La vie quotidienne dans un service de maternité en sous-effectif chronique : les accouchements, les patientes plus ou moins patientes, les personnels de santé débordés mais unis dans une sororité bienveillante.
Jeanne (Sandrine Bonnaire) y est auxiliaire de santé. Dans une vie passée, elle s’appelait Norma et chantait dans un groupe punk. Mais, à la naissance de sa fille, Zoé, elle a choisi ce métier malgré ses astreintes.
Voir le jour est l’adaptation fidèle du roman de Julie Bonnie Chambre 2 couronné en 2013 par le prix du livre FNAC. Un roman bref et poignant dont je me souviens que la lecture à l’époque m’avait touché – mais dont, Alzheimer aidant, je n’ai gardé qu’un souvenir très flou du contenu.
Voir le jour joue sur notre corde sensible en nous montrant des nouveau-nés attendrissants. Il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne pas se laisser émouvoir par leur innocence, par leur fragilité et par leur irrésistible détermination à vivre.
Voir le jour explore aussi un thème qui, depuis quelques années, fait florès au cinéma français : celui de l’hôpital. On pense à Hippocrate, le film de Thomas Lilti sorti en 2014 et à la série homonyme qu’il a réalisé pour Canal plus, ou à Patients, autant d’œuvres excellentes, aussi intelligentes qu’émouvantes. On pense aussi à Pupille, que j’avais classé parmi les tout meilleurs films de l’année 2018.
Marion Laine, une réalisatrice confirmée dont Sandrine Bonnaire est l’actrice fétiche, a recruté un casting aux petits oignons pour l’entourer : Brigitte Roüan, décidément aussi talentueuse devant que derrière la caméra, Laure Atika qui, l’âge venu, a su abandonner les rôles de bimbos qui avaient fait sa renommée, Sarah Stern, rousse exubérante, fille des Tuche, Kenza Fortas, cagole au cœur pur, héroïne de Shéhérazade.
Voir le jour n’est jamais meilleur que quand il filme l’activité trépidante de la maternité, ses alertes et ses conflits, . En revanche, il se dilue à vouloir raconter d’autres histoires : la relation mère-fille entre Jeanne et Zoé et surtout, au prix de flashbacks calamiteux, la folle jeunesse de Jeanne/Norma et sa rédemption dans le travail. Cette couche narrative n’apporte rien. Pire, elle vide un film qui aurait pu être exceptionnel de sa force.
PS : Un clin d’œil à Franck Bouysse dont on voit en passant l’affiche du livre Né d’aucune femme
Gaby a dix ans. Il vit une enfance protégée à Bujumbura au Burundi avec Michel, son père, un entrepreneur français expatrié, Yvonne, sa mère, d’origine rwandaise et Ana, sa sœur cadette. Élève de la classe de Mme Economopoulos, il forme avec quatre camarades une bande d’amis indéfectiblement soudés. Mais cet éden enfantin va se fissurer sous le poids des événements extérieurs : le coup d’État d’octobre 1993 qui renverse le président tutsi Melchior Ndadaye et surtout le génocide au Rwanda qui va décimer la famille de Yvonne.
Au Mexique, des manœuvres s’activent dans une villa cossue en plein travaux. Un homme tombe du toit par accident. Il décèdera des suites de sa chute, laissant une femme enceinte et sans le sou. Son frère Francisco, manœuvre lui aussi, se bat sans succès pour obtenir une indemnisation. Mais son contremaître ne veut rien entendre et invoque l’état d’ébriété du défunt que rien n’atteste sinon des résultats d’analyse contrefaits. L’exaspération montant, Francisco décide de se venger.
Noriko a vingt ans et ne sait pas vraiment quoi faire de sa vie. Sa cousine Michiko est plus vive et plus volontaire. Un beau jour, sur la suggestion des parents de Noriko, les deux jeunes filles décident d’aller s’initier à la cérémonie du thé auprès de Mme Takeda. Les années passent ; mais le rituel hebdomadaire de la leçon chez la vieille professeure continue.
Trois voisins d’un lotissement anonyme en périphérie d’une ville moyenne du Pas-de-Calais (« Dieu que c’est laid ») ont noué autour d’un rond-point, pendant les occupations des Gilets jaunes, une amitié durable. Marie (Blanche Gardin, nouvelle venue chez Delépine & Kervern), seule dans sa maison depuis que son mari l’a quittée avec son fils, est victime d’un chantage à la sextape. Bertrand (Denis Podalydès) malgré les crédits qui s’accumulent, est subjugué par la voix d’une téléopératrice qui l’appelle de l’île Maurice. Christine est devenue conductrice de VTC mais se désespère de ne recevoir que des mauvaises notes de ses clients.
Ichiko est infirmière à domicile. Elle a notamment la charge, dont elle s’acquitte consciencieusement, d’une personne âgée, une grand-mère en fin de vie qui fut une grande artiste-peintre. Ichiko s’attache à cette grabataire et à sa famille. Elle va même jusqu’à aider ses deux petites-filles dans leurs révisions scolaires.
Un espion innomé travaille pour la CIA. Face à lui Andrei Sato, un milliardaire russe mène les pires actions criminelles pour assembler les neuf parties d’un mystérieux « algorithme » dont la réunion pourrait entraîner la destruction de l’humanité. Le combat est déséquilibré ; car Sator se révèle être en fait la main agissante des générations futures qui ont découvert le moyen d’inverser le sens du temps.
Dans un futur proche, la planète a été décimée par une mystérieuse peste qui a tué toutes les femmes condamnant à terme la race humaine à l’extinction faute d’enfants. Toutefois, une jeune fille est encore vivante.
Thomas, Helle, leurs deux filles, Caroline, quatorze ans et Emma, douze ans, forment une famille en apparence parfaite. Mais ce bonheur va éclater sous l’effet d’une double révélation : Thomas va changer de sexe et Helle demande le divorce. Pour les deux filles, et surtout pour Emma la cadette, le choc est brutal.
Maryam est saoudienne. Élevée au sein d’une famille aimante, récemment endeuillée par la mort de la mère, elle est l’aînée de trois sœurs. Elle a hérité de son père, musicien professionnel malgré les obstacles qui entravent l’exercice de son art, un caractère indépendant et intransigeant.