Sully ★★☆☆

Le 15 janvier 2009, le capitaine Sullenberger fait amerrir sur l’Hudson le vol 11549 de la US Airways dont les deux réacteurs venaient d’être détruits à basse altitude par un vol de bernaches. Les cent cinquante passagers immédiatement sauvés de la noyade sont tous sains et saufs.

Clint Eastwood met en scène le « miracle de l’Hudson ». Un miracle qui doit beaucoup à la chance, mais qui doit surtout à l’expérience et au sang-froid du capitaine Sullenberger.

« Sully » rencontre une difficulté qu’il ne surmonte pas. Le drame proprement dit, ces deux cent huit secondes entre la destruction des moteurs et l’amerrissage en urgence, en constitue le cœur. Mais il est trop bref pour tenir la durée d’un film. Aussi le scénariste de « Sully » a-t-il recours à un subterfuge : il raconte le procès paradoxal de ce héros, attaqué par la Sécurité aérienne, Airbus et US Airways qui lui reprochent de ne pas avoir fait demi-tour pour atterrir à son point de départ, l’aéroport La Guardia. Ce procès fait à un héros est à la fois vain et inintéressant. Autrement plus palpitant est le drame proprement dit qui nous est raconté à trois reprises et qui, par trois fois, nous cloue à notre siège.

Avec « Sully », Tom Hanks joue une fois encore le rôle de l’Américain moyen, héroïque malgré lui. Il confirme si besoin en était son statut d’immense star – l’acteur américain ayant généré le plus de recettes si l’on en croit Wikipedia.

On le compare souvent à James Stewart ou à Gary Cooper. Mais on peut pointer une différence de taille avec ses illustres prédécesseurs. Les stars des années 50 ne tenaient pas seul le haut de l’affiche. Ils la partageaient avec une star féminine : Kim Nowak, Grace Kelly, Katherine Hepburn… Regardez les affiches des films de Tom Hanks. Il y est toujours seul : « Sully », « Le Pont des Espions », « Captain Phillips », « Seul au monde » (certes !), « La Ligne verte », « Forrest Gump » … Aucun partenaire masculin. Et plus intéressant encore : aucun partenaire féminin. Si j’étais féministe, cette observation me dirait bien des choses sur notre époque.

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Baccalauréat ★★★☆

Eliza fait la fierté de Romeo, son père. Elle se prépare à quitter la Roumanie pour aller suivre des études supérieures à Londres. Mais à la veille de passer le baccalauréat, elle est victime d’une agression. Si elle ne se présente pas à son examen, si elle n’y obtient pas de notes suffisantes, ce sont tous ses espoirs et ceux de son père qui s’effondrent. Une solution existe toutefois. Mais elle suppose que Romeo et Eliza fassent taire leurs scrupules.

Depuis une dizaine d’années, les réalisateurs roumains dressent de leur pays un tableau sinistre. Cristian Mungiu est le plus célèbre grâce à la notoriété que lui a conférée sa Palme d’or cannoise pour « 4 mois, 3 semaines, 2 jours » sans doute l’un des films les plus bouleversants de ces dix dernières années. Mais il n’est pas le seul. Rien qu’en 2016, on a vu « Illégitime » de Adrian Sitaru ou « Sieranevada » de Cristi Puiu. Le premier est un coup de cœur, le second un coup de gueule ; mais l’un comme l’autre sont remarquables par leur âpreté. Il y a un article à écrire sur la Roumanie au prisme de son cinéma où il faudrait évoquer aussi l’image que donne de la Roumanie des réalisateurs étrangers telle que l’Allemande Maren Ade, la réalisatrice de Toni Erdman.

Cristian Mungiu réalise son troisième film en dix ans seulement. On y retrouve les mêmes qualités que dans « 4 mois… ». Une critique au scalpel de la société roumaine. Mais une critique jamais simpliste. Rarement aura été décrit avec autant de finesse le processus par lequel des relations de corruption se nouent. Il suffit d’une vie dure, de règles administratives obscures et idiotes… et d’une solidarité un peu trop envahissante. « J’ai besoin d’un petit service que tu as la gentillesse de me rendre et pour lequel je te serai ultérieurement redevable ». Rien de plus. Rien de moins aussi. Car tout se paie comme Romeo en fera la douloureuse expérience.

Le film le décrit pris au piège de ses petites compromissions. Il a peut-être le défaut de le laisser au milieu du gué, sans dénouer tous les fils de l’intrigue qu’il a tissés. L’aurait-il fait, il aurait encouru la critique d’être trop didactique. Ne le blâmons pas pour cela.

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Premier contact ★★★☆

Quand douze mystérieux vaisseaux extra-terrestres pénètrent notre atmosphère et surplombent notre planète, la linguiste Louise Banks est réquisitionnée par l’US Army pour établir un premier contact.

Le « premier contact » avec une forme d’intelligence extra-terrestre aux desseins inconnus est un sujet auquel les plus grands réalisateurs se sont déjà frottés. Et avec quel brio ! Steven Spielberg (« Rencontres du troisièmes type »), James Cameron (« Abyss »), Ridley Scott (« Prometheus »). Et le plus grand : Stanley Kubrick (« 2001, Odyssée de l’espace »).

Il fallait du culot à Denis Villeneuve pour s’y attaquer. Le réalisateur canadien confirme son talent. De film en film, dans les registres les plus divers, il surprend et séduit. Après « Sicario » – et avant « Blade Runner 2049 » dont la sortie est annoncée pour octobre 2017 – il s’affirme comme une valeur prometteuse du cinéma nord-américain.

À partir d’une nouvelle de Ted Chiang, Denis Villeneuve réalise un film de SF minimaliste entrecoupé de flash back et de flash forward dont on comprendra la logique à l’ultime seconde. La distribution est le point faible du film : Amy Adams est moins convaincante que Emily Blunt dans Sicario, Forest Whitaker et Jeremy Renner manquent cruellement d’ambiguïté.

« Premier contact » (« Arrival » en anglais) n’est pas un film de science-fiction avec des soucoupes spatiales et des sabres fluo. Fan de Star Wars 8, attends la semaine prochaine et passe ton chemin ! « Premier contact a plus d’ambition. Trop peut-être. Il y est question de langage et de communication. Le sous-texte est vite explicité : le principal défi posé aux humains n’est pas de comprendre les extra-terrestres mais de se comprendre entre eux.

Plus intéressante est l’autre dimension du film qui, si l’on y prête attention, est annoncée dès sa première phrase. Une réflexion sur le temps. Et une question métaphysique : si nous connaissions notre futur, vivrions-nous néanmoins notre vie de la même façon ?

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Le Teckel ★★☆☆

Un teckel passe de maître en maître : un enfant qui récupère d’une leucémie, une jeune célibataire en week-end chez un couple trisomique, un professeur de cinéma désabusé, une vieille femme au crépuscule de sa vie.

Amérique sous Tranxène. Todd Solondz est un cinéaste américain indépendant qui a réalisé des films à l’humour grinçant. « Fear, anxiety and depression » est le titre emblématique de son premier opus qu’il tourne en 1989 pour son diplôme de fin d’études. Suivront « Bienvenue dans l’âge ingrat » (1995), « Happiness » (1997), « Storytelling » (2001)…

On retrouve sa patte (c’est le cas de le dire) noire et vacharde dans ces quatre historiettes politiquement incorrectes. Dans la première, Julie Delpy joue un mère de famille hystérique ; dans la deuxième Greta Gerwig reprend le rôle qui est le sien de film en film de grande adulescente dégingandée ; le troisième avec Danny DeVito est l’occasion d’une critique au Karcher de l’université américaine et de ses dérives ; le dernier ouvre le film à une réflexion sur la mort et le sens de la vie… avant de le clore par une conclusion hilarante qui a provoqué les sifflets du public à Sundance.

Le problème du Teckel est celui de tous les films à sketches : ses chapitres sont trop courts pour laisser le temps de s’y intéresser ; le lien qui les unit est trop ténu pour justifier leur juxtaposition (si le passage du teckel de son premier à son deuxième propriétaire est raconté, les deux suivants sont paresseusement passés sous silence).

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Ma’Rosa ★★★☆

Rosa et Nestor tiennent un petit commerce dans un bidonville de Manille. Ils y vendent des bonbons, des stylos… et, pour arrondir leurs revenus bien modestes, le crystal que leur vend un dealer. La veille de l’anniversaire de Nestor, la police débarque, les arrête devant leurs enfants éplorés, les traînent au poste. Les charges qui pèsent contre eux sont écrasantes. Pour éviter une lourde peine de prison, ils doivent dénoncer leur dealer. Mais les policiers leur mettent un autre marché en main : leur libération contre un gros pot-de-vin.

Le cinéma philippin constitua longtemps une rareté exotique. Il est désormais plus connu grâce à Brillante Mendoza, un habitué des grands festivals – et des titres laconiques : le dérangeant « Serbis » et le glaçant « Kinatay » furent présentés à Cannes en 2008 et 2009, « Lola » à Venise en 2009 et « Captive » (inspiré de la prise d’otages à Jolo) à Berlin en 2012.

On retrouve avec « Ma’Rosa » la marque de fabrique de ce réalisateur désormais familier : caméra à l’épaule, il tourne au plus près de ces acteurs semi-amateurs de longs plans séquence. Cette technique a sans doute le mérite de nous immerger dans l’action. Elle a l’inconvénient de sacrifier la forme, à force d’images tremblotantes, mal cadrées et mal éclairées.

On retrouve aussi ses thèmes de prédilection : la vie des petites gens, leur aliénation débilitante à l’argent et la dénonciation d’un système corrompu. « Ma’Rosa » donne des Philippines une image terrible. A se demander comment Mendoza a obtenu l’autorisation de filmer sans encourir les foudres de la censure. Les flics sont pourris, violents et cyniques. Face à eux, Rosa, son époux et leur quatre enfants font front tant bien que mal.

La première partie du film raconte leur arrestation. Grâce au format choisi, quasi-documentaire, on ressent physiquement le basculement d’une vie simple et bien réglée (une journée qui s’achève, les enfants qui rentrent de l’école, la préparation de l’anniversaire du lendemain) dans la catastrophe (les policiers qui font irruption, fouillent la maisonnée pour y trouver la drogue, menottent les parents, les emmènent dans un commissariat sale et bruyant).

Le récit est plus éclaté dans la seconde partie. Chaque membre de la famille fait l’impossible pour rassembler la somme pourtant modique (50.000 pesos = 1.000 euros environ) réclamée par la police. Mère courage, Rosa est la plus résiliente. Le prix d’interprétation féminine décernée à Cannes à Jaclyn Jose est un bel hommage rendu à ce personnage touchant.

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Ma vie de Courgette ★★★☆

Coup de cœur pour ce dessin animé français qu’un excellent bouche à oreille m’a convaincu d’aller voir et que j’aurais ignoré sinon, couturé d’a priori sur les dessins animés que je continue à cantonner à un public enfantin.

Quel que soit l’âge, on sera ému par l’histoire de Courgette, un petit garçon de neuf ans placé en foyer. Il doit s’y faire une place entre Simon le caïd, Jujube le glouton et Camille la garçonne.

Céline Sciamma signe le scenario de cette adaptation d’un roman de Gilles Paris publié en 2002. On y retrouve la subtilité et l’empathie pour ses personnages de la réalisatrice de « Tomboy » et « Bande de filles ».

Le sujet de ce dessin animé n’est pas gai. Il traite de l’abandon, de la maltraitance enfantine. C’est un peu « La tête haute » (l’excellent film de Emmanuelle Bercot avec Catherine Deneuve en juge aux affaires familiales, Benoît Magimel en éducateur et Rod Paradot en ado têtu) en stop motion. Car Claude Barras utilise la même technique que « Wallace et Gromit » ou « Coraline » : une animation image par image de petites figurines stylisées en pâte à modeler.

Courgette va se reconstruire – ainsi qu’il est d’usage de le dire aujourd’hui – avec l’aide de ses camarades et de quelques adultes bienveillants (le policier bourru auquel Michel Vuillermoz prête sa voix est particulièrement réussi). Un seul personnage négatif dans cette belle assemblée : la tante de Camille qui fait avancer un scenario qui, sans elle, aurait peut-être tourné en rond. Dommage qu’elle le fasse avec un manichéisme caricatural.

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Mr. Wolff ★★★☆

Mon Dieu cette affiche ! La photo qui tue : Ben Affleck le regard noir brandissant un fusil à lunettes. Et le slogan qui claque et fait penser à un film X « Bourgeoise le jour, p… la nuit ».

Il ne faut pas s’arrêter à cette première impression et aller voir « Mr. Wolff », un mélange stimulant entre « Rain Man » et « Batman ». « Rain Man » parce que son héros est autiste et que Ben Affleck est génial dans ce rôle – mille lieues au-dessus de l’insupportable cabotinage de Dustin Hoffman dans le film de Barry Levinson.

« Batman » parce que, comme le Bruce Wayne de Gotham City, Mr. Wolff est un orphelin doté de super pouvoirs : un don pour les chiffres qui l’aide à débrouiller les comptabilités les plus opaques et une pratique des arts martiaux pour se sortir des plus mauvais pas.

Le scénario n’est pas linéaire et multiplie les flash back et les side stories (un flic tenace, un autre génie du crime) jusqu’à un dénouement qui les éclairera tous. Mais le plus intéressant est le jeu de Ben Affleck qui réussit à faire de ses défauts (son jeu monocorde et inexpressif, sa stature massive) des atouts pour ce rôle.

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Une vie ★★★☆

Au début du dix-neuvième siècle, Jeanne vient  d’achever sa scolarité chez les sœurs. Elle est la fille unique du baron et de la baronne Le Perthuis des Vauds. Elle épouse un jeune vicomte. Mais la vie lui apportera bientôt son lot de désillusions. Son mari la trompe. Sa meilleure amie la trahit. Son fils unique est une canaille qui lui ment et la vole.

On avait laissé Stéphane Brizé avec les succès, critiques et publics, de « La Loi du marché », César mérité du meilleur film 2015, « Quelques heures de printemps » et « Mademoiselle Chambon ». On le retrouve, à contre-emploi et sans Vincent Lindon son acteur fétiche, dans cette adaptation en costumes du célèbre roman de Guy de Maupassant.

La mise en scène peut surprendre. Pire : elle peut irriter. Stéphane Brizé tourne un film très classique de façon très moderne. Par l’image d’abord : un format carré, des très gros plans, la caméra à l’épaule. Par le montage ensuite : flashback et flashforward, montage très cut, alternance de scènes très courtes et plus étirées, dilatations du temps. Par le scénario enfin : Stéphane Brizé évite volontairement les « grandes » scènes filmant l’avant et l’après. Un exemple : on ne verra pas Jeanne surprendre son époux avec sa maîtresse, mais on l’accompagnera jusqu’à la porte de sa chambre au moment de l’ouvrir, puis on la verra ensuite éperdue de chagrin courir à moitié folle dans le parc.

Ces partis pris radicaux ont déconcerté une critique qui a massivement désavoué ce film. Ils ont aussi découragé des spectateurs qui l’ont boudé – les chiffres de la première semaine sont mauvais. À condition d’en être prévenu, à condition aussi de les accepter, on pourra néanmoins y adhérer et être ému jusqu’au tréfonds par la vie tragique de Jeanne Le Perthuis des Vauds.

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Rocco ☆☆☆☆

« Rocco » c’est d’abord une grosse b…lessure d’amour propre pour le spectateur masculin. Le nu frontal de la première scène aura eu raison de son orgueil. Rocco est sans conteste un acteur hors catégorie. Et si les documentaristes Thierry Demaizière et Alban Teurlai (auxquels on doit le récent Relève tout à la gloire de Benjamin Millepied) réussissent à ne pas filmer de scènes qui les exposeraient à une interdiction au moins de dix-huit ans, un classement -16 ans les autorise à ne rien cacher du glorieux appendice de l’étalon transalpin.

Mais « Rocco » c’est surtout un double malaise.

D’une part le malaise d’être allé le voir dans une salle obscure au milieu d’un auditoire à 95 % masculin et solitaire. Et le malaise d’en parler ici, tiraillé entre l’honnêteté intellectuelle d’en rendre compte comme je rends compte des autres films que je vais voir au cinéma et la gêne de confesser des choix cinématographiques qui révèlent le cochon qui sommeille en moi (et en chacun d’entre nous ?)

D’autre part le malaise exactement symétrique du bourgeois horrifié et un peu bégueule. Car « Rocco » est un film profondément dérangeant. De quoi s’agit-il ? D’un pauvre Italien un peu perturbé du (gros) zizi, qui voue à sa défunte mère un respect morbide, qui a rencontré sa femme sur un tournage et qui demande devant la caméra à ses garçons, manifestement mal à l’aise avec le sujet, si la renommée de leur père les dérange. De son cousin qui lui sert tout à la fois de caméraman, de garde du corps et de souffre-douleur.

Et de femmes. De toutes ces femmes. La force de caractère de certaines force l’admiration : telle la star du porno Kelly Stafford qui explique, selon une logique toute hégélienne, que l’esclave soumise qu’elle se plaît à jouer est en fait le maître de son maître. Mais la vulnérabilité des autres émeut ou écœure : elle cette malheureuse débutante tchèque, aux seins pas encore siliconés, à la dentition imparfaite, à l’anglais rudimentaire, qui, pour décrocher un rôle, affirme crânement accepter toutes les pratiques mais qu’on sent terrifiée avant sa première DP.

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Maman a tort ★★☆☆

Anouk a quatorze ans. Ses parents sont divorcés. L’heure du stage en troisième a sonné qu’elle effectue dans la compagnie d’assurances qui emploie sa mère. C’est l’occasion pour la jeune fille de découvrir le monde du travail, ses lâchetés, ses compromissions.

Je ne serais pas allé voir « Maman a tort » si je n’en avais pas lu d’excellentes critiques : Les Inrocks, Télérama, Le Figaro et même Paris Match ! Unanimement, elles lui trouvent une fraîcheur et une justesse de ton que je lui reconnais volontiers. « Maman a tort » réussit, sans sombrer dans le manichéisme, à décrire le monde des adultes à travers les yeux d’une ado.

La jeune Jeanne Jestin évite les écueils du rôle et n’en fait jamais trop : elle a tout à la fois la fragilité de l’enfance, le charme bourru de l’adolescence et l’idéalisme de la jeunesse. Émilie Dequenne est elle aussi parfaite dans un rôle qui n’est pas sans rappeler celui que tenait récemment Virginie Effira dans « Victoria » : celui d’une jeune divorcée qui peine à être sur tous les fronts. Enfin, ce film est servi par une panoplie de seconds rôles attachants : Nelly Antignac et Camille Chamoux sont impayables en employées prétentieuses et idiotes.

« Maman a tort » louche d’un peu trop près vers les canons télévisuels et s’égare parfois dans le teen movie (insupportable romance avortée avec un autre stagiaire et inévitable meilleure copine déjantée). Mais il est sauvé par son dernier tiers qui, évitant le happy end, donne à l’intrigue un dénouement aussi plausible que cruel.

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