien. Ou presque. Olivier Gourmet et Sergi Lopez, excellents l’un comme l’autre, mais peut-être trop connus pour des rôles qui auraient mieux convenus à de parfaits anonymes, sifflent des bières dans un bateau. L’un d’eux tombera-t-il à l’eau ? Même pas. Pendant près de quarante-cinq minutes, Marion Hänsel ne cède pas à la facilité de troubler leur lente odyssée par un événement accidentel. Le film aurait pu durer ainsi tout du long. Il aurait fait une belle balade poétique dans les paysages somptueux et désertiques de la Croatie. Sans doute un chouia ennuyeuse.

Mais Marion Hänsel fait accoster ses personnages. Ils partent en randonnée, vers un monastère inaccessible près duquel leur père se serait suicidé. Là encore, la nature est belle et farouche. Une rencontre vient élargir le trio. Un Irlandais parlant français avec un fort accent. On se félicite que le film quitte le rythme ennuyeux dans lequel il menaçait de sombrer. Mais on craint tout autant qu’il ne bifurque vers un polar inutilement rebondissant.

Mario Hänsel évite ces deux écueils symétriques. Elle donne à la balade panthéiste façon Terence Malick juste ce qu’il faut de substance pour lui éviter de périr dans l’insignifiance. Mais elle ne le complique pas au point de lui faire perdre son sens. Une fois la vérité, tristement banale, découverte, nos deux héros prennent le chemin du retour. Tout simplement.

La bande-annonce

Faster, Pussycat! Kill! Kill! ★★★☆

Attention ! Film culte ! L’intraduisible et impayable Faster, Pussycat! a pour héroïnes trois amazones qui sillonnent le désert californien dans leurs voitures de course.

Le film commence par quelques lignes lues en voix off : « Ladies and gentlemen, welcome to violence, the word and the act. While violence cloaks itself in a plethora of disguises, its favorite mantle still remains . . . sex. »
Suivent des images psychédéliques de stripteaseuses filmées en contre-plongée face à des spectateurs masculins émoustillés et éructants.
Le film à proprement parler commence par un plan séquence : trois cabriolets roulent à vive allure sur une piste. Soudain, l’un d’eux bifurque vers un lac. Sa conductrice stoppe, descend de voiture et plonge dans l’eau. Une autre conductrice la rejoint bientôt. Une mêlée s’ensuit. D’abord dans l’eau. Puis sur la berge. On l’aura compris : tout est bon pour filmer deux filles à gros seins se rouler dans la boue.

Faster Pussycat! a été tourné avec trois bouts de ficelle en 1965 par Russ Meyer, un ancien photographe de Playboy passé derrière la caméra. Sans s’encombrer d’un scénario sophistiqué, il y filme ses fantasmes : des femmes libérées, violentes, à la poitrine démesurée.

Faster Pussycat! est à la fois terriblement sexiste et étonnamment féministe. C’est une série B au mauvais goût assumé qui charrie tous les stéréotypes du film X : jolies pépés, T-shirts mouillés, latex fétichistes, grosses cylindrées … Mais c’est aussi un film dont les héroïnes sont des femmes. Des femmes qui utilisent leur sexualité agressive pour subvertir les codes d’un monde d’hommes. L’affiche du film le montre : Tura Satana, une ex stripteaseuse nippo-amérindienne, toute de cuir (dé)vêtue, fait une clé de bras à un homme cloué au sol.

Faster Pussycat! est le film culte de Quentin Tarantino. Impossible de le voir aujourd’hui sans penser à son Death Proof qui en est directement inspiré. C’est à la fois l’intérêt et la limite du film de 1965. Faster Pussycat! a inspiré une œuvre qui en a sophistiqué et modernisé l’écriture et qui, du coup, l’a démodé.

La bande-annonce

Emily Dickinson, A Quiet Passion ☆☆☆☆

Emily Dickinson (1830-1886) est une des plus grandes poétesses américaines. Terence Davies (1945-), un des plus grands réalisateurs britanniques contemporains, raconte sa vie.

Il y a deux façons de réaliser un biopic. La première, la plus classique, est de suivre son héros tout au long de sa vie en en narrant les rebondissements. La seconde, qu’on voit de plus en plus souvent, par réaction sans doute avec le classicisme de la première, est de se focaliser sur un de ses épisodes (Django, Jackie, Neruda pour ne citer que quelques exemples récemment sortis sur les écrans)

Terence Davies est un réalisateur trop classique pour ne pas choisir la première option. Le problème est que la vie d’Emily Dickinson fut dépourvue de tout rebondissement. Du berceau au tombeau, elle vécut entre les quatre murs douillets de la résidence familiale d’Amherst dans le Massachussets. Elle ne se maria jamais. Elle se consacra nuit et jour à son art. Quelques uns de ses poèmes furent publiés de son vivant ; mais elle n’atteint la gloire qu’après sa mort.

La bande-annonce m’avait induit en erreur. Sur une musique exaltante, elle annonçait une histoire passionnante. En lieu et place, j’ai eu droit à une purge interminable de plus de deux heures. Métronomiquement, deux types de scènes se succèdent. Dans le premier, Emily Dickinson et son père/sa sœur / sa meilleure amie dialoguent avec esprit sur la douleur d’être femme et la difficulté d’être au monde (et vice versa). Dans le second, la caméra balaie avec une lenteur exaspérante, un intérieur bourgeois éclairé à la chandelle où l’on voit Emily et sa parentèle coudre / lire / ne rien faire tandis que d’une voix off pénétrée Cynthia Nixon déclame les vers mal traduits de la poétesse.

Que celui ou celle qui n’aura pas réprimé un bâillement d’ennui me jette la première pierre.

La bande-annonce

Tunnel ★★★☆

Le scénario de Tunnel se résume en deux phrases. Un homme est coincé dans sa voiture dans un tunnel écroulé. Les secours réussiront-ils à le sauver ?

Le survival movie est devenu un genre à part entière. Son principe en est simple. Naufragé sur une île déserte (Tom Hanks dans Seul au monde), piégé dans un bateau qui coule lentement (Robert Redford dans All is Lost), enterré six pieds sous terre (Ryan Reynolds dans Buried), le bras écrasé sous un rocher (James Franco dans 127 heures), le héros survivra-t-il ? Mais c’est un véritable casse-tête pour un scénariste. Que filmer sinon un homme seul ? Comment raconter sans lasser le lent écoulement du temps ? Comment donner du rythme au récit sans le ponctuer de rebondissements trop artificiels ?

Il faut parfois s’appuyer sur quelques béquilles. Ainsi de l’usage du téléphone portable dans Tunnel – comme dans Buried – particulièrement surprenant dans un film dont l’affiche annonce : « Ça va couper ». Ainsi de certaines rencontres inattendues qui brisent la solitude du survivant (j’ai toujours considéré un peu « facile » l’arrivée de Vendredi sur l’île de Robinson qui, si elle enrichit le roman de Daniel Defoe et plus encore celui de Michel Tournier d’une dimension fascinante (l’altérité), le distrait de son sujet original (la survie)). Ainsi des flashbacks qui éclairent le comportement du rescapé.

Le cinéma coréen relève la gageure de cacher, sous les traits anodins du film de genre, une critique politique aiguisée. C’était le cas des films de Bong Joon-Ho : Snowpiercer, The Host, Memories of Murder. C’était le cas aussi du précédent film de Kim Seong-Hun Hard Day. Ici, Tunnel est l’occasion de décocher quelques piques bien senties à la corruption d’un système dont la Présidente de la République vient d’être renversée pour concussion.

Mais là n’est pas l’essentiel. Le scénario ne s’éloigne jamais bien longtemps de la voiture où notre héros est reclus. Pendant son interminable rétention, se poseront à lui et à ceux qui le secourent des questions déchirantes : va-t-il partager le peu d’eau qui lui reste pour adoucir les derniers instants d’une autre victime dont on sait la mort certaine ? vont-ils poursuivre des opérations coûteuses de sauvetage alors qu’il n’y a plus d’espérance raisonnable que le disparu soit encore vivant ? va-t-il voter pour Emmanuel Macron ou s’abstenir [Ciel ! je m’égare !] ?

Comment Tunnel se termine-t-il ? Généralement les survival movies sacrifient au happy end. All is Lost de J.C. Chandor constitue une exception exotique. Je ne dirai bien entendu rien du bout de ce Tunnel. Les deux options étaient également concevables – je n’en conçois guère de troisième – et celle qui est choisie n’est pas la moins efficace.

La bande-annonce

Django ★☆☆☆

Contrairement à La Môme, Ray, Cloclo ou Dalida, Django ne raconte pas l’ascension, la gloire, la chute et la rédemption d’un génie de la musique. A rebours du biopics attendu, Étienne Comar choisit de se focaliser sur un épisode très précis de la vie du guitariste : l’hiver 1943 durant lequel il choisit de quitter la France pour la Suisse. Il était alors au sommet de gloire, coqueluche du tout-Paris qui venait l’applaudir tous les soirs aux Folies-Bergères.

C’est peu dire que la première partie, du film est réussie. On plonge dans le Paris de l’Occupation reconstitué avec soin. On assiste en direct à un concert de Django. On se laisse emporter par son swing. On découvre sa tribu : sa mère, sa femme enceinte, son frère, son impresario…

Mais, en quittant Paris, Django s’encalmine. Le guitariste et sa famille se retrouvent au bord du lac Léman en attente d’un hypothétique passage vers la Suisse. L’hiver s’installe. L’attente se prolonge. Le film s’arrête. On sent qu’il change de sujet : le réalisateur fait d’un épisode de la vie de Django la synecdoque de la persécution des Tziganes pendant la Seconde guerre mondiale.

Sans doute Django est-il brillamment interprété. Reda Kateb – l’idole de ma femme – est comme d’habitude parfait. Cécile de France – mon idole à moi – l’est plus encore. Elle a ce je-ne-sais-quoi qui fait d’elle une femme fatale très 40ies sur les traces de Laurence Bacall ou de Ingrid Bergman. Agent double, en cheville avec la Résistance, peut-être retournée par les Allemands, elle irradie la pellicule à chacune de ses apparitions.

La bande-annonce