Ramses (Karim Leklou) a monté un business lucratif. Il se fait passer pour médium et, avec quelques complices, il abuse de la crédulité des personnes qui viennent le consulter en les renseignant sur leurs proches disparus sur lesquels il a préalablement collecté quelques informations.
Si elle ne connaît pas la crise, sa petite entreprise est constamment sur la corde raide, sous la menace des caïds qui veulent le racketter, des autres médiums qui se plaignent de son succès, de ses clients qui pourraient comprendre qu’ils ont été bernés…
Une nuit, une bande de gamins, sans feu ni lieu pénètre par effraction dans l’appartement de Ramses et exige de lui qu’il les aide à retrouver un des leurs disparu.
Après Entre le ciel et la terre, un faux film de guerre teinté de fantastique, après Braguino, un documentaire filmé au cœur de la Sibérie, après Indes galantes, la captation de sa mise en scène ébouriffante à l’Opéra-Bastille du célèbre opéra baroque de Rameau, on attendait avec gourmandise le prochain film de Clement Cogitore. L’attente valait la peine.
Goutte d’or est un polar fiévreux, tourné sous amphet’ dans la nuit noire et les matins blêmes du dix-huitième arrondissement parisien entre la fourmilière de Barbès et ses petits trafics, et les friches urbaines de la porte de la Chapelle où se terre le secret autour duquel Goutte d’or gravite.
Goutte d’or est à la limite de la fiction et du documentaire. J’ai adoré la scène, que j’imagine volontiers tournée avec des acteurs amateurs et des vrais médiums, où Ramses doit faire face à ses confrères et ses consœurs qui lui reprochent sa concurrence déloyale.
Goutte d’or m’a rappelé Médecin de nuit qui se déroulait dans les mêmes quartiers et partageait avec lui la même ambiance poisseuse. Les deux films ont en commun d’être portés par leur personnage principal : Vincent Macaigne là, Karim Leklou ici. Cet acteur est formidable. Je ne supporte pas qu’on parle de sa « découverte » ; car on l’a découvert depuis bien longtemps. Pour moi ce fut en 2015 et ce fut un coup de foudre : Coup de chaud, un petit film français sans publicité auquel je mis, contre toute attente, quatre étoiles et que je vous recommande chaleureusement. Ensuite, il y eut Le monde est à toi, la série Hippocrate, la polémique BAC Nord, La Troisième Guerre, le petit bijou Un monde et pas plus tard que le mois dernier Pour la France…
Il y a toutefois dans le cinéma de Cogitore une idée à laquelle je peine à adhérer : celle qu’il existerait, sous le vernis de la réalité, une couche de fantastique qui parfois jaillit.
Hilary (Olivia Colman) travaille dans une vieille salle de cinéma d’une petite ville balnéaire du sud de l’Angleterre. Elle vit seule ; sa santé mentale est fragile. Stephen (Micheal Ward) y est recruté. Il est noir, en butte au racisme qui grandit dans l’Angleterre des 80ies et n’a qu’un rêve : quitter cette vie et entrer à l’université.
Peter (Hugh Jackman), la cinquantaine, est un brillant avocat new-yorkais. Récemment divorcé de Kate (Laura Dern) dont il avait eu un fils, Nicholas, aujourd’hui adolescent, il a épousé Beth (Vanessa Kirby) et a eu avec elle un second enfant.
Ingénieur chez Ariane, Jim Desforges (Nicolas Giraud) ne s’est jamais remis d’avoir raté de justesse la sélection de l’ESA pour devenir astronaute. Il n’a pas renoncé à partir dans l’espace et nourrit depuis huit ans un projet fou : construire seul une fusée et lancer le premier vol spatial habité amateur. Pour l’aider dans sa tâche, il n’avait jusqu’à présent que sa grand-mère (Hélène Vincent), qui mettait à sa disposition sa ferme et ses terrains dans l’Eure, et André (Bruno Lochet), un voisin chimiste aussi illuminé que lui qui a conçu pour lui un carburant solide. Il se décide à recruter l’ancien astronaute Alexandre Ribbot (Mathieu Kassovitz) pour l’assister.
À l’automne 2022, Bernard-Henri Lévy s’est rendu dans l’est de l’Ukraine, sur la ligne de front. Il en ramène des images qui montrent la résistance des fiers soldats ukrainiens et les souffrances endurées par la population civile.
Chevalier noir raconte, à Téhéran, de nos jours, la vie de deux frères aussi dissemblables que possible, qui vivent après la mort de leur mère, avec leur père, un héroïnomane à bout de souffle, dans une maison décatie sur les hauteurs de la ville.
Blandine (Olivia Côte) et Magalie (Laure Calamy) furent les meilleures amies du monde au collège avant de se fâcher et de se perdre de vue. Trente ans plus tard, alors que Blandine peine à se remettre d’un divorce douloureux, son fils provoque leurs retrouvailles et les réunit le temps d’une semaine de vacances dans les Cyclades où elles rêvaient d’aller ensemble, sur les traces des héros du Grand Bleu.
Esther (Lou de Laâge) a vingt-six ans. Elle est née et a grandi dans une famille juive ultra-orthodoxe qui l’étouffe. À l’occasion du séjour qu’elle effectue chaque année dans le sud de l’Italie pour la récolte des cédrats, elle hésite à franchir le pas et à rompre avec les siens. Elio (Riccardo Scamarcio), le propriétaire italien du domaine agricole, qu’il vient d’hériter de son père, devient le confident de ses hésitations.
Sangok est une actrice coréenne sur le retour qui a longtemps vécu aux Etats-Unis. On la suit pendant vingt-quatre heures alors qu’elle est revenue à Séoul chez sa sœur cadette qui l’héberge et qui se promène avec elle avant un rendez-vous important. Sangok doit rencontrer un réalisateur qui la vénère depuis toujours et qui souhaite lui proposer un rôle. Mais Sangok se voit dans l’impossibilité de l’accepter.
La vie de Sam Fabelman fut changée à jamais après que ses parents l’eurent amené, à cinq ans à peine, voir au cinéma son premier film, Sous le plus grand chapiteau du monde. Avec la caméra que ses parents lui offrent quelques années plus tard, le jeune Sam filme sa famille qui vient de déménager en Arizona et tourne même quelques courts-métrages avec des amis scouts. Entouré de son père, un ingénieur brillant qui participe chez General Electric à la naissance de l’informatique, de sa mère (Michelle Williams), une artiste refoulée, de ses trois sœurs, et d’oncle Bennie (Seth Rogen), un collègue de travail de son père devenu membre à part entière de la famille, Sam y vit ses années les plus heureuses.