Kate Dibiasky (Jennifer Lawrence), une doctorante en astronomie de l’université du Michigan et le professeur Randall Mindy (Leonardo DiCaprio) identifient aux confins du système solaire une comète qui se dirige à grande vitesse vers la Terre. Selon leurs calculs, elle la percutera dans six mois à peine et y détruira toute vie humaine. Les deux chercheurs en avertissent aussitôt les plus hautes instances à Washington et sont immédiatement convoqués à la Maison-Blanche. Mais leur révélation se heurte au scepticisme de la présidente des États-Unis (Meryl Streep). Effarés par sa réaction, les deux lanceurs d’alerte décident d’informer l’opinion publique directement ; mais leur message restera longtemps inaudible…. jusqu’à ce que l’imminence de la catastrophe ne s’impose à tous.
Netflix réussit presque tous les mois à monopoliser l’attention des cinéphiles. Après The Power of the Dog, après La Main de Dieu, LE film dont on parle ces jours-ci est la dernière superproduction hollywoodienne d’Adam McKay, le réalisateur de The Big Short et de Vice avec son casting plaqué or : Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Meryl Streep, Cate Blanchett, Timothée Chalamet…
Le sujet en est savoureux et se lit comme une bouffonne métaphore du changement climatique et du climato-scepticisme qu’il a dû affronter aux plus hauts sommets de l’État américain (le scénario a été écrit durant la présidence Trump).
Il courait le risque de faire long feu et la métaphore de vite devenir pesante. Mais il n’en est rien grâce à l’ingéniosité d’un scénario rebondissant ponctué de quelques scènes vouées à devenir cultes. Parmi elles, chacune des apparitions de Meryl Streep, double féminin à peine outrancier de Donald Trump, conjuguant comme lui la démagogie et le court-termisme, et de Jonnah Hill dans le rôle de son fils et chef de cabinet, double masculin de Ivanka Trump, déclenchent l’hilarité. Paradoxalement, les premiers rôles interprétés par les deux superstars Jennifer Lawrence et Leonardo DiCaprio sont obligés à plus de retenue, sauf à faire basculer Don’t Look Up dans la farce grasse.
Rien ne résiste à la charge sardonique de Don’t Look Up : ni bien sûr le populisme de la présidente Orlean/Trump (auquel ne fait contrepoids aucune opposition), ni la vulgarité des médias, ni même la bienpensance de Hollywood. Tant de bassesse aurait de quoi désespérer face à laquelle le scenario ne propose guère d’alternative ou de contre-modèle (Spielberg aurait fait des deux personnages principaux des héros entiers là où Adam McKay a trop de cynisme ou trop d’ironie pour ne pas taire leurs faiblesses). Et la fin du film, qui veut conserver un ton badin, ne rassurera pas les spectateurs que la fin du monde effraie en secret.
Ne manquez pas les deux séquences post-générique. La première arrivera suffisamment vite pour vous faire rire ; mais la seconde, presqu’aussi hilarante, se mérite.
Tous les adolescents d’une banlieue américaine anonyme se préparent pour une soirée importante. Il ne s’agit pas du bal de fin d’année, organisé à grands frais au lycée, mais d’un rendez-vous dans un diner sans âme, Monty’s, dont les jeunes dévorent la spécialité, le « ham on rye » (jambon sur seigle). Après la soirée, la descente est brutale.
Le documentariste Claus Drexel avait réalisé en 2014 le formidable Au bord du monde en partant à la rencontre de quelques clochards parisiens particulièrement marginalisés. Après un détour par l’Amérique de Trump (
Ramin a treize ans. Il est Iranien. Avec ses parents et sa sœur cadette, il vit en Finlande dans un foyer pour étrangers. L’avenir de sa famille dépend de la réponse qui sera donnée à sa demande d’asile. D’ici là, Ramin profite de l’été qui s’achève et fait sa rentrée au collège.
Yana est l’épouse aimante d’Alex, chef d’une communauté jéhoviste dans un bourg perdu de la campagne géorgienne. Après que la salle du Royaume a été détruite par un incendie criminel, Alex va à la ville demander justice et y recueillir les fonds pour construire une nouvelle salle. Pendant ce temps, Yana, restée seule, reçoit la visite d’un inquiétant officier de police.
Emi est enseignante d’histoire dans un lycée de Bucarest. La petite quarantaine, elle a une vie sexuelle active avec son mari qui filme leurs ébats pour les pimenter. Pas de chance : une video se retrouve sur les réseaux sociaux, postée par le réparateur de l’ordinateur familial.
Judith (Virginie Efira) mène une double vie entre la Suisse et la France. Mariée en France à Melvil Fauchet (Bruno Salomone), un célèbre chef d’orchestre, et mère de deux adolescents, elle prend prétexte de son métier d’interprète pour passer la moitié de la semaine en Suisse auprès d’Abdel (Quim Gutiérrez) et de sa fille Ninon.
De nos jours, à San Francisco, Thomas Anderson (Keanu Reeves) est un développeur de jeu vidéos anonyme. Vingt ans plus tôt, il a créé le jeu Matrix qui remporta un vif succès. On lui demande d’en concevoir la suite. Thomas suit une analyse pour comprendre les réminiscences qui l’assaillent. Dans un café il fait la connaissance de Tiffany (Carrie-Anne Moss) qu’il a aussitôt le sentiment d’avoir déjà rencontrée.
Yusaku Fukuhara est le riche propriétaire d’une entreprise familiale spécialisée dans le commerce de la soie grège. Il mène avec son épouse Satoko une vie aisée dans le Japon impérial du début des 40ies. Il a embrassé un style de vie occidental qui a tôt fait de le rendre suspect aux yeux du régime, de plus en plus xénophobe, et de son représentant à Kobe, Taiji, un ami d’enfance de Satoko. Une mission en Mandchourie ouvre les yeux de Yusaku sur les exactions qu’y commet l’armée impériale et l’incite à les révéler à l’opinion publique internationale. Comment Satoko réagira-t-elle à la décision de son mari ?
Jordan Hines (Jim Cummings) semble tout avoir pour être heureux : une fiancée merveilleuse qu’il est sur le point d’épouser, un boulot valorisant dans une société qu’il co-dirige avec son meilleur ami (PJ McCabe), un physique de playboy et un sourire carnassier.