Arturo (Stefano Accorsi, acteur fétiche de Ferzan Özpetek) et Alessandro (Edoardo Leo sexy en diable), la quarantaine bien entamée, sont en couple depuis quinze ans. Ils vivent au dernier étage d’un splendide appartement romain en terrasse. Leur meilleure amie Annamaria (Jasmine Trinca révélée par Nanni Moretti), à laquelle une vie sentimentale agitée a donné deux enfants, leur en confie la garde le temps de se faire soigner à Rome. Cette soudaine responsabilité tombe mal pour le couple en pleine crise conjugale.
Le réalisateur turco-italien Ferzan Özpetek a importé dans la péninsule avec succès la romcom gay : Le Fate Ignoranti en 2001, Mine Vaganti en 2010 et La Dea Fortuna en 2019 qui, juste avant la fermeture des salles, a conquis plus d’un million de spectateurs dans la péninsule italienne.
C’est avec plus de deux ans de retard que La Dea Fortuna sort en France, dans un réseau de salles très réduit et sous un titre niaiseux (manifestement la traduction des titres des films d’Özpetek pose problème car Le Fate Ignoranti est devenu Tableau de famille et Mine Vaganti Le Premier qui l’a dit). Son histoire est cousue de fil blanc. On sait par avance, en regardant l’affiche, en lisant le résumé, ce qu’il adviendra d’Annamaria, de ses deux enfants et du couple tellement séduisant formé par Arturo, l’écrivain maudit, et Alessandro, le plombier musclé. Seule surprise qui rallonge le film d’une vingtaine de minutes pas vraiment nécessaires : un détour par la Sicile qui nous offre quelques jolies vues de carte postale de la baie de Palerme.
Certes, la joyeuse smala qui entoure le couple bobo est attachante ; certes, leur appartement, si joliment décoré, rappelle ceux que filme Almodóvar à Madrid ; certes encore, les deux gamins sont attendrissants en diable… mais les bons sentiments ne font pas nécessairement les bons films.
Après que la Terre est devenue inhabitable, ses habitants ont migré dans une autre planète, After Blue. Seules les femmes survivent à cet exode et s’organisent en micro-communautés autosuffisantes.
Philippe Lemesle (Vincent Lindon) est un quinquagénaire fatigué qui tente vaillamment de soigner sa forme physique en enchaînant les runnings en salle de sport. Le couple harmonieux qu’il formait avec Anne (Sandrine Kiberlain) son épouse, qui lui avait sacrifié sa vie professionnelle pour élever leurs deux enfants, est en train d’exploser. Leur fille aînée a quitté le nid familial pour l’autre rive de l’Atlantique. Leur fils cadet (Anthony Bajon), victime d’un burn-out pendant ses études, doit être interné en HP.
À l’occasion du quarantième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand en mai 1981, le bédéiste Mathieu Sapin (sans lien de parenté avec l’ancien ministre socialiste) décroche de Libération une commande : raconter ces quarante années de socialisme. Son ami, le réalisateur Jean-Pierre Pozzi, le filme dans les rendez-vous qu’il prend avec quelques grands témoins pour lui raconter cette histoire.
Ida a neuf ans, une grande sœur autiste et deux parents aimants qui veillent à donner à chacune de leurs filles l’attention qu’elles exigent. Ida et sa famille profitent de l’été nordique pour déménager. Ils s’installent dans une barre HLM où Ida espère se faire de nouveaux amis. Elle rencontre bientôt Ben, un garçonnet qui lui dit posséder des dons étonnants de télékinésie. Anna sa sœur se lie avec Aisha qui semble parvenir à communiquer avec elle par la pensée.
Max, huit ans, Léo, cinq ans, et leur mère quittent le Mexique pour les Etats-Unis. Sans ressources, sans amis pour les accueillir, ils s’installent à Albuquerque dans un appartement miteux loué par un couple de vieux chinois acariâtres. Pendant que leur mère va chercher du travail, Max et Leo restent seuls dans l’appartement avec l’interdiction d’en sortir.
Simon Doyle (Armie Hammer rattrapé depuis par de troublantes accusations de viol et de … cannibalisme) et sa richissime fiancée, Linnet Ridgeway (Gal Gadot dont le seul nom au générique suffit à faire interdire la sortie du film au Koweït) sont en lune de miel en Égypte. Ils ont affrété un luxueux bateau qui remonte le Nil d’Assouan à Abou Simbel. Ils ont rassemblé autour d’eux leurs amis les plus proches ainsi que le célèbre détective belge Hercule Poirot (Kenneth Branagh) rencontré par hasard au pied des Pyramides. La croisière semble commencer sous les meilleurs auspices ; mais le crime rode…
À quelques mois des élections municipales, Laurent Papot, un acteur parisien, arrive à Revin, une petite cité ardennaise frappée par la désindustrialisation. Il a été recruté par les deux réalisateurs de Municipale pour endosser le costume d’un candidat aux prochaines élections. Le documentaire qu’ils s’apprêtent à filmer sera l’occasion d’une plongée dans la vie politique en province et d’une radioscopie d’une cité en crise.
Gilles (Nahuel Perez Biscayart), le fils d’un rabbin anversois, est arrêté en France en 1942 alors qu’il tentait de quitter l’Europe. Il ne doit la vie sauve qu’à un réflexe désespéré : au moment d’être exécuté, il a brandi l’exemplaire d’un livre rare échangé à un autre prisonnier et a affirmé être persan. Il est aussitôt conduit dans un camp de concentration chez Klaus Koch, un officier nazi (Lars Eidinger) qui rêve d’ouvrir à Téhéran un restaurant après la guerre. En échange d’un poste en cuisine, Koch exige de Gilles qu’il lui apprenne le farsi. Comment diable le prisonnier réussira-t-il à enseigner à son bourreau une langue dont il ne connaît pas un traitre mot ?
Gérard (Darmon) se meurt d’un méchant cancer du poumon. Ses amis, Ary (Bittan) et Philippe (Lellouche), souhaitent adoucir ses derniers moments en lui offrant une ultime histoire d’amour. Ils contactent Sandrine (Bonnaire), la patronne d’une agence d’escorts qui, n’écoutant que son cœur, décide de s’atteler en personne à la tâche.